Sortie du 13 Mars 2019
Résumé : Sam a huit ans, et ce n’est pas un garçon comme les autres. Il est même hors du commun : autiste, c’est comme ça que ça s’appelle. Son père peine à tisser un lien avec lui, et son mariage ne résiste pas à cette épreuve. Alex atterrit donc sur le canapé de son meilleur ami. Alors qu’il renoue avec sa vie de célibataire, et découvre les joies de la garde alternée, son fils se lance dans un nouveau jeu vidéo : Minecraft. Grâce à son imagination, Sam donne naissance à un monde parallèle qu’il peut partager avec son père. Sur les ruines du passé, ils construisent ensemble un avenir radieux.
Inspiré de la relation de Keith Stuart avec son fils autiste, ce livre émouvant, drôle et incroyablement juste, est un hymne à la différence.
Mon avis : J’ai quand même hésité avant de choisir ce livre, non pas que le sujet me dérange puisqu’il fait partie de ma vie. En effet mon filleul est autiste, lui par contre ne parle pas, ne sait pas écrire, ne sera jamais scolarisé comme les autres enfants et ne s’intéresse à rien. Pour ma sœur et mon beau-frère c’est un combat quotidien contre le système, ce qui fait que je me tiens éloigné de ce genre de livre qui concerne bien souvent des autistes scolarisés ayant malgré tout une interaction avec leur entourage. Mais cette fois la curiosité a été plus forte, et j’avoue m’être dit « tient ça pourrait peut-être marcher ». Alors hormis le fait que Sam n’est pas mon filleul, j’ai retrouvé des émotions et des comportements communs.
L’auteur a même réussi à me tirer des larmes, car malgré les difficultés que rencontre Sam, on ne peut qu’être émue face à ses réactions et surtout face à ses victoires. « Les mondes de Sam » est un livre sur la famille, les différences et la tolérance. En plus d’être touchant et émouvant, il est plein de justesse et de réalisme.
Le point de vue est entièrement masculin, puisque le narrateur principal est Alex, le papa de Sam. On va le voir impuissant face au regard et à l’agissement des autres enfants, comme on va le voir grandir et accepter le handicap de son fils.
Alex est courtier en prêt immobilier, il s’investit énormément dans son travail, travaillant tard le soir et parfois même les week-ends. Il n’est presque jamais à la maison et quand il est là, il s’engueule avec sa femme, Jody. C’est donc après une autre dispute que Jody met Alex à la porte de leur maison. Il part se réfugier chez son meilleur ami, Dan.
Le samedi arrive et Alex doit emmener Sam au parc, ce qui l’angoisse car il ne sait jamais quelle réaction aura Sam. Et Alex a autant peur de l’autisme que de son fils. Mais alors qu’ils sont au café pour boire un lait mousseux, Sam annonce à son père qu’il a une Xbox et qu’il joue à Minecraft. Alex n’est pas sûr que ce soit une bonne idée de l’abrutir devant des jeux vidéo. Mais bon, Sam semble enfin intéressé par quelque chose.
Alors qu’Alex va perdre son travail, Jody va en trouver un, et elle va lui demander de gérer Sam quelques soirs par semaine après l’école. Et c’est au fil de ces moments père/fils, qu’Alex va s’intéresser à Minecraft. Avec Sam, ils vont se créer un monde et apprendre à communiquer. Ils vont se rapprocher et Alex va enfin comprendre son fils. Mais il va devoir aussi convaincre Jody qu’il a changé et qu’il veut faire partie intégrante de leur vie.
Alex parviendra-t-il à trouver sa place dans le monde de Sam ?
Réussira-t-il à reconstruire sa famille et sa vie professionnelle ?
Au niveau des personnages, il y a Dan, le meilleur ami d’enfance d’Alex. Il va l’accueillir chez lui à bras ouvert et lui laisser le temps de se reconstruire alors que lui aussi cache un mal-être. Emma, la sœur d’Alex, qui revient après avoir passé plusieurs années à voyager. La fuite c’est de famille … mais ce retour permettra à tout le monde de remettre les pendules à l’heure. Matt et Clare sont des amis du couple et ils ont quatre enfants en bas âge. Ils vont eux aussi traverser une crise mais Alex sera là pour les aider tout comme Clare sera présente pour lui et son projet professionnel. Et puis il y a Olivia, une amie de Sam. C’est l’une des rares enfants qui peut l’approcher. Et Minecraft va les rapprocher un peu plus.
