Résumé:
Volé enfant par la mafia du crime géorgien Arziani, 152 a été élevée et conditionné à être une Mona la plus servante des esclaves Arziani de Blood Pit.
Magnifique et gentille, elle a été sous l'influence de la drogue de type B et sous la direction de Maîtresse Arziani, la sœur du Maître des fosse de sang, pendant une grande partie de sa vie, jusqu'à ce que le Maître l'appelle en Géorgie.
Il la veut sous son contrôle total, et le Maître obtient toujours ce qu'il veut.
Mais quand 152 est donné comme prix pour le redoutable champion du combat de la mort de la fosse de sang, 152 découvre soudainement que les hommes qui paraissent les plus brutaux peuvent posséder le cœur le plus gentil. Et l'amour peut naître, même en vivant dans cet enfer.
La liberté, la famille, l'amour, 152 devra se battre pour ce qu'elle veut et finalement faire un choix impossible.
Mon avis: Ce quatrième tome sonne la fin de cette série de livres qui m'aura fait vivre de sacrées émotions. Après avoir découvert les histoires de Luka, Zaal et Valentin, Tillie Cole clôt sa saga avec celle de 152 et de 901 le Saigneur du Maître Azrani.
Bien que j'étais préparée à vivre la sombre histoire de 152 à la fin du tome trois, j'appréhendais quand même le thème récurrent du viol. Du rôle de Mona, l'esclave personnelle du Maître. Et bien que ce dernier adule sa nouvelle Mona, son business reste sa priorité et il est prêt à tout pour que son spectacle dans les fosses soit assuré. C'est là qu'entre en jeu 901. 901 est le Saigneur invaincu d'Azrani. Soumis aux drogues mais à doses beaucoup plus faibles, il fait son job mais refuse d'offrir le spectacle que le Maître veut. Alors ce dernier décide d'exploiter la faiblesse que 901 a pour 152. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que 152 puisse elle aussi faiblir devant le guerrier, mais surtout que trois anciens combattants viennent semer la révolte dans sa fosse.
Ce que j'aime dans cette saga, c'est la force et le pouvoir des mots que Tillie Cole emploie pour me pousser à tourner les pages, même si cette nouvelle histoire se calque à nouveau sur la trame des trois autres tomes. Je n'irai pas jusqu'à dire que l'auteure se renouvelle, mais elle réussit à nouveau à apporter une petite touche personnelle à ces nouveaux personnages. Ici, c'est bien évidemment le fait que toute l'histoire se passe dans la fosse mais aussi le fait d'être enfin confrontée à l'abjecte auteur de ces goulags modernes: Azrani. Toutefois, à la fin de cette lecture, je reste un peu insatisfaite.
Je me rappelle vous avoir parlé de ma frustration dans le premier tome sur le manque d'approfondissement de l'univers mafieux, et je dois malheureusement faire ressortir ce manque avec ce dernier tome. Bien que j'ai apprécié chacune de ces lectures, je regrette que l'auteure ne se soit cantonnée qu'aux fosses de sang. Que tout le système mafieux ait été mis de côté.
Du côté des personnages, 152 et 901 mènent la danse, mais nous faisons aussi connaissance de nouveaux personnages et retrouvons des anciens pour notre plus grand plaisir. Comme dans les autres tomes, le couple principal alterne la narration avec celui par lequel tout a commencé: Lukas. Ce choix de point de vu est intéressant et m'a permise de voir vraiment la mise en place, la détermination et le besoin qu'ont ces guerriers à vouloir tirer un trait sur ce passé, tout en participant à la rencontre entre 152 et 901.
152 est une Mona. Droguée depuis son enlèvement à l'orphelinat, elle subit sans vraiment s'en rendre compte la perversité des hommes. Jusqu'au jour où le Maître la récupère et fait d'elle sa Grande Mona, sa concubine personnelle. Toutefois, ce nouveau statut ne la sauve pas pour autant. Le Maître est cruel, pervers et son attachement envers elle est purement maladif. Alors quand il l'offre à son meilleur guerrier, 152 est terrorisée, surtout quand on lui injecte le sérum pour lui déclencher des désirs sexuels devant être impérativement assouvis sous peine de terribles souffrances et que le guerrier refuse de l'aider.
901 n'est toutefois pas un être sans coeur, s'il refuse c'est qu'il sait que le maître veut le piéger et que la Mona ne veut pas réellement ce genre de rapport. On assiste alors à la naissance d'un amour compliqué où la souffrance est leur quotidien et où la liberté n'est qu'un doux rêve inaccessible.
Vous savez que je ne suis pas une grande adepte de la Dark Romance et pourtant, j'ai terminé ces quatre tomes avec le sourire. Ce ne fût pas un méga coup de coeur mais Tillie Cole a su me captiver du début à la fin. Je n'attends pas particulièrement de Spin Off, ni de tome compagnon car la boucle est bouclée, je regrette juste le manque d'approfondissement sur l'univers de la Mafia en lui-même.
Mes extraits:
L’obscurité impénétrable du tunnel laissa progressivement place à la lumière à mesure que j’approchais de la passerelle qui menait à la fosse, là où les monstres étaient réduits à l’état de cadavres, là où le sang était plus abondant que l’eau, où la chair se découpait plus facilement que la viande la plus tendre.
Là où les champions régnaient en maîtres.
Cette fosse où j’étais le roi, le démon des enfers, le fameux « Saigneur ». J’étais invaincu. Aucun des pauvres bougres pris au piège du maître n’était parvenu à me battre. Ils avaient à peine le temps de préparer leur première attaque. J’étais le champion incontesté depuis de nombreuses années.
Ces arènes étaient mon fief.
Les âmes que j’avais délivrées étaient mes trophées.
Dans les Fosses de Sang, j’étais un dieu.
***
Le garde, voyant que je ne me décidais pas, m’agrippa par le bras et me poussa à l’intérieur. Je perdis l’équilibre et m’étalai sur le sol de pierre. Puis, le cœur cognant à tout rompre, je relevai la tête.
Je fus alors saisie d’effroi en le voyant.
C’était lui, assis sur un matelas en face de moi. C’était le champion des Fosses de Sang, le Saigneur d’Arziani, le plus grand guerrier du maître.
Le combattant 901.
Qui me lançait un regard assassin.
Il restait parfaitement immobile et m’observait avec une haine infinie.
Je cherchai mon souffle, mais suffoquai en le voyant se lever soudain. Il s’avança vers moi, me toisant de toute sa hauteur, et j’eus bien de la peine à m’empêcher de hurler ma terreur.
C’était le mâle le plus intimidant qu’il m’ait jamais été donné de rencontrer.
Et moi, j’étais enfermée avec lui dans cette cellule.
Désespérément seule en compagnie d’un tueur qui me glaçait le sang.
Et je ne pouvais absolument rien y faire.
Chronique de Sandy Twi-Cops
Broché: 478 pages
Editeur: Milady
Collection: New Adult
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