LE MONDE DE MEG CORBYN, le lac d'argent T1 d'Anne Bishop

Sortie le 19 septembre 2018

Résumé: Le territoire contrôlé par les Autres – vampires, élémentaires et autres créatures surnaturelles encore plus redoutables – n'est pas soumis aux lois humaines, et nul ne devrait jamais l'oublier… Après son divorce, Vicki DeVine a repris un vieil hôtel abandonné sur les rives du lac du Silence, dans un village où rien ne sépare les humains des Autres, les grands prédateurs qui règnent sur la majeure partie des terres émergées et des eaux de la planète. Dans un endroit dépourvu de frontières, nul n’est jamais sûr de qui l’observe, tapi dans l'ombre. Vicki espérait reconstruire sa vie et démarrer une nouvelle carrière. Mais quand sa cliente, Aggie Crowe, découvre un homme assassiné, les ennuis commencent. Les policiers voient en Vicki une coupable idéale en dépit des indices montrant qu'aucun humain n'a pu commettre le crime. Tandis que Vicki et ses amis cherchent à découvrir la vérité, des forces anciennes s'éveillent, dérangées par l'agitation qui règne sur leur domaine. Elles ont édicté des règles, et ont tous les pouvoirs dévastateurs de la nature à leur disposition pour les faire respecter…

Mon avis: Après avoir eu un méga coup de coeur pour l'histoire de Meg Corbyn et un méga coup de déprime quand il a fallu lui dire aurevoir, j'ai bondi de joie quand l'auteur a annoncé la sortie de ce spin off.

Alors bien évidement, bien que nous restons dans l'univers très développé des Terra Indigènes, l'auteur nous entraîne toutefois loin de Lakeside, dans la contrée du Lac d'argent où nous faisons connaissance avec de nouveaux humains, intuits, Terra Indigènes mais aussi Autres.

Tout comme dans Meg Corbyn, l'auteur partage le récit en différent points de vu ce qui nous permet d'en apprendre plus sur chacun d'entre eux. Alors sous la plume toujours aussi fluide et agréable d'Anne Bishop, nous atterrissons au coeur d'une très bonne  intrigue où Vicki DeVine doit faire face à des personnes mal intentionnées qui veulent l'expulser de l'hôtel qu'elle a et continue de restaurer. Mais ce que personne n'avait envisagé à commencer par Vicki elle-même, c'est que les Terra Indigènes puissent la défendre aussi ardemment.

Là tout se suite, j'ai juste envie de reprendre toute la saga et me replonger dans cet univers toujours aussi incroyable. Alors bien entendu, j'ai eu du mal à ne pas chercher la ressemblance entre ce tome et celui de Meg, mais sincèrement hormis les quelques similitudes, l'histoire se démarque totalement et tient tout autant en haleine.

L'auteur a su renouveler son histoire en instaurant une intrigue qui se place après la Grande Prédation. Les humains savent qu'ils sont sous haute surveillance et bien que certains préfèrent se voiler la face en prétendant qu'ils ne sont pas partout autour d'eux, que d'autres continuent de vouloir jouer au plus fort, la grande majorité tremble de peur face à ces prédateurs sans pitié. Mais la Grande Prédation n'a pas seulement apporté du changement côté humain. Les Terra Indigènes, intrigués par l'exemple de Lakeside, sortent eux aussi de leurs zones de conforts et mettent en place des systèmes pour se mélanger aux humains, comme le Patchwork, un hôtel qui permet aux Terra Indigènes d'en apprendre plus sur les bipèdes, et parfois créer une relation amicale avec eux comme pour Melle Vicki.

Vicki DeVine n'est pas une héroïne à proprement parlé. Elle est brisée par la relation destructrice qu'elle a vécu avec son ex mari et peine à faire confiance depuis. Bien qu'elle ait du mal à s'imposer dans le récit, cette fragilité cache un caractère plutôt téméraire.

Pour les autres personnages, vous ne trouverez pas de Loups ici, plutôt des Ours, Cougars, Corbeaux et Sanguinati. J'ai adoré Aggie, la locataire Corbeau ou encore Ilya le Sanguinati avenant et bien qu'il est loin d'égaler Vlad, il n'en reste pas moins un personnage qui a du charisme. Du côté des humains, il y a Julian l'intuit qui a le béguin pour notre chère Vicki ou encore l'agent Grimshaw venu aider sur l'enquête. Chacun d'entre eux apporte un développement certain à l'intrigue mais aussi aide à comprendre ce nouveau monde après la Grande Prédation.

Pour conclure cet avis, je dirais juste que bien que je reste toujours dans le coup de coeur, ce tome unique manque encore de quelques approfondissements, notamment sur l'évolution des personnages. Le prochain tome se déplacera encore dans l'Univers de Namid et je ne manquerai pas le rendez-vous.

Mes extraits:

— Qui est-ce, alors ?

Il marqua une hésitation.

— Les terra indigene les appellent les Aînés.

— Vous les avez mentionnés quand l’agent Grimshaw a téléphoné tout à l’heure. Qui sont-ils ?

— Ce sont les griffes et les crocs de Namid.

Gloups !

— C’est-à-dire ? Ce sont des tueurs professionnels au service de la planète, c’est ça ?

Il cilla. Puis éclata d’un rire riche et profond.

***

Comme je n’étais pas vraiment d’humeur à me livrer à une introspection, j’évitai de m’interroger sur les motifs pour lesquels je me sentais plus en confiance avec un vampire qu’avec la plupart des humains. Au lieu de m’attarder sur ce mystère, je m’intéressai à celui de la moustiquaire.

— Les Sanguinati ont des problèmes avec les moustiques ?

— Vous vous demandez si les petits suceurs de sang mangent les gros ?

À en juger par le rire de mon avocat, si j’échouais à gagner ma vie avec le Patchwork, je pourrais toujours présenter un numéro comique dans un bar vampire.

Chronique de Sandy Twi-Cops

Broché: 475 pages

Editeur: Milady

Collection: Bitlit