DEMAIN J'ARRÊTE!, de Gilles Legardinier

Résumé: Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier… Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons- nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?

Mon avis: En voilà une question intéressante: Pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie? Je pense qu'on aurait toutes des anecdotes hyper rigolotes à raconter, mais aussi super gênantes, n'est-ce pas? Et bien voilà, Julie, c'est vous, c'est moi, c'est la voisine, bref, une nana qui pourrait faire des trucs dingues pour un mec, ou pour en savoir plus sur le voisin hyper canon ou pour trouver une idée pour l'aborder et le revoir, voire plus si affinités...

Avec un petit côté Bridget Jones quand elle se met dans des situations embarrassantes, Julie est touchante tellement on se reconnait en elle.
Alors tout commence avec un nom sur une boîte aux lettres: Ricardo Patatras... Julie est morte de rire rien qu'en voyant ce nom et en imaginant la tête de son propriétaire. Commence alors une obsession pour ce fameux voisin... pour qui Julie va être prête à faire bien des trucs idiots...
Je vous avoue que j'ai été assez frustrée que cette histoire entre Julie et Ric n'avance pas plus vite (je lis trop de bit-lit où tout va toujours très (trop?) vite entre les héros ;-). Mais qu'est-ce que je me suis marrée en voyant Julie se débattre avec elle-même et son imagination débordante, prête à voir des signes partout ou à imaginer le pire dans chaque situation. Mais elle est touchante Julie, car en fait, si elle tente par tous les moyens de faire sa connaissance mais sans essayer de lui faire comprendre qu'il lui plait énormément, c'est parce qu'elle a déjà subi des échecs sentimentaux, dont un récent et qu'elle tient déjà tellement à lui qu'elle a peur de tout faire foirer ou de l'effrayer... Mais surtout elle a peur de découvrir que cette obsession pour lui, puis l'amour qu'elle sent grandir en elle ne soit pas réciproque, de se prendre un vent, de n'être que la voisine ou la bonne copine...

Ric, lui, est LE mec énigmatique par excellence... Il a toujours des "trucs" à faire... Ça rend Julie dingue  et parano, et nous aussi d'ailleurs! Quels sont ces fameux trucs??? Où part-il le soir avec son sac à dos? Qu'est ce qu'il trafique avec ses outils qu'il cache quand elle passe le voir dans son appartement?
Mais Ric est aussi super beau gosse, gentil, attentionné: parfait! On a envie de porter son pull et se rouler dedans comme Julie tellement on a l'impression de sentir à quel point il sent bon...

Je ne lis pas souvent ce genre de livres Romance. Et je ne l'ai pas choisi pour sa couverture LOL! Quoique, finalement, je l'aime bien cette couverture car elle veut dire beaucoup de choses: en dehors de son obsession pour Ric, Julie a aussi une obsession délirante pour les chats (et les coquilles Saint-Jacques, mais une coquille Saint-Jacques avec un bonnet, ça aurait été bizarre O_o...) Et pour le bonnet péruvien, il est le héros d'une scène qui m'a fait énormément rire mais pour en savoir plus, il vous faudra lire le livre... Alors revenons au choix du livre, il m'a été chaudement recommandé par notre Twi-cop Jaja, qui a elle aussi une obsession pour les chattes, (ha ha ha) donc je me suis laissée tenter et je dois dire que j'ai passé un bon moment, j'ai beaucoup ri, j'ai retrouvé un peu de Jaja aussi dans cette Julie, ce qui n'a pas été pour me déplaire. Merci pour le conseil Jaja!!! Par contre, je dois avouer que j'ai été légèrement frustrée par la fin, j'aurais aimé quelques chapitres de plus... Bah ouais, j'en ai jamais assez, LOL!
En bref, ce livre est frais, drôle, touchant et nous permet de nous poser certaines questions sur sa propre vie. Mais ce que je remarque aussi et qui m'étonne, c'est qu'un homme puisse écrire aussi bien et pertinemment avec un point de vue féminin et à la première personne en plus, ce que j'adore!!!!

Voici un petit extrait qui donne le ton:
"Et c'est ainsi que je me retrouve assise à sa table, au milieu des cartons. J'essaie de le regarder sans qu'il s'en aperçoive. Je trouve Mme Bergerot sévère lorsqu'elle prétend qu'il a un petit charme. Il est carrément à tomber, oui! Des yeux noisette, deux, une mâchoire de mec, un vrai sourire, des cheveux bruns courts mais pas trop. Et il doit faire du sport. Pas de la gonflette, du sport. Et moi, quelle tête je dois avoir? Un cochon d'Inde qui a pris la foudre et qui le dévisage béatement.
- Je suis désolé, déclare-t-il, la cafetière est quelque part dans une de ces caisses. Je n'ai que de l'instantané à vous proposer.
- Ce sera parfait.
Je déteste le café."

Allez un autre pour le plaisir et pour les chattes:
"Pour démarrer une histoire, il y a peut-être d'autres moyens que de casser la figure à quelqu'un, surtout quand c'est la jeune femme qui attaque. Maintenant que j'y songe, je crois que les chats procèdent aussi de cette façon. Ça me donne des idées. Vendredi, quand Ric arrivera, je lui tomberai dessus par surprise en sautant du haut d'une armoire et je lui flanquerai la raclée de sa vie avec une batte de base-ball. Je vais le rouer de coups, lui péter un bras, lui arracher des touffes de cheveux et lui griffer sa belle gueule jusqu'au sang. Comme ça, on va s'adorer. C'est si simple, la vie, quand on comprend comment les choses fonctionnent..."

Chronique de Nini Tessie-cop

Poche: 404 pages 

Editeur : Pocket (4 avril 2013)