Sorti le 14 octobre 2020
Résumé:
Jusqu'où iriez-vous pour vaincre un souverain sans merci ?
Je ne laisserai pas la peur me gouverner.
Un empereur pernicieux. Un royaume perdu. Une race qui se meurt.
Avec Tyrrik pour compagnon, je mènerai le combat pour y remédier.
Maintenant que l'héritière légitime des phaetyns a été retrouvée, mettre au point une alliance avec les guérisseurs devrait être du gâteau. Mais alors que les armées de Verald et de Gemond rejoignent la frontière pour entrer en guerre, l'empereur porte un coup dévastateur qui pourrait bien changer toute la donne.
Tandis que je lutte contre le vertigineux pouvoir de mon père, me voilà obligée d'affronter le mal selon ses conditions. Je me retrouve face à des ténèbres bien plus tourmentées que ce que j’ai pu expérimenter jusqu’alors.
Rien n'aurait pu me préparer à cela.
Jusqu'où iriez-vous pour vaincre un souverain sans merci ?
Moi, je le sais.
Je tromperai les menteurs.
Je trahirai les traîtres.
Je tuerai les assassins.
Je dépasserai ma peur.
Mon avis: Avant de commencer, j'aimerais remercier les éditions Bookmark pour ce service presse. J'étais très impatiente de retrouver cet univers passionnant ainsi que Tyrrik et Ryn pour connaître le dénouement de leur histoire.
C'est donc avec plaisir que je suis repartie rejoindre nos deux Draes pour le plus dur des combats. Vaincre le Tyran des tyrans: l'Empereur. Mais avant il faut ramener Lani, la reine des Phaetyns dans son royaume afin que cette dernière puisse convaincre son peuple que cette guerre est aussi la leur. Chose qui serait aisée après que l'Empereur dévaste leur havre de paix et enlève le prince et la reine actuelle. Avec désormais trois peuples qui marchent vers la Montagne, Ryn est convaincue qu'ils peuvent y arriver. Seulement, elle n'avait pas prévu qu'elle serait sa plus grande ennemie.
Que dire à part que j'ai dévoré ce dernier tome et que je l'ai adoré. J'ai ri, souffert, eu peur tout le long du roman, me demandant comment Ryn pourrait s'en sortir et surtout si elle s'en sortirait. Les auteures ont réussi à me captiver jusqu'à la fin et je suis finalement triste de dire au revoir à cet univers magique et inédit mais aussi à ces personnages auxquels je me suis tellement attachée.
J'ai jamais vraiment été une grande fan de Ryn mais j'ai fini par accepter qui elle était: une jeune femme qui se cherche encore, qui oscille toujours entre maturité et gamineries. Ryn est comme ça. Elle peut être une vraie guerrière mais aussi une gamine énervante et agaçante. Mais bizarrement, à la fin de ma lecture, je me suis rendue compte que je l'aimais bien finalement cette héroïne. J'ai aimé qu'elle ne baisse jamais les bras même quand elle remettait tout en doute. J'ai aimé qu'elle se batte jusqu'au bout même quand elle pensait qu'elle n'y arriverait jamais. Au final, elle a cette force de caractère qui fait d'elle une vraie héroïne.
Et une héroïne attire forcément les héros. Il faut dire que sans ce dernier Ryn aurait eu beaucoup plus de mal à arriver où elle en est. Tyrrik contrebalance un peu le côté fou de Ryn. Là où la demoiselle est impulsive, lui va être plus posé, là où elle sera plus pudique lui sera plus osé. J'ai franchement aimé la symbiose de leur couple même quand Ryn continue de douter. Tyrrik reste patient et dévoué à sa belle mais aussi farouchement protecteur sans pour autant franchir la limite qui freine l'héroïne.
Outre, les personnages principaux, j'ai adoré retrouvé Dyter et son côté bourru et maladroit envers Ryn qu'il considère comme sa propre fille. J'ai adoré aussi découvrir un peu plus Lani, qui a beaucoup d'esprit et de sens de l'humour. J'ai été surprise par l'arrivée de certains personnages, ravie d'être en colère contre d'autres.
