lundi 11 juillet 2022

ALEX CRAFT, T1 Magie funèbre de Kalayna Price

 Sorti le 11 juillet 2022

***Réédition***

Résumé: « Je me présente : Alex Craft, nécromancienne et consultante pour la police. J'ai la faculté d'invoquer les ombres et j'en ai fait mon métier - du moins, j'essaie d'en vivre, même si parfois je préférerais ignorer ce que les morts ont à me révéler. Question magie noire, je croyais avoir tout vu, mais le meurtrier que je traque en ce moment est d’une malveillance crasse ! J'ai beau être en bons termes avec la mort, cette fois il n'est pas impossible que j'y laisse ma peau... et peut-être mon âme.»

Mon avis: J'ai découvert cette saga il y a maintenant presque 10 ans. C'était une saga que j'appréciais beaucoup et malheureusement, comme beaucoup de maisons d'éditions à l'époque, J'ai Lu a décidé d'arrêter la publication après le troisième tome . Je vous raconte même pas comment j'étais dégoûtée, alors imaginez ma joie quand j'ai appris que les Editions Bookmark reprenait les droits et rééditer la saga! Donc déjà merci à l'équipe Bookmark pour avoir donné une nouvelle chance à Alex Craft. 
Maintenant, passons à l'histoire pour celles et ceux qui ne la connaissent pas. 
Alex Craft évolue dans un univers où les humains côtoient la magie. Elle est elle-même une nécromancienne et a le pouvoir de faire parler les ombres des morts. Cette capacité lui a d'ailleurs valu d'être reniée par sa famille. Toutefois, après le meurtre d'un sénateur anti magie, sa soeur fait appel à elle pour résoudre l'enquête. D'abord réticente, Alex finit par accepter sans se douter qu'une fois le pied posé sur l'engrenage, cette enquête pourrait bien lui coûter la vie.

J'ai beau avoir déjà lu cette histoire, ce fut un plaisir de la redécouvrir et surtout de retrouver un roman qui a fait de l'urban fantasy l'un de mes univers préférés en lecture. Il faut dire que cette histoire a tout pour plaire aux amateurs du genre: un univers bien travaillé, de l'action, du suspens, de la romance, le tout dans un rythme effréné où chaque mot, ligne ou paragraphe se dévore à la vitesse de l'éclair.

Du côté des personnages, j'ai beaucoup aimé Alex. C'est une héroïne qui n'a pas froid aux yeux et est très indépendante, au point qu'elle préfère galérer pour gagner sa croute plutôt que de se servir de son vrai patronyme très célèbre. Elle a aussi parfois ce petit côté agaçant qui la rend un peu plus humaine et fait qu'on s'attache facilement à elle.
Pour l'instant, bien que des rapprochements sont faits avec Fallin et LaMort (je redoute le triangle...), l'enquête prime sur la romance mais cela ne nous empêche pas de découvrir ces deux personnages très sexy et énigmatiques et pour être totalement franche, je les aime bien tous les deux même siiii j'ai une légère préférence pour LaMort 😜

En bref, un très bon premier tome qui allie magie, suspens et romance. Vite que les suites sortent pour que je puisse enfin connaître la suite des aventures d'Alex...

