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vendredi 10 mai 2024

LE CYCLE DE DUNE, Tome 1 : Dune, de Frank Herbert

Sorti en 1970 

Adulte / Science-fiction

Résumé
: Sur Dune, la planète des sables, germe l'épice qui donne longévité et prescience. A cause de l'épice, tout l'empire galactique du Padishah Shaddam IV tourne autour de Dune, âprement convoitée pour les nobles maisons du Landsraad et la Guilde des Navigateurs.

Leto Atreides, Duc et Cousin de l'Empereur, a reçu Dune en fief. Pour peu de temps. En 10191, il meurt assassiné. Mais son fils Paul, avec sa mère, trouve asile dans les repaires du peuple Fremen, indompté, invaincu, la lie de Dune pour certains, le sel de la terre pour d'autres. Paul grandit dans le désert et forge l'arme de sa vengeance.

Mais ne va-t-il pas dépasser son but, lancer les légions Fremen en une effroyable croisade ? Il a, dit-on, le pouvoir de connaître l'avenir. Aura-t-il celui de l'éviter ?

Mon avis : C'est, sans grande surprise, en voyant le film sorti récemment, que j'ai eu envie de découvrir l'univers plus en détail. Ce roman est de la science-fiction, dans un futur très lointain, prenant place après une guerre entre homme et intelligence artificielle. Plutôt que développer la technologie plus encore, les hommes ont décidé de développer l'humain grâce à la sélection génétique, et ce pour remplacer les machines. 

L'histoire se déroule dans un empire spatial, avec plusieurs famille aristocratiques. On y utilise un mélange qui s'appelle "l'épice", qui donne la capacité de voir l'avenir, et donc prendre les meilleures routes spatiales possibles. Il s'agit donc d'une ressource extrêmement importante, et donc chère, convoitée par tous. Mais cette épice ne vient que d'une seule et unique planète, Arrakis. 

Le héros de ce premier tome est Paul Atréides, sa famille est en guerre depuis des générations contre la famille Harkonnen, qui exploite la planète Arrakis. L'intrigue commence lorsque l'empereur décide de reprendre l'exploitation d'Arrakis aux Harkonnen, pour la confier aux Atréides, et ce attisant leur haine ancestrale. Sauf qu'iln ne s'agit pas vraiment d'un cadeau de la part de l'empereur pour la famille de Paul, ou alors d'un cadeau empoisonné, car il prend place dans le contexte d'un complot visant à détruire la famille Atréides. Sauf que Paul n'est pas n'importe quel humain dans ce monde, mais plutôt le fruit d'une lignée minutieusement sélectionnée par les Bene Gesserit, un ordre quasi religieux, exclusivement féminin, qui tire les ficelles dans l'ombre pour orchestrer l'imperium. Leur but ultime est de créer un être avec des pouvoirs inégalés, l'équivalent d'un messie et d'une intelligence artificielle suprême. On va donc suivre les aventures, qui se promettent pleine de complications, sur Dune, alias Arrakis. 

Dans ce roman, on découvre énormément de personnages, on suit beaucoup d'intrigues entremêlées, chaque personnage a ses motivations, ses buts propres. Il y a différentes familles qui évoluent dans un univers très riche, qui peut largement évoquer Game Of Thrones ou Star Wars, avec beaucoup d'intrigues politiques. Malgré tout, ce tome est assez facile à suivre malgré la richesse de l'univers. Dans ce livre, Paul est le protagoniste. Il a beaucoup d'ambition, mais subit aussi ses émotions, en partie du fait de son jeune âge. Fruit d'une sélection par les Bene Gesserit depuis des générations, il dispose de pouvoirs extrêmement puissants, il voit l'avenir et a une force de persuasion inouïe, ce qui l'aide à obtenir ce qu'il veut. Et bien vite, son but va devenir la vengeance. Il utilise les croyances des gens pour arriver à sa fin, malgré son dégoût pour la religion et la manipulation. Il accepte son rôle de leader car sait que c'est pour le bien, mais il est dans une lutte permanente, très manichéenne. 

L'écriture est très claire, assez complexe de par les sujets abordés, mais le texte est clair et non alambiqué. Il n'y a pas trop de description, le récit va à l'essentiel, mais il aborde des sujets complexes, avec des intrigues conséquentes, mais de manière efficace et directe. J'ai vraiment bien aimé la plume qui accroche le lecteur.

