vendredi 22 février 2019

LADY HELEN, T1 le club des mauvais jours de Alison Goodman

Sorti le 18 août 2016

Résumé: Londres, Avril 1812.... Lady Helen Wrexhall s’apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l'espoir de faire un beau mariage. Mais une bonne de la maison disparait, des meurtres sanglants sont commis, la plongeant soudain dans les ombres de la Régence. Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d’étranges pouvoirs, mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d'insouciance pour rejoindre lord Carlston et basculer dans un monde terrifiant ? 

Mon avis: Voilà un livre qui aura passé un très long moment dans ma PAL. Et comme en ce moment, j'ai décidé de dépoussiérer un peu celle-ci, me voilà donc avec une nouvelle histoire à vous faire découvrir. Dire que je regrette d'avoir attendu si longtemps pour lire ce roman est un euphémisme, toutefois, vu la lenteur des sorties des suites, j'ai un peu moins de regrets. 

Ce qu'il faut savoir ici, c'est que ce roman est d'un genre plutôt rare dans les rayons. Il s'agit d'un roman historique, fantastique et jeunesse, bien que le jeunesse soit relatif car les personnages sont considérés comme des adultes. Ce livre raconte l'histoire de Lady Helen, une jeune femme qui vit chez son oncle et sa tante depuis la mort de ses parents. Lady Helen vit dans la plus haute sphère de la société et doit être présentée à la cour pour vivre ses premiers bals afin de trouver un mari. Seulement, après la supposée trahison de sa mère envers la couronne, Lady Helen doit faire profil bas afin de faire un bon mariage. Et bien qu'elle soit reconnaissante envers sa tante et son oncle, la jeune Lady a du mal à renier cette mère qu'elle a aimé. Elle décide alors de prendre, à l'insu de tous, le médaillon qui garde la miniature de la photo de sa mère ainsi que les mèches de leurs cheveux entrelacés pour sa présentation à la reine. Se sachant coupable d'un geste qui pourrait la détruire, elle est finalement sauvée par Lord Carlston qui lui chipe l'objet. Mais Carlston n'est pas un homme qu'elle doit côtoyer et pourtant, cet objet va les rapprocher et surtout, ouvrir à Lady Helen un monde qu'elle ne soupçonnait pas. Enquêtes, démons, meurtres, bienvenue dans le club des mauvais jours, Lady Helen...

Bien que la mise en place du roman soit un peu longue, dès les premières pages, j'ai su que j'allais aimer ce bouquin. Ce livre possède toutes les qualités d'un roman historique mais aussi celles d'un roman fantastique réussi. L'originalité de l'univers fantastique a vraiment été un point majeur de mon appréciation. L'auteur dépeint un monde qu'il ne m'est pas difficile à imaginer tout en gardant le cadre stricte de la romance historique. Le fait qu'Alison Goodman prennent son temps pour la mise en place est aussi un atout. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde alors que le roman fait quand même 576 pages. Il faut dire que nous allons de rebondissements en rebondissements, le tout entrecoupé de scènes où nous découvrons la façon de vivre en 1812. 

Du côté des personnages, là encore, l'auteure fait un travail formidable. Très bien détaillés ou encore émotionnellement parlant, ce qui n'est pas évident avec un point de vu omniscient, ils possèdent chacun leur trait de caractère au milieu d'une société où le paraître est exigé.
Je me suis bien évidement prise d'affections pour les personnages principaux, que ce soit Lady Helen ou Lord Carlston et bien que la romance soit très peu présente ou très lentement développée (au choix), ces deux-là, m'ont beaucoup plus. D'un caractère assez fougueux, Helen et Carlston ne se laissent pas marcher sur les pieds. J'ai d'ailleurs adoré leurs échanges, parfois amusés, parfois timorés mais souvent saupoudrés de petites piques. 

En bref, un roman que j'aurais mis du temps avant de le lire mais qui une fois entre les mains n'aura pas fait long feu malgré son épaisseur. L'auteur a su me charmer avec ses connaissances historiques sur la Régence mais aussi avec son univers démoniaque très bien maîtrisé. Je vais de ce pas commencer le second tome car j'ai vraiment envie de découvrir la suite des aventures de Lady Helen

Mes extraits:
Helen ploya son genou gauche et fit sa révérence, la tête baissée. Ses gestes étaient aisés, sans rien de vacillant. Elle respira – tante Leonore serait contente. Sous ses yeux, la main gantée de la souveraine était crispée sur l’accoudoir sculpté. Dans un bruissement de soie bleue, elle vit s’approcher le corsage cousu d’étoiles d’or et parsemé de diamants de Sa Majesté qui se penchait pour lui donner le baiser royal. Helen leva son visage vers un suave parfum de girofle et l’éclat de diamants brillant sur une peau tachée par la vieillesse. Puis elle sentit des lèvres desséchées se poser doucement sur son front.
- Vous êtes la fille de la comtesse de Hayden ? demanda Sa Majesté d’une voix si basse que Helen ne sentit guère qu’une haleine tiède sur sa peau.
Elle avait donc posé la question fatale. Helen sentit sa gorge se serrer et n’eut que la force de hocher la tête.
- Mon enfant, ne croyez pas tout ce qu’on dit de votre mère.
***
Elle-même sourit, les yeux plongés dans les siens, en échangeant avec lui une conversation muette où il suffisait pour se comprendre d'un haussement de sourcil imperceptible, d'un battement de paupières, d'une lèvre s'incurvat avec lenteur .
- Vous êtes venu. Elle n'essaya pas de cacher son soulagement
- Avez vous douté de moi ?
Elle baissa un instant les yeux. Oui, elle avait douté de lui. Et ses doutes n'avaient peut-être pas disparu.
Il inclina la tête pour marquer qu'il acceptait la responsabilité dans cette confiance perdue. -Je vous ai promis que je veillerais sur vous, et je tiendrai parole. - Même si j'ai choisi... - Oui, même alors.


Chronique de Sandy Twi-Cops

Broché: 576 pages
Editeur: Gallimard Jeunesse
Collection: Roman Ado


1 commentaire:

  1. Oh ca m'intéresse bcp! Même si j'avoue que le nombre de page et le manque de Romance me fait peur.

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