lundi 18 septembre 2023

LA FILLE DE LA REINE SIRENE, T2 de Tricia Levenseller

 Sorti le 13 septembre 2023

Young Adult / Fantasy

Résumé: La suite très attendue de La fille du Roi pirate ! Mission accomplie pour la Princesse Alosa ! Non seulement elle a rassemblé les trois morceaux de la légendaire carte au trésor tant convoitée, mais les pirates dont elle était captive sont à présent ses propres prisonniers sur son navire... Quant au terrible Vordan, il devra bientôt répondre de ses actes devant son père, le Roi pirate. Et le plus savoureux dans tout cela, c’est que le lieutenant Riden est désormais sous ses ordres ! Il est temps de partir à la recherche du fameux trésor. Et Alosa a un avantage de taille : un équipage féminin intrépide qui n’a pas à craindre le chant des sirènes. Mais les langues se délient, et Alosa va devoir se préparer à affronter un ennemi qu’elle n’avait pas soupçonné. Mais quoi de plus fort que la fille du Roi pirate si ce n’est celle de la Reine sirène ?

Mon avis: Après avoir eu un méga coup de coeur pour le premier tome, c'était donc évident que je me jetterais sur la suite dès sa sortie afin de retrouver Alosa et ses compagnes pirates. 

Après avoir remplie sa mission, Alosa met désormais cap pour ramener son butin à son père. Fière d'elle, elle lui ramène non seulement le dernier morceau de la carte qui leur permettra de découvrir le trésor des sirènes, mais aussi deux traitres. Seulement, alors qu'elle interroge l'un des prisonniers, ses révélations la pousse à douter, et le seul moyen de prouver que Vordan a tord, c'est d'enquêter elle-même une fois à terre. Elle va alors découvrir l'horrible trahison de celui en qui elle avait le plus confiance. Il est temps de reprendre la mer et de fuir car désormais la chasse est ouverte, et pour une fois, Alosa n'est pas sûre d'être de taille à remporter cette bataille...

Le coup de coeur pour cette saga est confirmé avec ce second tome. J'ai une nouvelle fois passé un excellent moment de lecture et je ne me suis pas ennuyée une seconde. C'est un tome qui est tout aussi bien rythmé que le premier avec de l'action, de l'émotion, de l'humour et de la romance. Aucun ne prend le pas sur l'autre et tous sont très bien développés. La simplicité de la plume de l'autrice rend la lecture tellement fluide et agréable qu'il m'a été impossible de lâcher ce roman avant la fin de ma lecture. 
Bien que l'univers soit toujours traité en surface, j'ai apprécié découvrir d'autres aspects de celui-ci et notamment, les sirènes. Je n'aurais pas été contre que cela soit un petit peu plus approfondi mais bon, j'ai quand même été satisfaite, ce qui est le principal. 
L'intrigue quant à elle n'est pas exceptionnelle, elle est même très simple mais efficace. 

Du côté des personnages, ce fut un vrai plaisir de les retrouver. Je suis toujours aussi fan d'Alosa et j'ai adoré en découvrir un peu plus sur elle. Sa nature d'hybride rend très intéressant son combat intérieur et la manière dont elle doit se comporter. Bien qu'hésitante, Alosa sait prendre des décisions difficiles et cela ne la rend que plus touchante car jamais elle ne se dédouane. 
Riden, quant à lui, même s'il est bien présent tout le long de l'histoire, je l'ai trouvé plus en retrait. Alors cela est sûrement dû au fait qu'il est sous les commandes d'Alosa et donc, respectueux de la hiérarchie (surtout qu'Alosa est impitoyable!). Du coup, on a moins de scènes de tensions. 
Mais bon, fort heureusement, une autre facette de Riden est dévoilée et il sait montrer qu'il est quelqu'un sur qui on peut compter! Voir même qui est indispensable!

En bref, coup de coeur confirmé et validé. J'ai tout simplement adoré cette duologie sur fond de piraterie. Un troisième tome est prévu mais l'histoire se dirigera cette fois sur Sorinda, l'assassineuse de l'Ava-Lee. 

Mes extraits:
Tout devient instantanément plus intense. Le craquement du bois, le clapotis de l’eau à l’extérieur du bateau, le sifflotement d’une femme, des bottes sur le pont, des toux, des rires. Je sens la respiration de toutes les personnes autour de moi – des marionnettes avec lesquelles je peux jouer.
Comme si je pinçais la corde d’un instrument, ma voix éveille une conscience humaine.
Viens à moi.
L’homme devant moi se met à sourire :
– Je ne suivrai pas cet ordre, capitaine. Je vais juste emporter ces affaires en haut.
Une humaine. Je la siffle. Elle est incapable de se joindre à la fête. Elle me tourne le dos et mon sang bouillonne. Comment ose-t-elle me rejeter ? Je m’élance sur les barreaux, je frappe et je tire, mais rien ne bouge. Je suis piégée. Ces humains dégoûtants. Je les sens remuer au-dessus de moi. Je chante pour l’un après l’autre, essayant de trouver une oreille pour me libérer, mais rien ne répond à mon appel.
Une partie de mon pouvoir me quitte. Mon corps me démange. Je regarde rapidement autour de moi et mes yeux se posent sur un seau d’eau. Mes doigts y plongent, le rapprochent et je soupire de plaisir. Loin en dessous de moi, je peux sentir la vie marine. L’eau s’engouffre dans les branchies, s’enroule sur les tentacules, fait des bulles sur le fond sablonneux. Un poisson effrayé change de direction à l’approche du navire. Un dauphin s’apprête à remonter à la surface. Une baleine murmure au loin.
Et je suis leur reine à tous.
Cette cage ne me retiendra pas longtemps et, quand je serai libre, je ferai danser les marins pour moi jusqu’à ce que leurs pieds saignent.
Un petit gémissement de charnières, des bruits de pas. Un visage apparaît à l’angle.
C’est l’un des hommes. Je lui souris timidement, montrant juste quelques dents. Pas assez pour prouver à quel prédateur il a affaire. D’un doigt recourbé, je lui fais signe d’avancer. Il écoute, mais ne fait pas plus de deux pas, ce qui nous laisse encore à plusieurs pieds l’un de l’autre.
C’est un bel homme aux cheveux bruns et soyeux. J’imagine parfaitement l’aspect qu’ils auraient sous l’eau, ces mèches effleurées par les vagues lorsque son cadavre s’échouera sur le rivage.
Je capte une étincelle de peur dans ces beaux yeux bruns parsemés d’or. Fascinant. Si je pouvais en effleurer un du bout de mon ongle, je pourrais l’arracher et…

Chronique de Sandy

Broché: 338 pages
Editeur: Hugo Roman
Collection: Stardust

Lien de la chronique du T1: ici


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire