Sortie le 7 mars 2018
Résumé:
"Elle a été asphyxiée et pendue post mortem. Le légiste est formel. Il ne nous regarde pas quand il parle. Il s'agite autour de ce corps qui ne se mouvra plus. Je me réveille dans un sursaut et prends une respiration comme si je remontais à la surface. Cette affaire n'en finit pas de me hanter." Charlotte Paoli, capitaine à la Brigade Criminelle de Paris, et Hugo Decroix, docteur en droit, vivent ensemble depuis bientôt sept ans. Pourtant, sous le jeu des apparences, Hugo porte un secret et Charlotte a les yeux rivés sur sa carrière.En effet, depuis plus d'un an, son groupe de la Crim' est confronté à la terrible « affaire des pendues » : des meurtres en série de mères de famille, victimes d'une macabre mise en scène. L'enquête piétine devant l'absence d'indices. Et, soudainement, le tueur accélère la cadence? Scindée entre sa vie intime et cette enquête qui la touche personnellement, Charlotte saura-t-elle flairer le mal qui l'entoure ?
Mon avis: Après avoir découvert l'ébauche de ce roman dans Hello, j'étais plutôt impatiente de voir comment Emma allait extérioriser toute sa rancoeur envers Dorian à travers Hugo sans en faire un banal récit autobiographique.
C'est donc à travers un thriller psychologique que nous découvrons le nouveau roman d'Emma Coste. Sous sa plume sont nés Charlotte et Hugo. Elle, est capitaine à la brigade criminelle, lui est docteur en droit, et s'aiment d'un amour pur. Pourtant l'obsession d'Hugo va mettre à mal leur couple.
Charlotte a très peu d'instant à elle, son métier l'accapare très souvent, surtout depuis l'apparition du tueur en série avec l'affaire des Pendues. Obsédée depuis près d'un an, elle n'espère qu'une chose: coincer cet enflure, mais l'enquête piétine, le tueur est très méticuleux, très malin et aussi aux premières loges de l'enquête, ce qui lui donne un avantage certain. Charlotte arrivera-t-elle à faire la lumière sur cette affaire? Le coincera-t-elle? Du moins, le voudra-t-elle?
Vous connaissez tous ma passion pour ce genre littéraire qu'est le thriller, et bien que je ne puisse enlever le talent de l'auteure, je n'ai pas réussi à apprécier cette histoire. Autant j'ai pu excuser les longs moments d'apitoiement d'Emma dans "Hello" car cela accentuait son désarroi, autant dans ce livre-ci, j'attendais vraiment un roman avec plus de punch. Je ne saurais dire si c'est l'une des caractéristiques du style de Laura Trompette, mais j'ai trouvé le temps long à cause de trop longues descriptions des sentiments que ce soit de la part de Charlotte ou de Hugo qui disposent tous deux d'un point de vu, mais au final, je n'avais qu'une envie sauter des pages, ce qui m'arrive rarement.
Le fait que l'on sache aussi très rapidement l'auteur des meurtres m'a aussi empêcher d'apprécier ce que j'aime le plus dans le genre: l'action, le suspens. Attention, l'idée est originale et plutôt bien menée mais du coup, ce manque de suspens a accentué mon sentiment de lenteur de l'intrigue.
Concernant les personnages, étant donné que j'ai assisté à leur "naissance", je me suis amusée à les comparer avec les personnages d'Hello. Pour le coup, l'auteur a joué la finesse car j'ai vraiment pu les détacher et en faire des personnages unique pour ainsi apprécier leur nouvelle facette. Et ce qui est rigolo, c'est qu'autant j'ai compati avec Emma dans le livre précédent, autant ici, c'était Hugo. Le pauvre semble tellement persuadé de faire ce qu'il faut. Son amour pour Charlotte est tellement sincère.
Charlotte, quant à elle, est sympathique mais je n'ai pas autant accroché avec elle qu'Emma. Elle semble partagée entre sa vie et amoureuse et professionnelle, mais la distance qu'elle installe dès les premières pages entre elle et Hugo n'a pas attiré ma sympathie pour elle.
En bref, un livre pas inintéressant dans le fond mais dont les longueurs auront eu raison de moi. Je dois malheureusement avouer que si ce roman n'avait pas été un service-presse, je ne pense pas que je me serais forcée à le terminer.
***Merci aux éditions Pygmalion que cet envoi***
Mes extraits:
Je pense à Hugo et moi.
Dans trois jours, nous aurons sept ans. Et, entre deux suppositions sur le nombre d’heures ou de minutes que cela représente, je réfléchis à ce nous. Tantôt rouge, tantôt gris, tantôt bleu. Rarement noir ou blanc.
Le jet chaud qui me percute la peau et me console de mon lit me donne envie de m’asseoir dans la baignoire pour faire un point. Un point sur nous, sous l’eau. Nous, le couple que nos amis appellent « idéal » sans avoir la moindre idée de son essence réelle. Ils ne voient tous que les branches fleuries en été mais ne connaissent pas ce qui coule dans le tronc, de la cime au pivot.
Qu’est-ce qui me prend de faire des métaphores pour moi-même dès le matin ? Suis-je obligée de tirer sur mes pensées à cette heure-ci ?
Déformation professionnelle.
Nos amis ne perçoivent que ce qui dépasse. Hugo et moi sommes plus complexes qu’il n’y paraît. Comme les enquêtes au bureau et comme tout le monde, finalement. Le simple, le limpide, le lisse, c’est bon pour les films à l’eau de rose et les romans de midinettes.
***
Il paraît que quand on connaît l’autre dans les moindres détails, que l’on n’a plus rien à explorer, on se laisse un jour tenter par l’inconnu, dont on cherche souvent à être déçu d’ailleurs, et on revient au bercail, avec l’impression d’être toujours vivant, d’avoir fait le bon choix. Les gens qui s’en sont ouverts à moi voient cela comme une micro-respiration. Personnellement, je n’en ai jamais eu besoin, j’ai trouvé mon équilibre depuis Charlotte. Mais, bien que ce ne soit pas dans ma nature, j’arrive à le concevoir.
Chronique de Sandy Twi-Cops
Broché: 408 pages
Éditeur: Pygmalion
Bon je vais passer alors.
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