* Alex est un papa dépassé par ce qui lui arrive. Alors oui ses réactions nous font bondir et on a envie de le secouer pour le faire réagir. Pour lui Sam est défini par l'autisme et il en oublie son fils. Mais au fil des pages, on se rend compte qu'il ne sait pas comment réagir face à ses crises, qu'il ne comprend pas le monde de Sam mais que malgré tout il l'aime. Et c'est grâce à Minecraft qu'Alex va ouvrir les yeux et enfin voir son fils comme un enfant de huit ans.
* Jody est une maman qui ne travaille pas et qui passe son temps à jongler entre les crises de violence, les insultes et la colère de Sam puisque son mari est toujours absent. Un jour elle craque et le met à la porte. Elle trouve un job et prend du temps pour elle quand Sam est avec son papa. Mais grâce à ça, elle va redécouvrir son mari et son fils.
En résumé, un livre émouvant, réaliste et juste qui réussi à nous faire sourire tout en nous tirant quelques larmes. « Les mondes de Sam » peut donner de l'espoir uniquement aux familles qui ont un enfant autiste de même catégorie que Sam ...
Mes extraits :
Et oui, c’est un soulagement d’obtenir un diagnostic. Enfin, une étiquette ! Quand il hurle et se débat sur le chemin de l’école ; quand il se cache sous la table au restaurant ; quand il refuse de faire un câlin ou de reconnaître toute autre personne que Jody, c’est l’autisme. C’est la faute de l’autisme. J’ai commencé à voir l’autisme comme une sorte d’esprit malveillant, un poltergeist, un démon. Parfois, c’est comme si je vivais dans L’Exorciste. Certains jours, je ne serais pas surpris que sa tête se mette à tourner à trois cent soixante degrés pendant qu’il vomit un truc vert à travers la pièce.
Au moins, je pouvais dire : « OK, c’est l’autisme… et pour faire partir ce machin vert, il suffit de le frotter avec un peu d’eau chaude. » Mais les étiquettes, ça ne résout pas tout. Ça ne t’aide pas à dormir, ça ne fait pas disparaître ta colère ou ta frustration quand ton gamin te jette un objet à la figure ou casse quelque chose. Ça ne t’empêche pas de t’inquiéter pour ton enfant et son avenir, sur ce qui lui arrivera dans dix, vingt, trente ans. À cause de l’autisme, ce n’est pas « Jody et moi », c’est « Jody, moi, et le problème de Sam ». C’est ce que je ressens. Mais je ne peux pas le dire. C’est tout juste si je m’autorise à le penser
C’est pour ça que c’est difficile. Parce que la vie est extraordinaire et qu’elle signifie quelque chose, et que ces choses sont coûteuses. Il faut être patient, préparé et fort. Pendant une longue partie de cette aventure, j’ai été stupide. J’ai vu Sam comme un obstacle, que je devais contourner. Mais c’était une erreur. Sam était le guide. Sam était mon guide depuis le début.
L’auteur a même réussi à me tirer des larmes, car malgré les difficultés que rencontre Sam, on ne peut qu’être émue face à ses réactions et surtout face à ses victoires. « Les mondes de Sam » est un livre sur la famille, les différences et la tolérance. En plus d’être touchant et émouvant, il est plein de justesse et de réalisme.
Le point de vue est entièrement masculin, puisque le narrateur principal est Alex, le papa de Sam. On va le voir impuissant face au regard et à l’agissement des autres enfants, comme on va le voir grandir et accepter le handicap de son fils.
Alex est courtier en prêt immobilier, il s’investit énormément dans son travail, travaillant tard le soir et parfois même les week-ends. Il n’est presque jamais à la maison et quand il est là, il s’engueule avec sa femme, Jody. C’est donc après une autre dispute que Jody met Alex à la porte de leur maison. Il part se réfugier chez son meilleur ami, Dan.
Le samedi arrive et Alex doit emmener Sam au parc, ce qui l’angoisse car il ne sait jamais quelle réaction aura Sam. Et Alex a autant peur de l’autisme que de son fils. Mais alors qu’ils sont au café pour boire un lait mousseux, Sam annonce à son père qu’il a une Xbox et qu’il joue à Minecraft. Alex n’est pas sûr que ce soit une bonne idée de l’abrutir devant des jeux vidéo. Mais bon, Sam semble enfin intéressé par quelque chose.
Alors qu’Alex va perdre son travail, Jody va en trouver un, et elle va lui demander de gérer Sam quelques soirs par semaine après l’école. Et c’est au fil de ces moments père/fils, qu’Alex va s’intéresser à Minecraft. Avec Sam, ils vont se créer un monde et apprendre à communiquer. Ils vont se rapprocher et Alex va enfin comprendre son fils. Mais il va devoir aussi convaincre Jody qu’il a changé et qu’il veut faire partie intégrante de leur vie.
