Sorti le 21 octobre 2016
***Contient des scènes de sexes***
***Attention risque de spoilers sur les tomes précédents***
4ème de couverture : Depuis cinq mille ans, Revenant se croit seul au monde, un ange déchu au-delà de toute rédemption. Mais après avoir découvert l’existence de son frère jumeau, qui a reçu tout l’amour dont Revenant a été privé, sa soif de vengeance menace de prendre le dessus.
Blasphème cache un terrible secret : fille d’un ange et d’un ange déchu, poursuivie par l’enfer et le paradis, elle ne fait confiance à personne. Lorsque Revenant prétend pouvoir les sauver tous les deux, Blasphème n’ose y croire, mais la persévérance de Revenant n’a d’égal que le désir qu’il éprouve pour elle...
Mon avis : Et si je vous disais que ce tome-ci est vraiment le dernier de la saga Demonica ? Ouais, moi aussi j’ai envie de crier « oh noooooonnn » mais bon, je ne doute pas un instant que Larissa Ione nous laisse nous morfondre sans nous embarquer dans un autre univers qui lui appartient totalement.
Maintenant revenons à nos moutons, enfin à Revenant et Blasphème.
Après avoir découvert sa véritable identité, Revenant est furieux, amer mais surtout perdu. Lui qui avait toujours pensé être un déchu et donc que le mal était dans sa nature, il comprend alors qu’il a toujours été trompé et rejeté. Par sa mère d’abord, qui a préféré envoyer son jumeau au paradis alors que lui subissait tortures sur tortures depuis cinq siècles, les anges qui ne sont jamais venus leur porter secours et enfin Satan qui l’a entourloupé depuis le début. Était-il destiné à devenir mauvais quoiqu’il arrive ? Bien décidé à leur prouver que les anges avaient raison, Revenant fait ce qu’il sait faire de mieux : être mauvais. Toutefois, un léger détail va contrarier ses plans en la personne de Blasphème. Cette femelle l’intrigue, l’excite au point qu’il ne peut se passer d’elle mais elle cache aussi un lourd secret qui pourrait tout changer entre eux.
Blasphème est médecin à l’UG et a enfin trouvé la stabilité qui lui faisait défaut, mais elle cache aussi un lourd secret. Fille d’ange déchu et d’ange, l’espèce qu’elle représente est pourchassée et détruite par le Ciel comme l’Enfer. Aussi dès lors qu’elle attire l’attention de Revenant, Blasphème tente coûte que coûte de l’éloigner d’elle notamment depuis que son camouflage s’estompe et arrive bientôt à terme. Comprenant que ce sera plus compliqué que prévu, elle décide d’accéder à la demande du déchu à condition qu’il la laisse tranquille ensuite. Le deal est scellé. La voilà alors médecin obstétricien de Gethel. Comprenant la chance qui lui est offerte de détruire le démon, Blasphème sert les dents et endure mais le temps est désormais compté et Revenant pourrait très bien devenir son bourreau.
Et voilà, c’est fini. Que dire à part que j’ai adoré ce tome. Retrouver ces personnages est toujours un plaisir immense et Revenant est à la hauteur de son personnage. Connard ou protecteur, il a réussi à me faire fondre et même si je n’ai pas toujours approuvé son caractère de cochon, Revenant est vraiment un être à part entière. Je suis contente que l’auteur ait choisie de ne pas trop en dévoiler sur lui dans les tomes précédents, nous laissant la surprise que l’on n’avait pas vraiment eue avec Reaver. Il va de soi que son histoire avec Blasphème va être un tournant pour lui mais l’histoire proposée ici est quand même bien essentiellement tournée vers Revenant et surtout la conclusion de la saga.
En ce qui concerne l’histoire, Larissa a bien mené sa barque, elle a réussi à clore cette histoire tout en laissant une fin ouverte. J’ai vraiment aimé cette conclusion même si je dois bien avouer avoir dû la relire deux fois avant de bien tout comprendre.
