Sorti le 17 septembre 2019
Résumé : Le temps passe et marque les âmes. Certains se perdent, d’autres se trouvent. Calista, en abandonnant définitivement la Ferme, semble réaliser les rêves qui n’étaient plus réellement les siens dans son sublime appartement de la capitale.
Sa famille, oubliée. Ses amis, oubliés. Basile, son ami, son amant, son amour, son sang, oublié.
La page est définitivement tournée. À moins que le destin décide de s’en mêler une toute dernière fois.
Il suffit parfois d’un malheureux concours de circonstances pour ramener à la vie les fantômes du passé et les cœurs meurtris...
Mon avis : Elle est bien loin la romance naïve du premier tome, la sensualité du deuxième, la rage du troisième. Ici, place à la résignation.
Calista a quitté tout ce qu'elle connaissait. Elle a pris l'envol qu'elle désirait tant, elle a trouvé la liberté, sûrement grâce à ce qu'elle a vécu dans le tomes précédents. Aujourd'hui, elle vit sa vie d'adulte, équilibrée, parfaite. Mais est-ce vraiment ce à quoi elle aspirait ? La passion a disparu au profit d'une vie calme et bien rangée. Le bonheur quant à lui, n'est qu'un mirage, qu'elle s'assure avoir trouvé, mais qui n'est finalement qu'un souvenir. Basile de son côté, travaille à la capitale, il a lui aussi laissé ses origines derrière lui.
Le hasard va les remettre sur le même chemin, et nulle rencontre n'est fortuite. Les deux jeunes gens que la vie a séparé de la pire des manières, vont se retrouver, et cette fois c'est au tour de Basile d'être là pour Calista, que la vie n'a pas épargné. Et franchement, cela ne va pas être facile, car Cali s'est claquemurée dans sa coquille, et Basile va devoir en chier comme elle en a chié pour le soutenir dans les tomes précédents. Elle qui veut faire table rase du passé, va finalement devoir puiser sa force dans son passé, incarné par Basile, pour avancer.
Ces deux personnages m'avaient vraiment fascinée lorsque je les ai découverts. Ce tome si spécial auquel je ne m'attendais pas du tout, m'a simplement pris par les tripes. L'intrigue est tellement plus profonde et touchante, plus mature et plus forte, a rendu la romance encore plus douce et belle. Alors bien sûr, les personnages restent égaux à eux-mêmes, Basile n'a pas sa langue dans sa poche et la politesse n'est pas sa qualité première, et Calista a cette flamme qui brûle en elle.
Suprême Passion évoque un sujet dur et touchant, qui touche de nombreuses femmes, mais pas seulement. Les violences conjugales, quelles qu'elles soient, doivent être condamnées, et pour cela il faut qu'elles soient dénoncées. Je pense que ce genre de roman évoquant ce sujet est plus que nécessaires, car ils mettent en exergue des comportements toxiques et malsains.
En bref, ce roman a tout simplement été propulsé au rang du meilleur de la saga à mes yeux. Les problématiques exposées, les émotions ressenties, bref, beaucoup de choses qui ont fait de ce roman tome un coup de cœur. Je suis triste de dire adieu à Calista et Basile, qui m'ont touché en pleine âme et sont devenus un de mes couples littéraires préférés. Si vous ne les connaissez pas encore, allez les rencontrer, vous en ressortirez pleine d'amour et de tout un tas d'émotions qui font du bien, malgré tout ce par quoi ils sont passés.
Mes extraits : "- Affriolante. Oui, c'est le mot. Tu ressembles à une catin, ma chérie. Ma secrétaire n'a pas réservé dans un snack du bois de Boulogne, mais à la Maison Tonstag. Je crains fort que leurs clients te prennent pour ma pute et non pour ma fiancée.
Henri a l'art et la manière de camoufler ses médisances sous une légère couche de compliments. "
***
"- Je déteste marcher dans un chewing-gum. Je déteste quand la populace s'arrête sur la file de gauche des escalators et que je suis bloqué derrière. Je déteste quand je dois taper plus de deux fois mon code pour déverrouiller mon téléphone. Je déteste quand mes cheveux bloquent l'évacuation de la douche. Je déteste quand la peau de mes couilles se coince dans les boutons de ma braguette. Je déteste quand on ne me laisse pas passer au passage piéton et je déteste laisser passer les piétons quand je roule. Je déteste quand je tire au lieu de pousser une porte. Je déteste quand je dois zigzaguer entre les pigeons parce qu'ils ne bougent pas leurs culs sur le trottoir. Je déteste qu'on me réponde bonsoir quand je fais l'effort de dire bonjour. Je déteste les types qui m'empêchent de sortir de la rame de métro. Je déteste quand j'ai le cul trempé en m'asseyant sur la selle mouillée de mon vélo. Je peux continuer longtemps comme ça. Mais tu vois, elle, je ne la déteste pas. Je la hais. Je lui cracherai bien ma haine à la gueule si elle se plantait devant moi. Tu sais pourquoi ?
- Balance, je t'écoute, répond un Izi attentif en avalant une autre gorgée de vodka.
- Parce qu'elle m'oblige à ressentir plein de trucs contradictoires."
***
"Je suis incapable de ne pas t'aimer. Quand t'es là, mon cœur gonfle trop fort. Je suis pitoyable, je sais, mais si tu t'en vas, il va exploser. Basile, finit-elle d'une voix chevrotante, j'ai besoin de toi."
De Lilice Twi-Cops
Editeur : Butterfly Editions
Broché : 522 pages
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