C'est un coup de cœur pour moi. Il s'agit déjà, à la fin de ce premier roman, d'une saga qui se hisse dans mes préférées. La richesse de l'univers, et les sujets abordés sont ce qu'il faut pour un très bon moment de lecture. Il ne s'agit clairement pas d'une œuvre pour la jeunesse, les sujets abordés sont parfois très sombres, sans rentrer dans des descriptions trop crues. De plus, il ne faut pas oublier pendant la lecture de remettre ce roman dans son contexte, écrit dans les années 1960. Ainsi, les films ont pris une grande liberté sur certains sujets, notamment la place des femmes, bien plus moderne que dans le roman. Je lirai sans aucun doute la suite, et je le recommande, peut-être en ayant un premier point d'entrée dans l'univers par les films pour que cela soit plus simple, ou bien en se documentant un peu sur l'univers, pour ne pas se retrouver perdu dans la masse de personnages dès le début du roman.  

Mes extraits : "Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi."

***

"Les hommes ont autrefois confié la pensée aux machines dans l'espoir de se libérer ainsi. Mais cela permit seulement à d'autres hommes de les réduire en esclavage, avec l'aide des machines."

***

"Elle m'a dit aussi que celui qui gouverne doit apprendre à convaincre et non à obliger."

Chronique de Monsieur Lilice Twi-Cops
Broché : 928 pages
Editeur : Robert Laffont

vendredi 30 octobre 2020

VAMPYRIA, T1, La cour des Ténèbres de Victor Dixen

 Sorti le 15 octobre 2020


Résumé: « Tu vas t’épanouir à Versailles telle une fleur exotique. Les vampyres du palais raffolent de tout ce qui sort de l’ordinaire. Mais attention : la Cour des Ténèbres a ses codes, ses pièges mortels, et le moindre faux pas s’y paye au prix du sang… » En l’an de grâce 1715, le Roy-Soleil s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique. Trois siècles plus tard, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?

Mon avis: Voilà un livre qui m'intriguait énormément de part sa couverture et son résumé qui m'avait surprise par son thème et son originalité. Pour avoir cnnu et apprécié la plume de Victor Dixen avec sa saga Phobos, je me suis laissée tenter et emporter dans un univers sombre et effrayant où l'histoire du monde a été réinventé et métamorphosé. Et si le Roi de France le plus connu et craint de l'histoire avait découvert le secret de l'immortalité et continuait de régner? C'est le monde dans lequel vit Jeanne. Un monde gouverné par les Vampyres où les castes inférieures sont devenues des esclaves de sang et où leur liberté est réduite à quelques hectares de terres pour survivre. Le mot est posé: Survivre, voilà ce que fait désormais Jeanne. Elle qui ne rêvait que d'évasion et d'un avenir meilleur ne se voit réduite qu'à un seul mot: la vengeance. Vengeance qu'elle réclame après que sa famille a été décimée pour trahison. La jeune femme de dix-sept ans prend alors la place de Diane, la fille du Baron qui les a trahis pour devenir pupille du Roy-Soleil à Versailles. Une fois sur place, Jeanne se retrouve au coeur d'intrigues qui la dépassent mais elle est déterminée à aller jusqu'au bout. La liberté ou la mort! 

Bien que ce premier tome ne soit pas un coup de coeur, j'ai complètement été séduite par cette histoire. Bon je ne vais pas vous cacher que la mise en place est plutôt fastidieuse et longue mais il n'en faut pas moins pour vraiment tout saisir cet univers complexe. On ressent bien que l'auteur sait de quoi il parle et pour être une fan de cette période historique, je m'y suis totalement retrouvée. J'ai été fascinée par la richesse des descriptions et la justesse des événements. Vraiment un grand bravo à l'auteur rien que pour ça. Pour ce qui est de l'histoire, elle est certes classique mais efficace car juste et terriblement bien écrite. C'était fluide, rythmé, prenant, tout en étant bien décrit et développé sans provoquer le moindre ennui chez moi. Alors pourquoi n'est-ce pas un coup de coeur? C'est à cause d'un assemblage de petites choses, une mise en place un chouya longue même si nécessaire, un personnage principal que j'ai eu beaucoup de mal à cerner, à apprécier parfois. 

Jeanne est un personnage complexe. Elle est forte et courageuse après avoir vécu cette tragédie, je l'admire pour cela. Toutefois, elle a ce côté sans pitié qui me dérange. Elle est vraiment prête à mettre son humanité de côté pour arriver à ses fins. Et là pour moi, ça coince. Le côté romance est un peu à la peine lui-aussi mais je vais laisser une chance à l'auteur vu ce qu'il se passe dans l'intrigue. Pour ce qui est des autres personnages, l'auteur a veillé à bien les travailler. J'ai été intriguée par chacun d'entre eux. Ils sont certes un peu nombreux mais ils m'ont tous marqué pour leur différence. Alexandre de Mortange, le Vampyre aux deux visages, la très pincée Mme Thérèse, l'amie Naoko, la peste Hélénaïs, la so british Poppy, le charmeur Tristan et tellement d'autres encore...  J'ai appris à les connaître, les apprécier ou les détester selon le bon vouloir de l'auteur. 