Du côté des personnages, comme je l’ai dit plus haut j’ai adoré Revenant mais Blasphème est elle aussi à la hauteur de ce personnage arrogant. Elle a un caractère bien affirmé, est marrante mais aussi courageuse et indéniablement pleine de bonté. Elle est l’équilibre qu’il fallait à Revenant.
Comme dans chacun de ses tomes, l’auteur nous permet de retrouver aussi les « anciens » ce qui nous permet de leur dire au revoir à eux aussi.
En bref, un tome qui conclue merveilleusement bien la saga Demonica et des Cavaliers de l’Apocalypse. En vu de cette fin, j’ose espérer qu’un jour Larissa Ione reprendra sa plume pour pourquoi pas nous offrir un ultime tome explosif.
Mes extraits :
« — Revenant.
Elle darda un regard sur les portes de l’hôpital et il eut l’impression qu’elle réfléchissait à une issue de secours. Elle pensait pouvoir lui échapper. C’était mignon.
— Qu’est-ce que tu trafiques, tapi dans le parking ?
« Tapi » ? On pouvait voir ça comme ça, songea-t-il.
— Je venais te voir.
Elle le gratifia d’un sourire doucereux.
— Eh bien, tu m’as vue. Bye-bye !
Elle fit demi-tour, faisant remuer sa queue-de-cheval, et repartit dans l’autre direction.
Pour retourner dans l’hôpital.
D’un geste du poignet, il modifia son apparence, adoptant un jean, des santiags et un tee-shirt de stock-car, et fit passer ses cheveux mi-longs de noirs à bruns avant de se téléporter devant Blasphème, lui barrant une fois de plus la route.
— Peut-être cela te convient-il davantage ?
Elle le dévisagea d’un regard morne. À l’évidence, elle n’avait guère de penchant pour les péquenauds.
Il réessaya, optant cette fois pour des cheveux roux coupés court et un costume trois pièces d’homme d’affaires.
— Et comme ça ?
Ce qui lui valut la même réaction. Il se changea de nouveau en motard gothique branché et cessa de faire le mariolle.
— Viens chez moi.
— Waouh. (Elle croisa les bras, ce qui ne fit qu’attirer l’attention de Revenant sur sa poitrine. Jolie !) Droit au but, hein ?
Il haussa les épaules.
— Pourquoi perdre du temps ?
— Prévoyais-tu au moins de m’inviter à dîner avant ? Tu sais, avant de coucher avec moi ?
— Non. Juste de coucher avec toi. (Pendant des heures. Ou des jours entiers.)
Il entendait déjà en pensée son timbre sensuel devenir plus rauque alors que la passion l’étreignait. Il l’imaginait agenouillée entre ses jambes, la bouche sur son sexe, les mains sur ses bourses. Il gémit presque devant le film porno qui se déroulait dans son esprit.
— Oh, répondit-elle d’une voix dégoulinante de sarcasme. Charmant !
Personne ne l’avait qualifié de « charmant » au cours de ses cinq mille ans d’existence. Pas une seule fois. Même prononcé sur un ton sarcastique, c’était la chose la plus gentille qu’on lui ait jamais dite.
— Ne fais pas ça, gronda-t-il.
— Quoi donc ?
Elle le dévisagea comme s’il était un demeuré.
— Laisse tomber. (Brûlant de la toucher, il tendit la main.) Tu vas adorer ma salle de jeux.
Elle s’écarta de lui d’une virevolte comme s’il venait de lui offrir une fiole de poison.
— Va au diable, connard ! Je ne sors pas avec des anges déchus.
— Bonne nouvelle, puisqu’il ne s’agit pas d’un rencard.
Et qu’il n’était pas un ange déchu.
— Exact. Eh bien, je ne baise pas non plus avec des anges déchus. (Elle le chassa d’un geste de la main.) Fiche-moi le camp !»
Chronique de Sandy Twi-cops
Poche: 480 pages
Éditeur : MILADY
Collection : BIT-LIT
Idem, c'est avec un pincement au cœur que j'ai refermé ce livre. J'ai adoré cette saga. Par contre, j'ai trouvé ce dernier tome un ton en dessous des autres. Mais, il reste prenant dans son intrigue et les personnages très attachant.
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