Sortie le 6 novembre 2020
Résumé:
Il était une fois, une gentille sorcière de l’été… bla, bla, bla, et PAF ! Apocalypse Now ! L’hiver vint !Après un mariage annulé, une rupture plus que merdique, et une cérémonie de passation bafouée, je me retrouve dans le trou du cul des tourbières de l’Irlande. Le froid coule dans mes veines et devient mon quotidien. Gruagachs, Leprechauns, Púcas et autres créatures, tous me craignent. Tous, sauf le sexy PDG de Bennett’s company qui semble bien décidé à mettre le feu à ma demeure comme dans ma vie. Mais peu importe.
JE suis la terrible sorcière de l'hiver !
Et JE suis la méchante de cette histoire !
Mon avis: Voilà un roman sur lequel en temps normal je ne me serais pas forcément retourner mais il ne faut pas toujours se fier aux couvertures....
Cette histoire raconte donc celle de Bloom, une femme de presque trente ans qui vit la vie parfaite. Issue d'une famille très unie avec laquelle elle travaille, elle allait très prochainement épouser l'homme qu'elle aime, enchainer avec la passation où elle deviendra la sorcière de l'été. Puis, elle surprend son futur époux nu dans une position compromettante avec sa meilleure amie. La colère et la haine ont pris le dessus et lors de la passation, les éléments ne l'ont plus reconnu comme la sorcière de l'été. Afin de ne pas mourir, elle devient alors l'ennemie redoutée de sa famille: la sorcière de l'hiver. Elle n'a d'autres choix que de s'exiler. On la retrouve quelques mois plus tard, en pleine possession de ses pouvoirs face à Morgan Bennett qui lui demande son aide pour retrouver son père disparu en échange de son coeur. Elle ne s'attendait certainement pas à ce que cet homme lui vole le sien.
Comme je le disais, il ne faut pas toujours se fier à la couverture d'un livre et je suis bien contente d'avoir suivi le conseil de quelques copinautes qui ont elles aussi aimé ce roman. Je ne vais pas m'emballer non plus pour autant, car, même si j'ai passé un bon moment de lecture grâce à la jolie plume de Noémie Dargaud, cela n'a pas été non plus un coup de coeur. L'histoire est sympa, bien construite et possède ce brin d'originalité et d'humour qui me séduisent mais il m'a manqué un peu plus de profondeur vis à vis de cet univers intéressant mais pas assez exploité.
Du côté des personnages, j'ai beaucoup aimé Bloom. C'est un personnage assez atypique puisqu'elle n'est pas une héroïne mais une méchante. Enfin, presque. C'est ce que je trouve un peu dommage d'ailleurs car j'aurais vraiment aimé que l'autrice aille au bout de son idée de méchante. Là, j'appelle ça juste une erreur de parcours. Mais, ça n'empêche pas que j'ai aimé sa personnalité, son humour, son côté sarcastique et bien évidement sa relation avec Morgan. Le jeune PDG est bien évidement celui qui va tout changer. Avec ses gros sabots et son sourire de beau gosse, il va réussir à adoucir la vilaine sorcière.
En bref, un premier tome très sympathique avec un univers assez atypique et des personnages attachants. Bien qu'il y ait un second tome, ce premier tome clôt l'histoire entre Bloom et Morgan mais vu l'épilogue, je suis plutôt curieuse de connaître l'histoire de la soeur de Bloom, la sorcière de l'été.
Mes extraits:
– Je peux entrer ? questionna le jeune homme avec beaucoup trop d’assurance.
Ce dernier loucha sur sa montre. Du premier coup d’œil, je remarquai qu’elle coûtait une blinde, de même que son 4x4 Range Rover blanc taché de boue et garé dans l’allée de ma propriété.
Je crois que sa bagnole est plus grande que ma maison…
Je haussai les épaules, convaincue. Quoi qu’il veuille, je comptais bien le ruiner.
– Si vous souhaitez mourir ce soir… l’accueillis-je.
Je donnai une impulsion légère à la porte qui s’ouvrit en gémissant. L’inconnu me lança un regard sceptique, puis s’avança et dans un élan de gentillesse, déclara :
– Je pourrais jeter un coup d’œil à votre porte, si vous me l’autorisez.
Je fronçai les sourcils.
– Je me ferais plus de soucis pour ma survie si j’étais vous, l’avertis-je.
Et dire que l’on me traite de femme cruelle et sans cœur. Que l’on ne vienne pas me dire que je ne l’ai pas prévenu…
Il s’immobilisa entre moi et l’encadrement. Je ne me déplaçai pas, espérant à moitié qu’il renoncerait à pénétrer dans ma demeure.
Peine perdue.
À présent, nos corps se tenaient à la limite de l’effleurement, ce qui ne paraissait pas l’impressionner outre mesure. Bien au contraire, il affichait un sourire rayonnant. Ses dents blanches et parfaitement alignées me faisaient penser à un mannequin de revues de mode.
Quelle gueule de con !
– J’aime ce qui gémit, conclus-je.
Il était grand, même comparé à mon mètre soixante-dix. La température avait tant chuté que je pouvais voir émaner de lui de petites volutes de brume. La chaleur de son corps me dérangeait, je fondais.
– Moi aussi.
Chronique de Sandy Twi-Cops
Broché: 344 pages
Editeur: Amazon