Alex parviendra-t-il à trouver sa place dans le monde de Sam ?
Réussira-t-il à reconstruire sa famille et sa vie professionnelle ?
Au niveau des personnages, il y a Dan, le meilleur ami d’enfance d’Alex. Il va l’accueillir chez lui à bras ouvert et lui laisser le temps de se reconstruire alors que lui aussi cache un mal-être. Emma, la sœur d’Alex, qui revient après avoir passé plusieurs années à voyager. La fuite c’est de famille … mais ce retour permettra à tout le monde de remettre les pendules à l’heure. Matt et Clare sont des amis du couple et ils ont quatre enfants en bas âge. Ils vont eux aussi traverser une crise mais Alex sera là pour les aider tout comme Clare sera présente pour lui et son projet professionnel. Et puis il y a Olivia, une amie de Sam. C’est l’une des rares enfants qui peut l’approcher. Et Minecraft va les rapprocher un peu plus.
* Alex est un papa dépassé par ce qui lui arrive. Alors oui ses réactions nous font bondir et on a envie de le secouer pour le faire réagir. Pour lui Sam est défini par l'autisme et il en oublie son fils. Mais au fil des pages, on se rend compte qu'il ne sait pas comment réagir face à ses crises, qu'il ne comprend pas le monde de Sam mais que malgré tout il l'aime. Et c'est grâce à Minecraft qu'Alex va ouvrir les yeux et enfin voir son fils comme un enfant de huit ans.
* Jody est une maman qui ne travaille pas et qui passe son temps à jongler entre les crises de violence, les insultes et la colère de Sam puisque son mari est toujours absent. Un jour elle craque et le met à la porte. Elle trouve un job et prend du temps pour elle quand Sam est avec son papa. Mais grâce à ça, elle va redécouvrir son mari et son fils.
En résumé, un livre émouvant, réaliste et juste qui réussi à nous faire sourire tout en nous tirant quelques larmes. « Les mondes de Sam » peut donner de l'espoir uniquement aux familles qui ont un enfant autiste de même catégorie que Sam ...
*** Merci aux éditions Milady pour cette lecture***
Mes extraits :
Et oui, c’est un soulagement d’obtenir un diagnostic. Enfin, une étiquette ! Quand il hurle et se débat sur le chemin de l’école ; quand il se cache sous la table au restaurant ; quand il refuse de faire un câlin ou de reconnaître toute autre personne que Jody, c’est l’autisme. C’est la faute de l’autisme. J’ai commencé à voir l’autisme comme une sorte d’esprit malveillant, un poltergeist, un démon. Parfois, c’est comme si je vivais dans L’Exorciste. Certains jours, je ne serais pas surpris que sa tête se mette à tourner à trois cent soixante degrés pendant qu’il vomit un truc vert à travers la pièce.
Au moins, je pouvais dire : « OK, c’est l’autisme… et pour faire partir ce machin vert, il suffit de le frotter avec un peu d’eau chaude. » Mais les étiquettes, ça ne résout pas tout. Ça ne t’aide pas à dormir, ça ne fait pas disparaître ta colère ou ta frustration quand ton gamin te jette un objet à la figure ou casse quelque chose. Ça ne t’empêche pas de t’inquiéter pour ton enfant et son avenir, sur ce qui lui arrivera dans dix, vingt, trente ans. À cause de l’autisme, ce n’est pas « Jody et moi », c’est « Jody, moi, et le problème de Sam ». C’est ce que je ressens. Mais je ne peux pas le dire. C’est tout juste si je m’autorise à le penser
*** ***
J’ai l’impression que mon cœur va exploser. Comme un feu d’artifice d’amour et de fierté. Je me tourne vers Jody pour lui parler, mais je suis incapable de prononcer un mot.C’est pour ça que c’est difficile. Parce que la vie est extraordinaire et qu’elle signifie quelque chose, et que ces choses sont coûteuses. Il faut être patient, préparé et fort. Pendant une longue partie de cette aventure, j’ai été stupide. J’ai vu Sam comme un obstacle, que je devais contourner. Mais c’était une erreur. Sam était le guide. Sam était mon guide depuis le début.
Chronique de Coco Tessie-cops
Poche: 425 pages
Éditeur : Milady
Collection : Milady Feel Good Books
Merci Coco, ça a vraiment l'air touchant
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