Alors oui, ce n'est peut-être pas un coup de coeur pour ce premier tome, mais si l'auteur continue sur cette lancée, je pense que le second peut facilement l'atteindre car tout cette auro sombre autour de ce livre à vraiment réussi à me séduire, me captiver. Désormais, j'ai assez hâte de découvrir ce que nous réserve Victor Dixen pour la suite surtout après cette fin surprenante!

Mes extraits:
Mon cœur chavire. Je suis orpheline désormais et je le resterai jusqu’au dernier jour de ma vie. Je n’ai plus de parents, plus de frères, et mes grands-parents sont morts depuis longtemps : me voilà seule au monde. J’avoue ne plus savoir à quoi je sers. Sans doute à rien du tout.
À cette pensée, je me rappelle le petit médaillon de maman.
Je l’extrais de la poche de mon négligé pour l’observer à la lumière du jour.
C’est un modeste bijou de bronze pas plus gros qu’une noix, sans autre fioriture qu’un petit fermoir. D’aussi loin que je me souvienne, je l’ai toujours vu au décolleté de ma mère, mais je ne lui ai jamais demandé ce qu’il renfermait. Le moment est venu de le découvrir. J’appuie sur le fermoir. Le médaillon s’ouvre telle une coquille.
À l’intérieur se trouve un petit cadran horaire blanc protégé par une plaque de verre – ce que j’avais pris pour un simple bijou est en réalité une montre à gousset, que maman portait en sautoir. Les aiguilles sont arrêtées, marquant 7 h 38. Le mécanisme s’est peut-être cassé dans la bataille, à moins qu’il ait été brisé avant.
Au revers du couvercle est gravée une devise : LA LIBERTÉ OU LA MORT.
***
Je n’ai pas le temps de digérer ce macabre spectacle que nous parvenons à une majestueuse grille d’honneur, au sortir du tunnel. Une effigie dorée à l’or fin surplombe l’entrée grande ouverte : un masque ressemblant à celui de la gravure du Roy chez mes parents, mais dix fois plus grand… et dix fois plus intimidant. Je devine que j’ai devant moi le visage d’Apollon, le dieu solaire dont se revendique l’Immuable – mais inversé. Ce soleil-là est un astre noir, irradiant d’une puissance maléfique ! Sa bouche n’est pas scellée comme celle du masque de la gravure, mais entrouverte sur des canines avides de sang. Des rayons encore plus aiguisés, tranchants comme des lames, tournoient autour de deux yeux aussi sombres que l’espace. Les ailes déployées d’une chauve-souris encadrent cette face terrifiante, tandis que deux insignes cauchemardesques jaillissent de la chevelure soulevée par un vent surnaturel : à gauche, une énorme rose pétrifiée ; à droite, une main de justice aux griffes acérées.
Je frissonne en franchissant la grille fatidique, comme si je passais le seuil même des enfers ; une vue merveilleuse lui succède aussitôt, dans cette Cour où le sublime côtoie l’effroyable.
Le château de Versailles.
Plus grandiose encore que dans mon imagination.

Chronique de Sandy Twi-Cops

Broché: 496 pages
Editeur: Robert Laffont
Collection: R


vendredi 16 octobre 2020

LE CREPUSCULE ET L'AUBE de Ken Follett

Sorti le 17 septembre 2020 

Résumé : En l'an 997, à la fin du haut Moyen Âge, l'Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l'ouest et de Vikings à l'est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s'opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l'existence d'un État de droit, c'est le règne du chaos.

Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s'entrecroiser. La vie du jeune Edgar, constructeur de bateaux, bascule quand la seule maison dans laquelle il ait jamais vécu est détruite au cours d'un raid viking, le forçant lui et sa famille à s'installer dans un nouveau hameau et repartir de zéro. Ragna, jeune noble normande insoumise, se marie par amour à l'Anglais Wilwulf et le suit de l'autre côté de la Manche. Cependant, les coutumes de la terre natale de son époux sont scandaleusement différentes des siennes. Tandis qu'elle prend conscience que dans son entourage se joue une bataille perpétuelle et violente pour le pouvoir, elle craint que le moindre faux pas n'ait des conséquences désastreuses. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d'érudition qui serait reconnu à travers toute l'Europe. Chacun d'eux à son tour s'opposera au péril de sa vie à l'évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et son pouvoir. 