Sincèrement, j'ai vraiment eu un coup de coeur pour cette trilogie, qui, même si elle n'est pas parfaite, m'aura fait passer un excellent moment de lecture en compagnie de personnages aux capacités extraordinaires mais qui restent simples et eux-mêmes. Les auteures ont su créer un univers riche et complet, parfois très dur aussi mais contrebalancé par des pointes d'humour assez rigolotes. Je ne peux donc que vous la recommander, en espérant qu'elle vous fera, vous aussi, passer de bons moments de lecture.
Mes extraits:
— Tout va bien, Khosana ?
La voix chargée d’inquiétude, Tyrrik s’était servi du lien qui nous unissait pour communiquer avec moi.
Je posai le front contre un pépin.
— Oui, mais je suis emprisonnée.
— Dans une citrouille. J’ai entendu.
Était-ce de l’inquiétude que je percevais ? Ou bien un rire étouffé ? Dans ce cas, il avait plutôt intérêt à changer rapidement de ton.
— Tout le monde est au courant ?
— Non, le messager m’en a fait part en privé. Mais… comment es-tu entrée là-dedans ?
Je haussai les épaules, physiquement et mentalement.
— Je l’ai tout bonnement fait pousser autour de moi.
(...)
Il s’approcha de moi et je retins mon souffle. Mais au lieu de m’attirer à lui dans un baiser torride, il retira un long filament de citrouille visqueux logé dans mes cheveux d’argent.
Le voyant pincer les lèvres, je lui jetai un regard mauvais. Ses yeux s’embuèrent et il jeta la saleté filandreuse au loin.
— Ça ne sert à rien de se retenir de rire quand on s’esclaffe mentalement, lui reprochai-je.
Je me tapotai le crâne de l’index et ajoutai :
— Je peux t’entendre.
D’un pas déterminé, je me dirigeai vers la sortie des jardins, les joues en feu. Il m’agrippa alors le poignet d’une main.
— Pardonne-moi, Khosana. C’est que, tu me fais oublier tous mes soucis.
Il rit à travers notre lien.
— … à l’intérieur d’une citrouille. Tu es toujours pleine de surprise.
J’appréciais son effort verbal, et pour être honnête, Tyrrik avait tant de préoccupations et de cicatrices que j’étais heureuse de pouvoir l’aider à oublier ses peines, l’espace d’un instant ; même si cela impliquait une modique humiliation de ma personne.
***
— Khosana ?
Sentir la présence de mon drae dans mes pensées était comme se glisser dans un bain chaud, même si celle-ci n’exprimait que de la panique. Je brûlai d’envie de rebrousser chemin sur-le-champ, ou après avoir piqué un somme peut-être. Je clignai des yeux et me forçai à respirer lentement pour libérer le poids qui me comprimait la poitrine.
— Je vais bien, lui répliquai-je d’une voix étranglée. Juste fatiguée.
Ça alors ! Relâcher le bouclier n’était rien comparé à ce vide abrupt. Je devrais vraiment écouter un peu plus Tyrrik à l’avenir.
— Je vois… Envie de discuter ? me demanda-t-il.
Je fis une grimace.
— Bien sûr, mais laisse-moi manger un truc avant.
— Oui, mange. Quand tu seras prête, tu n’auras qu’à dire le mot de passe : Le seigneur Tyrrik est le plus intelligent des draes.
— Pardon ? Hors de question que je…
Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase que Tyrrik avait déjà refermé la porte mentale sur moi. Le regard hébété, je dévisageai Lani et lui dis :
— Il est parti.
Elle était en train de déballer notre collation et s’arrêta en pleine action.
— OK…
— Discussion télépathique, lui précisai-je, un doigt sur la tempe.
— Si tôt ? C’est que tu n’as pas dû lui faire des adieux dignes de ce nom, me répliqua-t-elle en remuant ses sourcils argentés.
Chronique de Sandy Twi-Cops
Broché: 448 pages
Editeur: Editions Bookmark
Collection: Onirique de la collection Infinity
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