Sort le 8 janvier 2025
New Adult / Thriller Psychologique
Résumé: Une vieille demeure à louer pour l’été, un peu délabrée et poussiéreuse, mais somptueuse. Piscine magnifique, plage privée, embarcadère et… prix imbattable. Marian en a tout de suite la certitude, c’est exactement ce qu’il leur faut pour les vacances qu’elle prévoit avec son mari, Ben, leur jeune fils, David, et la tante Elizabeth. Les propriétaires ne posent qu’une seule condition : apporter à manger trois fois par jour à leur vieille mère – leur « bien-aimée » –, qui ne sort jamais de sa chambre. Mais Ben est méfiant : quelque chose le perturbe dans cette étrange bâtisse...
Quel est le véritable prix à payer pour les vacances de leurs rêves ?
Mon avis:
"Burnt Offerings" de Robert Marasco, un roman d’horreur psychologique publié dans les années 1970, m’a fait passer un sacré moment. L’histoire est simple : une famille en quête de tranquillité loue une immense maison pour l’été, mais ce qui s’annonçait comme des vacances idylliques vire peu à peu au cauchemar. Sans en dévoiler trop, l’atmosphère devient rapidement pesante et on sent dès les premières pages que quelque chose cloche. C’est un récit qui prend son temps pour nous attraper, mais une fois dedans, impossible de décrocher.
D’abord, le style d’écriture de Marasco mérite qu’on s’y arrête. C’est vrai qu’au début, j’ai trouvé ça un peu lent, avec beaucoup de descriptions et peu d’action. Mais finalement, c’est ce qui fait toute la force du roman : Marasco prend son temps pour installer une ambiance hyper réaliste et étouffante. Chaque détail de la maison, chaque réaction des personnages est décrit avec une précision qui devient presque angoissante. Une fois qu’on est pris dans cette lente montée en tension, le suspense devient addictif. On ressent ce malaise qui s’insinue petit à petit, et j’ai adoré cette façon subtile d’installer la peur, sans effets grandiloquents.
L’univers est lui aussi incroyablement réussi. La maison en elle-même est le personnage principal du roman, un endroit à la fois fascinant et terrifiant. On est complètement happé par son côté étrange et vivant, avec ses pièces qui semblent changer d’elles-mêmes et son atmosphère presque surnaturelle. Marasco joue beaucoup sur le huis clos et le sentiment d’enfermement, ce qui donne une ambiance oppressante. C’est un vrai retour à l’horreur "à l’ancienne", comme on en trouvait dans les années 70, avec cette lenteur calculée qui rend les moments d’effroi encore plus marquants.
L’intrigue, quant à elle, est simple mais diablement efficace. Ce n’est pas un roman qui enchaîne les rebondissements spectaculaires, mais plutôt un suspense psychologique où le danger se fait ressentir par petites touches. Au début, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, mais une fois que l’atmosphère prend le dessus, je n’ai plus pu m’arrêter. Par contre, j’ai un petit regret : j’aurais aimé qu’on en sache un peu plus sur le mystère de la maison. On reste sur notre faim, avec des questions qui restent sans réponse. D’un côté, ça renforce le malaise et laisse le lecteur imaginer le pire, mais de l’autre, c’est un peu frustrant.
Enfin, les personnages sont très bien construits. Ils sont crédibles et profondément humains, avec leurs désirs et leurs failles, ce qui les rend d’autant plus vulnérables face à ce qui leur arrive. Marian, notamment, m’a fascinée par sa transformation progressive, tandis que Ben représente une résistance presque désespérée face à l’emprise de la maison. Cela dit, il est important de rappeler que ce roman a été écrit dans les années 1970, et certaines mentalités ou comportements des personnages peuvent surprendre, voire choquer aujourd’hui. Les mœurs de l’époque étaient différentes, et certains passages peuvent sembler datés, mais ça fait aussi partie du charme du livre et de son authenticité.
En conclusion, Burnt Offerings est un roman qui joue avec nos nerfs et qui installe une ambiance angoissante comme rarement j’en ai ressenti. Malgré un rythme un peu lent au début et un mystère pas totalement résolu, c’est une histoire captivante qui fait frissonner. La maison de Marasco vous enveloppe dans son atmosphère étouffante et risque de vous hanter bien après avoir terminé la lecture. Si vous aimez les romans d’horreur psychologique qui prennent leur temps pour distiller l’angoisse, je ne peux que vous le recommander !
Chronique de:
Broché: 352 pages
Editeur: J'ai lu