Mes extraits: 
— Merci pour… (Je fis un geste vague.) Tout. Mais n’as-tu pas légèrement dépassé tes prérogatives en empêchant quelqu’un de mourir ?
Il haussa les épaules, mais me sourit et, si ses lèvres ne bougèrent qu’à peine, ses yeux en disaient long.
— Je vais me faire descendre en flammes au QG à cause de ça.
Je relevai brutalement le menton. Au QG ? Est-ce qu’il commençait lui aussi à dévoiler des secrets ? Son petit sourire narquois indiquait qu’il se moquait de moi, mais je mordis malgré tout à l’hameçon.
— Tu vas donc avoir des problèmes à cause de moi ?
Son rictus s’agrandit.
— Je pourrais passer l’éponge contre une tasse de café.
J’éclatai de rire. Je lui avais fait découvrir le café au cours d’une expérience, quand j’étais encore ado. Rianna et moi avions remarqué que ma magie de tombes permettait de relier la terre des vivants et l’autre dimension dans laquelle LaMort existait. C’était la seule chose dont j’étais capable et pas elle.
Rianna, de deux ans mon aînée, avait été ma coloc, mon idole et ma meilleure amie ; ainsi que ma plus grande rivale. Alors que j’avais failli me faire virer du cours de Sorts traditionnels, elle savait exécuter tous les devoirs que la prof lui donnait – ainsi que d’autres qui n’étaient pas au programme et que le corps enseignant aurait sans doute préféré qu’elle n’apprenne pas. Mais concernant LaMort, elle devait toucher une tombe pour le voir, et encore, il ne lui apparaissait pas de façon tangible.
Le fait que je puisse le voir en toutes circonstances jouait en réalité contre moi, car cela signifiait que je n’avais vraisemblablement jamais appris à me protéger correctement, à empêcher ma psyché de franchir le gouffre séparant les vivants des morts. Je m’en fichais. J’étais la seule à savoir faire ça. C’était comme une espèce de secret entre lui et moi. Et non seulement je pouvais le voir, mais, quand je manipulais un objet corporel, LaMort pouvait le faire également.
Un jour, je lui avais donné un mug de café. Ça lui avait tout de suite plu. Beaucoup. Si seulement il m’avait laissée l’emmener en classe pour un exposé de magie, j’aurais probablement eu de meilleures notes à l’école.
Je fis couler deux tasses de café. Noir pour moi, au lait pour lui. Je ne pris conscience du problème qu’en ramassant sa tasse pleine : je n’avais qu’une main valide. L’autre était plâtrée et immobilisée dans une écharpe.
— Euh… tant pis, je prendrai le mien plus tard, lançai-je en tendant vers lui son mug fumant.
LaMort referma ses longs doigts sur les miens. La chaleur du breuvage pénétrait ma paume, tandis que le froid glacial de sa peau reposait sur l’autre face. Il porta sa tasse – et ma main – à ses lèvres. Sans me quitter de son regard étincelant, il souffla sur le liquide. Il sentait la rosée et la terre fraîchement retournée, et son haleine se mélangea avec l’arôme du café.
— On n’a qu’à partager.
J’analysai mentalement les battements de mon cœur. Ouais, tu es toujours à ta place. J’étais pourtant certaine qu’il avait légèrement chaviré.
***
— Arrête.
Ce mort sortit plus comme un halètement que comme un ordre.
Ses doigts s’immobilisèrent, sans se retirer.
— Pourquoi ?
— On ne devrait pas… Si tu n’étais pas ivre, tu ne…
— Es-tu en train de me dire que tu sais mieux que moi ce que je veux ? demanda-t-il avant de me mordiller le cou.
Une main quitta ma poitrine pour venir me caresser le dos. Ses doigts atterrirent sur l’agrafe, qu’il libéra d’un mouvement rapide. L’autre main en profita pour enserrer mon sein tout entier ; il suivit la courbure de mon téton du bout du pouce.
Je manquais d’air, mes lèvres remuaient silencieusement. Falin prit ça pour une invitation et fit danser sa langue avec la mienne de sorte que je ne puisse plus protester.
Je m’éloignai en me tortillant de l’endroit où il m’avait plaquée au mur.
— Café ? demandai-je, le souffle court, cherchant désespérément une échappatoire.
Il n’abandonna pas et m’attrapa par le bras.
— Tu sais, malgré ta réputation, tu n’es pas facile à mettre au lit.
Je restai bouche bée, et ma main partit malgré moi. Ma paume heurta son épaule… et je parvins à me faire mal. Il éclata de rire, m’invitant au creux de ses bras. Furieuse, je le poussai pour de bon, et il chancela. Ah oui, j’avais oublié qu’il était bourré.
Il recouvra son équilibre sans trop de mal, puis me fit décoller du sol. L’air siffla à mes oreilles quand il me jeta sur le lit. Le matelas remua quand il rampa jusqu’à moi.
— Est-ce que ça veut dire que je suis différent des autres soûlards que tu ramènes chez toi ? s’enquit-il en me débarrassant de mon chemisier.
Ses doigts éveillèrent la chair de poule sur mon bras quand il me caressa la clavicule. Ses lèvres suivirent sa main de près, évitant précautionneusement les griffures.
— Non. C’est…
Ses dents me râpèrent la peau, interrompant ma réplique. Il me saisit les hanches, puis retira ses doigts l’un après l’autre. Je le sentis lever la tête. Il posa la main sur mon menton, me forçant à le basculer en arrière, comme si mes yeux aveugles pouvaient croiser les siens.
— Si je ne suis pas différent, c’est que je suis juste un mec que tu as choisi pour chasser ton froid de la tombe à l’aide d’un peu de chaleur corporelle. Quant à toi, tu n’es qu’une femme me servant à oublier la boisson ensorcelée qui coule dans mon organisme.
Une boule se forma dans mon ventre quand j’entendis ces mots. Qu’une femme ? Qu’un simple corps ? 

Chronique de Sandy Twi-Cops

Broché: 357 pages
Editeur: Editions Bookmark
Collection: Infinity
Sous-Collection: Urban Fantasy



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