lundi 2 octobre 2017

L’EMPIRE DE SABLE, de Kayla Olson

Sortie 21 septembre 2017

Résumé: Comment survivre quand il n’y a plus ?
Avant la guerre, Eden avait la vie facile : air conditionné, glaces à gogo, journées entières à paresser sur la plage. Puis est venue la révolution, et tout a changé.
À présent, un groupe puissant qui se fait appeler la Meute de Loups a fait main basse sur la planète et ses ressources. Ils ont tout pris à Eden : ils ont tué sa famille et ses amis, ils ont détruit son foyer et l’ont emprisonnée. Mais elle refuse de se laisser mourir entre leurs mains. Elle est en possession des coordonnées du seul endroit encore neutre sur terre, la bien nommée île Sanctuaire, et va tout faire pour la rejoindre.
Lorsque Eden gagne finalement ses côtes, elle y rencontre d’autres résistants aux Loups, mais ce réconfort est rapidement écourté par la disparition de l’un de ses nouveaux alliés. S’enfonçant dans la jungle à sa recherche, le groupe découvre vite que l’île Sanctuaire est truffée de pièges mortels et recèle un ennemi inattendu.
Cette île se révèle encore plus dangereuse que le monde qu’Eden a laissé derrière elle, et pour être à nouveau libre, il lui faudra avant tout survivre.

Mon avis: Après l’heure de gloire des dystopies avec Hunger Games ou le Labyrinthe, il ne m’a pas été facile de trouver d’autres coups de cœur dans le genre. Avec l’histoire d’Eden, j’ai pu redécouvrir la dystopie. Il faut dire aussi que même si le thème est important, le réchauffement climatique est rarement exploité dans les fictions et surtout, aussi bien.

Ainsi nous découvrons notre planète plusieurs décennies plus tard après que le réchauffement climatique ait fait de nombreux dégâts : la banquise a fondu entraînant la montée des eaux qui a envahi les terres. Suite à ça, les hommes se sont révélés être fidèles à eux-mêmes : égoïstes et totalitaires. Pourtant, tout partait d’une bonne intention : une révolte pour empêcher que seuls les riches puissent bénéficier d’abris sous-marins. Puis l’appât du gain, l’importance qu’ils ont pris a fait tourner les têtes de ces hommes désormais appelés les Loups, remplaçant des êtres égoïstes par leurs égaux, voire pires.
Voilà comment Eden s’est retrouvée parquée dans un camp avec des centaines de personnes, géré par les Loups, dont les dents raclent le parquet. Bien décidée à s’enfuir, elle espère pouvoir atteindre l’île de la paix : « Sanctuary ». Une île inconnue de tous ou presque, un refuge selon son père qui y est allé mais n’en est pas revenu, lui laissant pour seul guide, un livre empli de notes sur cette île.
Alors quand l’occasion se présente enfin à elle, Eden s’enfuit avec trois autres jeunes filles, Alexa, Finnley et Hope, direction cette fameuse île.
Quel n’est pas le choc quand sur place, elles ne découvrent personne, que l’île semble être inhabitée de toute vie, humaine et animale. Bien décidées à découvrir les secrets de l’île, Eden, Alexa, Hope et Finnley, qui rêvaient de paix, vont finir en plein cauchemar.

Avant tout, j’aimerais remercier Glenn et la Collection R pour l’envoi de ce livre. Je ne savais pas si j’allais aimer et bien, c’est une réelle bonne surprise. Je tiens vraiment à féliciter l’auteur pour avoir réussi à me projeter dans un futur hypothétique mais pas totalement, vu à l’allure où notre planète se dégrade. Tout dans cette histoire m’a paru réaliste, des avancées technologiques qui permettraient de survivre face aux menaces climatiques, aux réactions des personnages, le tout très justement décrit avec un style d’écriture fluide et agréable.

Du côté des personnages, l’auteur a fait le choix d’une unique narratrice en la personne d’Eden.
Eden est un personnage que j’ai vraiment aimé. Du haut de ses 17 ans, elle nous conte comment sa vie d’insouciance est devenue cauchemardesque. Toutefois, elle ne perd pas espoir et rêve de paix, de liberté. Elle mène son combat avec force, intelligence et prudence. J’ai aimé ce personnage, car elle subit une réelle évolution. Au début du livre, on la découvre quasiment sauvage, sur la défensive. Tout lui semble nouveau, elle repart de zéro, doit réapprendre à faire confiance, à vivre, à être libre, à aimer.
Toutefois, cette évolution ne serait pas aussi franche sans le contact des autres personnages. Bien que les filles fassent ressortir des choses plus douces, surtout Hope, le changement apparaitra surtout avec Lonan, Phoenix et Cass. Trois personnages énigmatiques, surentrainés, qui semblent en savoir bien plus qu’elle et se méfient d’elle autant qu’elle d’eux. Mais petit à petit Eden va se rapprocher de Lonan, cet homme qui lui fait redécouvrir des sentiments qu’elle pensait perdus.
J’ai aimé Lonan, ce jeune homme sûr de lui, qui a vécu ses propres horreurs, qui mène ses propres combats, et qui soutient Eden, la relève parfois durement mais lui apporte la douceur dont elle a besoin.
De ces six personnages, Hope, Alicia et Lonan sont ceux qui m’ont le plus marquée. Peut-être un peu car ce sont ceux qui ont marqué Eden, mais surtout parce qu’ils la font avancer chacun à leur façon.

En bref, une très bonne dystopie dont le résumé intriguant et la phrase d’accroche qui nous annonce que Mr DiCaprio himself a aimé n’est aucunement mensonger. Une histoire réaliste avec des personnages forts et aboutis comme je les aime. Seul bémol, je n’arrive pas à savoir si cette histoire aura une suite et ça m’agace car j’aimerais vraiment qu’il en ait une.

Mes extraits :
« C’est bizarre comment ça fonctionne, la paranoïa ; plus nous progressons sans rencontrer le moindre problème, plus j’appréhende ce qui nous attend au tournant.
Va-t-il y avoir un autre déclic ?
Une autre attaque ?
Qu’est-ce qu’il se passerait si ça arrivait ici, entre ces remparts, sans aucune échappatoire… ?
C’est ça, la vie, maintenant. Vigilance, méfiance, patience.
Même quand c’est le calme plat, on attend la tempête.
Pas de répit.
Je respire. Je fais un pas.
Un pied après l’autre. »
*** ***
« Quand les Loups nous ont volé nos océans, nos plages, notre liberté, notre joie de vivre et tous ceux qui nous aimons, j’ai repris mes levers de soleil.
Le soleil était fidèle. Le soleil ne mentait pas. Le soleil pulvérisait l’obscurité en un milliard d’invisibles petits éclats avec ses rayons jaunes, orange, rouges et, parfois même, roses et violets. J’en regardais le plus possible. Seule, mis à part pour les gardes faisant leur ronde, assise sur le ponton de bois.
Il fait noir, maintenant. C’est peut-être la nuit la plus noire de toute ma vie.
Et j’ai bien l’intention de voir le lever de soleil demain matin. »

Chronique de Sandy Twi-cops
Broché: 486 pages
Editeur : R-jeunes adultes

2 commentaires:

  1. Très belle chronique, je ne connaissais pas ce livre mais ton avis m'intrigue. J'ai bien envie de me lancer. Il y a de la romance?

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