jeudi 11 juillet 2019

SAUVAGES T2, la cité des loups de Maria Vale

Sorti le 19 juin 2019

Résumé: Une humaine peut-elle ouvrir son cœur à la nature sauvage ? Elijah Sorensson jouit de tous les attributs du succès : costumes taillés sur mesure, luxueux appartement new-yorkais, l’attention de femmes superbes… Pourtant il n’a que mépris pour cette vie d’humain qui lui a été imposée. Il est l’alpha de sa génération au sein de la meute du Grand Nord, et le loup qui l’habite s’apprête à se rebeller. Dans ce monde d’artifices et de faux-semblants, Thea Villalobos est la seule à percevoir un homme au cœur habité de passions puissantes qui étouffe peu à peu sous le masque qu’il arbore. Mais même pour un esprit aussi libre et indépendant que le sien, il est dangereux d’aimer une âme aussi terrible et sauvage qu’un loup…

Mon avis: Alors que j'avais découvert le premier tome qui relatait l'histoire de Silver et Tiberus, une belle découverte, grâce aux éditions Milady, voilà que je les remercie à nouveau pour l'envoi de ce second tome, qui cette fois, explore la vie d'Elijah.
Loup par nature, Elijah fait parti de ceux que la meute a besoin d'avoir à l'extérieur. Une vie de faux semblant qu'il a de plus en plus de mal à supporter. Alors que la meute a subit de lourdes pertes, dont celle de leur Alpha, Elijah pense de plus en plus à revenir chez lui, même si pour se faire, il doit défier la nouvelle Alpha. Mais avant ça, il veut explorer le lien qui le relie à cette humain, Thea, même si les lois des loups sont clairs - aucun humain ne doit savoir. 

Tout comme le premier tome, j'ai apprécié retrouver l'univers assez sombre qu'a crée Maria Vale. Loin de la légèreté d'autres auteurs, Maria Vale relate son univers comme l'est celui des loups: sombre, animal, sauvage, brut. L'auteure ne s'encombre pas de fioritures humaines même si la romance est également présente. Ce tome 2 est toutefois construit différemment du premier tome. La première différence vient du point de vu totalement masculin. Et même si j'ai apprécié la plume de l'auteure, je n'ai pas retrouvé la "droiture" lupine de Silver chez Elijah. Cela peut s'expliquer par le fait qu'Elijah est un homme avec du vécu. Un vécu qu'il n'a pas construit sur ses terres mais en ville. Toutefois, j'aurais aimé un peu moins d'apitoiement et un peu plus d'actions. 

En ce qui concerne la seconde différence, elle viendrait plutôt de la romance, que j'ai, d'ailleurs, beaucoup aimé. Il faut dire que Thea Villalobos est une femme peu banale. Aussi solitaire que les loups, elle possède cette simplicité de vie et cette droiture que l'on retrouve peu chez l'Homme. Au point qu'elle me semblait plus louve que femme, quand Elijah se comportait plus comme un homme qu'un loup. Un effet intéressant en ce qui me concerne pour la construction du roman.

La troisième différence est celle qui m'a le moins plu. Alors que le premier tome était entièrement relaté sur les terres des loups, ici, l'ensemble du roman se déroule en ville. Alors oui, il est intéressant de voir comment se comporte un loup hors de sa zone de confort, mais il m'a manqué de l'action une bonne partie du roman et c'est dommage. 

Mais bon, dans l'ensemble, ce second tome reste une lecture très agréable. Ce n'est toujours pas un coup de coeur mais, je le recommande fortement rien que pour l'originalité de l'auteure qui a su se démarquer dans l'univers déjà bien rempli des hommes-loup.

Mes extraits:
— Alpha, il est temps que je revienne pour de bon. Le neuvième échelon a besoin de moi. Ça fait trente ans que je vis hors-terres, dis-je avant de me corriger. Trois cent soixante lunes et…
— … et nous avons besoin de tes services, maintenant plus que jamais.
Elle prend dans ses bras un louveteau venu lui mordiller la cheville et le frotte doucement contre sa joue pour le marquer. Il roule sur le dos pour offrir son ventre rond aux caresses de son alpha mais, dès qu’il entend la voix d’un de ses petits camarades, il gigote pour qu’elle le repose. C’est comme ça : ils ont besoin d’amour, mais aussi de liberté.
— La meute est vulnérable pour le moment, et tu es le mieux placé pour protéger nos intérêts. Je suis d’accord avec toi : le neuvième échelon a besoin de son alpha en personne, mais ça ne veut pas forcément dire toi. Il est temps que tu passes le flambeau à ta schildere. Ça fait des années que Celia tient les rênes, de toute façon. L’heure est venue pour toi de lui céder la place, Elijah.
Après son départ, je suis resté un long moment aux abords de la future grande halle, dont les fondations ont été posées à l’emplacement même des restes calcinés de l’ancienne. C’est une structure complexe et caverneuse, parce que nous avons besoin de beaucoup d’espace de stockage et parce que la ligne de gel est très profonde dans la région.
Ce qu’Evie ne semble pas comprendre, c’est que je suis prisonnier d’un labyrinthe où ce mince fil qui m’attache à mon échelon est mon unique guide. Si je le lâche, je risque de me perdre à jamais.
***
Je refuse de finir comme Halvors, en steak de loup cramé autour d’un lampadaire.
Un.
Je vais rentrer chez moi.
Deux.
Je vais rentrer chez moi.
Trois.
Je vais rentrer chez moi.
Quatre.
Je vais rentrer chez moi.
— Qu’est-ce que tu regardes ? dis-je au type dégarni qui observe mes poids d’un air ébahi.
Il sort de la salle à reculons. Le bouchon de sa bouteille d’eau roule par terre, mais il ne cherche même pas à le ramasser.
Cinq.
Je vais rentrer chez moi.

Chronique de Sandy Twi-Cops

Broché: 336 pages
Editeur: Milady
Collection: BitLit

Chronique du T1: Ici


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire