Sorti le 22 septembre 2021
Résumé:
Ella est une jeune sorcière sans dons, enjouée et pétillante, vivant tranquillement dans le monde des humains, où elle suit des cours à l’Université de Springfall. Cette année encore, elle va assister aux côtés de ses deux puissantes sœurs à la fête de la communauté des sorcières. Mais cette édition est particulière : les sorcières et les dieux ont décidé de faire cesser le conflit qui perdure entre eux depuis des décennies. Pour sceller cette paix, ils organisent un mariage entre un représentant de chaque communauté.
Ella est outrée d’apprendre que sa sœur Méroé est la sorcière désignée pour cette union, et encore plus lorsque le maître des dieux, Zeus, présente le futur marié : son petit-fils Deimos, dieu de la Terreur. Froid et arrogant, ce dernier a la forme terrible et noire de la nuit. Ella ne peut pas y croire : hors de question que sa sœur épouse l’incarnation même de la Terreur !
Mais Deimos bouleverse les négociations en refusant la fiancée qui lui est imposée. Il désigne lui-même la promise qu’il a choisie : la sorcière sans dons à laquelle personne ne s’attendait, Ella.
Mon avis: Avec ce livre, je suis partie complètement à l'aveuglette car je l'ai acheté juste parce que j'aimais la couverture 😂 Alors oui grâce au titre, je savais un peu où j'allais mettre les pieds mais j'ai été quand même surprise par la qualité du récit et de l'univers.
J'ai immédiatement été embaquée dans l'histoire d'Ella, une jeune sorcière à peine âgée de vingt ans qui est mise au banc de sa communauté magique. Oh elle n'est pas maltraitée, elle est aimée de sa famille, mais son absence de don l'empêche de participer pleinement aux événements. Alors, elle vit sa vie autrement et surtout plus humainement. C'est d'ailleurs en revenant de l'université qu'elle apprend qu'un événement majeur est sur le point d'arriver. Avant la fin du week-end, sa soeur sera promise à un dieu afin de sceller une trêve entre dieux et sorcières pour que les premiers puissent retourner sur l'Olympe et que les filles d'Hécate n'engendrent plus de sorcières sans dons. Tout semblait jouer, mais le dieu promis décide de relancer les dès en choisissant Ella comme promise. Sans savoir où elle met les pieds ni quels sont réellement les vrais desseins de tous, la jeune femme accepte son rôle même si elle est totalement terrifiée.
Comme je le disais plus haut, j'ai été surprise de me prendre facilement au jeu de cette histoire. Alors oui, ce n'est pas parfait, l'histoire est basique, les personnages clichés par moment mais l'autrice a ce petit truc qui m'a empêché de fermer le livre avant de l'avoir terminé. Et au final, j'ai bien aimé. C'est rythmé, l'univers est sympa, j'ai aussi aimé le côté un peu décalé parfois de certains dieux. Et même si je dois avouer avoir eu un peu de mal à me retrouver que ce soit côté dieux ou sorcières, j'ai trouvé que l'autrice avait fait un travail formidable autour de ses personnages car j'ai senti leur puissance mais tout en ayant aussi ce côté humain auquel on s'attache et c'est pas franchement facile d'humaniser un dieu. Donc good job Miss Stone.
Du côté des personnages principaux, j'ai bien aimé Ella. C'est un personnage plutôt doux et altruiste. Elle manque de confiance en elle et a un peu de mal s'ouvrir aux autres. Toutefois, face à Deimos, elle n'a pas sa langue dans sa poche et montre quand même qu'elle sait taper du poing sur la table.
Deimos quant à lui est très ténébreux. Logique puisqu'il est le dieu de la Terreur. Maiiiiis, comme tout personnage ténébreux, il a ce côté sensible qui cache une plaie profonde (il est là le cliché que j'évoquais plus haut). Malgré tout, il reste un personnage que j'ai beaucoup apprécié. J'ai aimé sa douceur et sa patience envers Ella mais aussi surtout qu'il soit franc avec elle.
La romance entre ces deux-là est parfaite. Liv Stone prend son temps. Pour une fois, pas d'amour au premier regard ou de coup de foudre. Ca monte crescendo, il y a beaucoup de respect et forcément ça match!
