Sorti le 20 novembre 2019
Résumé : San Diego, 2020. Humains, Magiks et Modifiés cohabitent dans une paix relative, cherchant à oublier les blessures du passé. Richard rêvait de servir son pays mais lorsque ses dons Magik sont apparus au grand jour, ses espoirs ont pris fin. Sa jumelle Kathleen, bien qu'humaine, peine aussi à trouver sa place dans ce monde qu'elle étudie sans toujours le comprendre. A vingt-neuf ans, les jumeaux sont prêts à changer de vie pour intégrer l'AFPM, l'agence fédéral de police mutante. Leur première enquête sur la mort mystérieuse d'un voyant et d'une sorcière risque de les mener loin de leurs certitudes, et de les toucher d'une manière qu'ils n'auraient pu imaginer.
Mon avis : Lorsque nous avons reçu la liste des SP de Milady, j'ai tout de suite été attirée par la couverture et le résumé de Magik. C'est donc sans chercher plus loin que j'ai décidé de découvrir tant cette histoire que l'autrice que je ne connaissait pas du tout (sauf de nom). A réception, j'ai compris qu'il s'agissait de bit-lit M/M!!! Arffff, moi qui ai du mal avec ce genre de littérature... Mais je ne me suis pas arrêté là et j'ai commencé ma lecture et j'ai bien fait!!!!
Le prologue pose les bases de l'histoire : tout commence en 1962, année où une troisième guerre mondiale a été déclenchée. C'est une guerre chimique qui a fait des millions de victimes. Certains survivants ont subi des mutations génétique sauf que ces mutations sont aléatoires et peuvent sautées des générations. En lisant l'évolution des mutants, on ne peut pas s'empêché de faire le parallèles entre cet univers fictif et notre réalité : lynchés, chassés, création de ghettos pour les séparés de la population "normale" ou pire, mis dans des camps et tatoués...
Presque soixante ans après la pandémie et les ravages du M.A.G.E (Molecular Agent for Genetic Engeneering), l'humanité apprend à vivre avec ses mutants mais ceux-ci restent encore des citoyens de seconde zone : pas le droit de donner son sang, le droit être élu mais pas comme président des Etats-Unis ni comme vice-président... Ils restent fichés et tatoués!
C'est là que nous faisons la connaissance de nos deux narrateurs : nous vivons l'histoire tant au travers des yeux de Richard que de sa soeur jumelle Kathleen. Si Kit est un mutant avenant avec le sourire facile, est généreux et à de la facilité à se créer des amitiés, Kat est une humaine froide, excellente profileuse mais incapable de comprendre les gens. Ils sont comme le Yin et le Yang. Kit et Kat (oui, cela m'a également beaucoup fait rire) sont différents mais tellement complémentaires ce qui rend leur lien plus fort tout en comblant leurs lacunes respectives et le fait qu'ils forment une excellente équipe.
C'est d'ailleurs ensemble qu'ils ont décidés d'intégrer une toute nouvelle agence fédérale : l'AFPM (Agence Fédérale de Police Mutante). Cette agence emploie des équipes mixtes, c'est à dire humain/mutant, pour gérer les affaires mutantes.
Pour commencer, il n'y a que quatre équipes. Chaque membre de l'AFPM à son petit caractère et forme une jolie bande de joyeux lurons 😂
Comme je vous l'ai dit un peu plus haut, c'est grâce aux jumeaux et à leurs enquêtes que l'on découvre l'univers créé par H.V. Gavriel. Un double meurtre amènera ainsi les équipes de l'AFPM à mener une enquête dans un domaine ésotérique qui risque bien de faire resurgir sans prévenir le passé de Kit - ancien soldat - et dont sa soeur se retrouvera incapable d'appréhender.
C'est là que je vais m'arrêter car vous en dire plus gâcherait le plaisir de cette lecture!!!
En bref, je termine l'année 2019 par un petit coup de coeur tant pour l'histoire - dont l'univers est bien développé et l'intrigue bien ficelée - que pour les personnages (principaux ou secondaires) auxquels on s'attache mais Kit a quand même ma préférence 😉. Et c'est sans surprise que j'ai succombé au charme de la plume de H.V. Gavriel!!!
*** Un énorme MERCI à Stéphanie et Milady pour cette belle surprise qu'a été Magik ***
Mes extraits :
- Hum.
Hein, quoi? Oh sainte merde! Tout à ma dégustation olfactive, je suis resté scotché sur le directeur Anderson. Je me détache de lui avec un pas en arrière, et une dernière inspiration profonde. Je suis très sensible aux odeurs, c'est pas ma faute.
- Chef, désolé, chef! Je ne regardais pas où j'allais.
- Déjà pressé de nous quitter, Rutledge?
- Quoi? Oh non! J'avais juste... (pas le temps de finir ma phrase que mon ventre fait entendre un grondement peu équivoque) faim. En fait. Comme vous pouvez l'entendre.
