mardi 24 décembre 2024

LETTRE D'UNE INCONNUE, de Stefan Zweig

Sorti en 1922

Adulte / Classique

Résumé : Une jeune femme dans une situation tragique écrit à l'homme qu'elle a aimé passionnément, depuis l'enfance, pour lui rappeler son histoire : de leurs trois nuits d'amour est né un enfant qu'elle a élevé seule. Elle cherche à renouer le fil de leur relation. Mais son ancien amant est un brillant séducteur, un écrivain qui jouit égoïstement des plaisirs de la vie. Pour lui, elle n'est qu'une
femme parmi d'autres ; pour elle, il est tout. Peut-il se souvenir d'elle ? Dans cette poignante nouvelle, publiée en 1922, Zweig analyse les psychologies féminine et masculine avec une acuité rare. Entre amour et oubli, plaisir physique et profondeur spirituelle, cette histoire d'obsession amoureuse, cruelle et crue, est d'une stupéfiante modernité.

Mon avis : Ceci n'est pas une histoire d'amour. Je serais directe : je n'ai pas aimé. De ce que j'en ai compris, ce livre resurgit en ce moment et je comprends tout à fait pourquoi : les gens aiment la Dark Romance. Certes, ce n'est pas de la Dark Romance mais on retrouve le mécanisme de la femme “droguée” d'amour qui ne peut pas se passer de son homme clairement toxique. C'est une image
réductrice de la femme et de l'homme. Donc à toutes les personnes qui pensent encore que ce livre est “en avance sur son temps” parce que les protagonistes ont une relation hors mariage, il faut voir tout le reste aussi ! Non, ce livre n'est pas en avance sur son temps. Ce qui implique aussi nécessairement que je n'apprécie pas non plus le principe de Dark Romance comme vous l'aurez compris. Parce que quel que soit le caractère de la femme, à la fin elle finit toujours dans les bras d'un homme plein de red flags (même si j'aime pas cette expression trop généraliste), mais qui a des gros muscles et va la protéger des dangers que lui-même amène dans sa vie, donc tout va bien.

Intrigue : En gros elle le stalk pendant tout le bouquin et c'est hyper malsain. Ok ok, j'arrête. Donc qu'est-ce que j'ai aimé (parce qu'il paraît qu'il y a du bon partout) ? J'ai bien aimé le… non en y réfléchissant pendant cinq longues minutes, il n'y a rien d'appréciable dans ce livre. Pourtant je cherche hein, mais ça reste des détails insignifiants comme : le fait que l'homme soit un écrivain solitaire, le personnage du majordome, le coup des roses est un peu mignon aussi… Bref, pas grand chose de bien au final.

Personnages : Eh bah c'est bien simple, y'en a que deux.
L'homme est un écrivain solitaire qui sort avec des femmes différentes tous les soirs et les oublie à l'instant même où ils se quittent.
La femme (d'abord jeune fille) vit avec sa mère. Elle rencontre l'homme et ne vit que pour lui jusqu'à la fin. Donc elle l'observe, s'imagine la vie qu'il mène, espère qu'il la remarquera bla bla bla…
La femme attise en moi un sentiment de pitié intense. Elle est enfermée dans cette relation
inexistante et finalement elle ne vit jamais pour elle.
Une partie de la personnalité de l'homme m'énerve (le fait qu'il oublie toute les femmes), mais dans l'ensemble, c'est un personnage assez normal. Sans être appréciable, il n'est pas non plus désagréable.

Style : Le style est simpliste et pas particulièrement recherché.

Note : 0,5/5

Extrait : "Rien n'existait pour moi que dans la mesure où cela se rapportait à toi ; rien dans mon existence n'avait de sens si cela n'avait pas de lien avec toi."

Chronique de : 


Éditeur : Folio classique
Broché : 96 pages

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