En bref, un premier tome qui m'a surprise par sa qualité. J'ai vraiment adoré découvrir cet univers et cette belle histoire. Je ne suis pas une pro en matière de dieux grecs, je ne saurais vous dire si l'autrice a grugé ou pas, mais en tout cas, moi, j'ai adoré les découvrir et j'ai hâte de connaître la suite même si ce ne sera pas avec le même couple.
* Je m'incruste un peu dans ta chronique Sandy, mais je voulais donner mon avis en tant que grande fan de mythologie grecque, franchement j'ai adoré ! J'ai eu tout le renouveau nécessaire tout en restant ancré dans les mythes originaux. Ca a pour moi été un gros coup de cœur et j'ai hâte de découvrir la suite ! 😍 Lilice *
Mes extraits:
— C’est pour qui le poulet ? C’est qui le bon chien ? C’est qui le plus beau ?
J’adore les animaux. Ils n’ont jamais d’arrière-pensées, ils sont vrais, joyeux, pleins d’entrain et de vie. Parfois cruels, oui, mais c’est souvent une question de survie. Et cet animal-là, je le trouve trop beau et mystérieux à la fois !… et bizarrement pas du tout emballé par ma proposition. Alors je baisse le bras et lui offre la viande au creux de ma main. Là, il accepte de la manger. Et encore, je ne lui ai pas fait l’affront de la poser sur le sol, mais de bien la lui coller sous le museau.
— Eh ben, c’est pas la fantaisie qui t’étouffe. Monsieur est difficile, m’amusé-je. Tu as soif ?
Il lève les yeux sur le côté, je suis son regard et tombe sur les bouteilles de gin qui n’attendent qu’à être bues. J’éclate de rire en secouant la tête.
— Je suis à peu près sûre que tu ne veux pas goûter l’alcool expérimental de tante Zelda !
Son air déjà revêche s’assombrit davantage. On dirait qu’il est déçu. Ou trahi. Ou non, on dirait qu’il remet en question ma parole.
— Tu ne préfères pas plutôt un câlin ?
Je tends prudemment la main, guettant une possible réaction défensive, mais il semble accepter que je lui caresse la nuque. Rho, son poil est si doux ! Mes doigts s’enfoncent dans son pelage épais, de haut en bas, et en redemandent aussitôt derrière. J’ajoute la seconde main et lui grattouille les oreilles et le cou. Son air pincé et ronchon malgré l’avalanche de cajoleries que je lui octroie me fait fondre.
— T’es adorable !
N’y tenant plus, je l’enlace et savoure la chaleur qu’il dégage.
— Heureusement que tu es là, toi.
Je devrais prendre un chien, en vrai. Mais tant que je vis sur le campus de l’université, il n’en est pas vraiment question. Dès que j’aurai un chez-moi, rien qu’à moi, je crois que j’adopterai des chiens et des chats, et que je mettrai des plantes partout.
En plein milieu de mes pensées, je me sens soulevée. Le chien-loup doit vouloir se débarrasser de moi, mais je n’ai pas le temps de me décrocher de lui que mes pieds quittent soudainement le sol. Surprise, je m’agrippe à son cou. J’ai l’impression d’être plaquée à un torse humain. Absurde ! Pourtant, deux mains enserrent puissamment ma taille et je sens, sous mon nez, la peau fiévreuse d’une personne réelle. Mes doigts ne parcourent plus un pelage mais un costume en laine sombre, d’une qualité assez incroyable, je dois le reconnaître.
On doit rester collés l’un à l’autre une poignée de secondes, figés, silencieux, moi et l’inconnu. Son odeur fraîche de forêt, de feuilles retournées et de bois sec m’envahit les narines. Rien de surprenant si le chien-loup qu’il était il y a un instant vient de parcourir les bois environnants. Ses larges épaules ne tremblent pas sous mon poids et ce n’est que lorsque je sens son souffle dans mon cou que je tressaille de stupéfaction et de crainte.
Que se passe-t-il ? Qui est-il ? Comment un chien-loup peut faire ça ? Contre qui je me cramponne au juste ? C’est normal ? Y a un truc de normal ici de toute façon ?
— Tu permets ?
La voix rauque, à mi-chemin entre le grondement animal et la voix humaine, me rappelle à l’ordre et je me décroche précipitamment, comme s’il brûlait. Je flotte toujours au-dessus du sol. Il me tient encore par la taille, à bout de bras.
— Désolée ! m’exclamé-je, paniquée.
Chronique de Sandy Twi-Cops
Broché: 384 pages
Editeur: BMR