Mon avis : Ce roman, écrit par le maître du roman historique Ken Follett, était ma grande attente de cette rentrée. Et je dois dire que mes attentes ont été plus que dépassées ! S'inscrivant dans la saga Kingsbridge, l'action de ce roman se déroule avant l'action des Piliers de la Terre, premier tome de cette saga et paru il y a 30 ans. Cela nous permet de découvrir la naissance de ce village, centre des tomes suivants. 

Ce préquel nous fait donc embarquer pour l'Angleterre de la fin du 10ème siècle, et on est plongés dans cette époque aux mœurs à mille lieux des nôtres, et même en y connaissant rien, on vit au rythme de ces personnages ayant une vie bien différente de celle que nous menons. Le talent de Ken Follet réside avant tout je pense dans son travail de recherches, et sa minutie quant à absolument tous les aspects de son roman. Tout y est décrit : vie courante, amours, pouvoir, clergé... Et c'est ce que j'aime le plus. On sort de ce roman ébahi par tant de travail, et aussi et surtout avec tout un tas de connaissances au sujet d'un des siècles les plus sombres de l'histoire, de par ce qui s'y est déroulé, mais aussi de par notre ignorance à son sujet. L'auteur est parvenu à mettre en lumière cette période quasiment inconnue, et il l'a fait admirablement bien. Le récit trouve une vraie résonnance avec la période actuelle, et on parvient finalement bien à s'identifier à ces personnages évoluant pourtant dans un monde mille ans avant le nôtre, mais j'y reviendrai en détail un peu plus loin dans ma chronique.

Mais venons-en un peu plus au récit. Le roman se déroule sur dix années, le transformant en une majestueuse fresque historique de 850 pages. On y découvre et suivons principalement trois personnages, dont les destins sont liés d'une manière ou d'une autre : le prieur Aldred, le jeune Edgar, et la noble normande Ragna. Ces trois personnages m'ont fait vibré et m'ont ému du début à la fin. Ce n'est rien de dire que la vie à cette époque n'était pas tendre, entre les raids vikings ravageant l'Angleterre, les maladies, les morts précoces, les trahisons, les violences, et les mœurs dissolues ne laissant pas une grande place à la loi. Ces trois personnages vont devoir faire face à de nombreuses difficultés au cours de cette décennie, mais vont se démener pour amener un peu de bon dans leur vie et celle des autres. Sans être totalement manichéen (mais pas loin), ce roman laisse quand même la part belle à la guerre du bien contre le mal, et on adore détester les méchants de l'histoire, et hurler après l'injustice de certains rebondissements. 

Je me suis énormément attachée au personnage d'Edgar, et à celui de Ragna. Ces deux jeunes gens sont précipités dans des vies à mille lieux de leurs attentes, et doivent faire face à de nombreuses trahisons et injustices. Leur "réalité" n'a fait qu'ajouter à mon attachement, Ken Follett a instillé une grande modernité dans ces personnages mais aussi sur d'autres, qui ne souhaitent pas se contenter de la vie qu'on leur a donné, mais bien décidés à saisir leur chance. Je pense que c'est cet aspect de modernité dans un roman se déroulant il y a mille ans qui a crée chez moi un coup de cœur. 

Enfin, la normande en moi a adoré chaque incursion en terre normande, et les inspirations que Ken Follett a trouvé dans la Tapisserie de Bayeux a fait rayonner la fière bajocasse que je suis. 

Merci mille fois à Ken Follett de nous faire voyager dans le temps avec ses romans, cette plongée dans le passé ne m'a pas laissée indemne, mon petit cœur de lectrice passionnée va mettre un petit temps à s'en remettre, c'est certain. 

Mes extraits : "Quand les témoins n'étaient pas d'accord entre eux, il existait une procédure pour les départager: l'un d'eux devait subir une ordalie, telle que saisir une barre de fer chauffée à blanc et faire dix pas sans la lâcher, ou plonger les mains dans l'eau bouillante pour en sortir un caillou. 
En théorie, Dieu était censé protéger celui qui disait la vérité. En pratique, Aldred n'avait jamais connu personne qui fût prêt à subir ce genre d'épreuve."
***
"Elle aimait Wilf, elle le désirait. Il l'avait trahie, trompée, et pourtant, elle ne pouvait supporter l'idée de vivre sans lui. Elle se maudissait de sa faiblesse."
*** 
"- Calme-toi, Dreng, dit Leaf. Tu fous bien deux femmes - est-ce pour autant que tu es une catin mâle? 
- Voilà un moment que je ne t'ai pas foutue, toi. 
- Une grâce dont je remercie le ciel tous les jours."

Chronique de Lilice Twi-Cops 

Broché : 848 pages 
Edition : Robert Laffont