- Je m'en voudrais d'être un obstacle entre vous et votre déjeuner, agent Rutledge, répond-il d'un ton froid en décalage avec son sarcasme.
Il s'avance d'un pas et je suis obligé de reculer encore, avant qu'il ne libère l'espace vers l'issue de secours. Enfin, la porte de l'open space.
-Fédérov, je dois vous parler, ai-je le temps d'entendre avant de filer dans le couloir puis l'escalier, mortifié et poursuivi par le rire de ce con de Tomlin.
Je hais les surfeurs californiens!
- Oh non continue! susurre une voix juvénile emplie de déception.
Je sursaute et rouvre les yeux, tout en essayant de couvrir mon intimité des deux mains.
- Putain. Robbie! crié-je. Je t'ai dit cent fois de pas me mater sous la douche! C'est pas correct. Et puis t'es trop jeune.
- ça, j'lui ai dit que ça s'fait pas, mais c'te tête de cochon écoute jamais rien! intervient John, qui flotte à l'entrée de la salle de douche.
Robbie s'approche de moi et laisse un souffle fantomatique sur ma peau mouillée, qui se hérisse de chair de pour :
- Arrête de me traiter comme un gosse, Kit chéri. J'étais mors avant même que tu ne viennes au monde.
- Tu n'as que quinze ans! rétorqué-je
- Nan, j'avais quinze ans lors des émeutes de 1982, me lance-t-il, maintenant, j'en ai trente-sept de plus.
Un sourire canaille joue sur ses lèvres.
- Ton âme, peut-être, mais ton corps...
- Mais trésor, j'ai plus de corps! ajoute-t-il du tac au tac. Disparu, bouffé par les vers, le joli petit corps de Robbie la magnifique! Et j'ai même pas eu l'occasion de faire l'amour une seule fois! Juste une branlette au cinéma, avec ce gars...
- Billy Banneton, répondons-nous en choeur, John, moi et l'inévitable Romuald, qui a fait irruption dans les douches, et place sa main devant ses yeux pour ne pas offenser sa pudeur.
- Oh! Je vous en ai déjà parlé? dit Robbie, l'air déçu.
- Juste une bonne centaine de fois, Robbie, soupire John.
- Ah!... mais il faut me comprendre aussi! C'était ma seule expérience sexuelle. La toute seule de TOUTE MA VIE! fait-il avec emphase.
- Eh bien, quand je trouverai cette personne, je songerai éventuellement à te la présenter, mais, en attendant ce jour, je votre pour qu'on arrête d'utiliser les mots "mariage" et "bébé"!
C'était un petit jeu que nous avions autrefois. Un drôle de jeu, né des traumas de papa. Interdiction de prononcer les mots "mutants", "émeute", "lynchage". Par la suite, nous y avions ajouté les nôtres : "souterrain". "Noir." "Peur." Et au gré de nos fantaisies, nous nous interdisions des mots courants, selon les jours et notre humeur. "Voiture", "cerise", "poupée", "déjeuner"...
- Je vote pour aussi, ajoute Kit d'une voix forte en levant le bras bien haut, ce qui fait rire papa. Le pot pour mettre les amendes versées par le perdant est toujours là?
- Je crois même qu'il y a encore de l'argent dedans, répond papa. Moi aussi, je votre pour! ajoute-t-il en levant timidement deux doigts près de son oreille.
- Espèce de traître! s'écrie maman, les yeux écarquillés. Je n'y crois pas, même mon mari se retourne contre moi!
- Tu as perdu, Ava! s'esclaffe-t-il. Même pas une minute de jeu et déjà perdu. Allez hop! Mets donc deux dollars dans le pot!
Hein, quoi? Oh sainte merde! Tout à ma dégustation olfactive, je suis resté scotché sur le directeur Anderson. Je me détache de lui avec un pas en arrière, et une dernière inspiration profonde. Je suis très sensible aux odeurs, c'est pas ma faute.
- Chef, désolé, chef! Je ne regardais pas où j'allais.
- Déjà pressé de nous quitter, Rutledge?
- Quoi? Oh non! J'avais juste... (pas le temps de finir ma phrase que mon ventre fait entendre un grondement peu équivoque) faim. En fait. Comme vous pouvez l'entendre.
- Je m'en voudrais d'être un obstacle entre vous et votre déjeuner, agent Rutledge, répond-il d'un ton froid en décalage avec son sarcasme.
Il s'avance d'un pas et je suis obligé de reculer encore, avant qu'il ne libère l'espace vers l'issue de secours. Enfin, la porte de l'open space.
-Fédérov, je dois vous parler, ai-je le temps d'entendre avant de filer dans le couloir puis l'escalier, mortifié et poursuivi par le rire de ce con de Tomlin.
Je hais les surfeurs californiens!
* * *
- Oh non continue! susurre une voix juvénile emplie de déception.
Je sursaute et rouvre les yeux, tout en essayant de couvrir mon intimité des deux mains.
- Putain. Robbie! crié-je. Je t'ai dit cent fois de pas me mater sous la douche! C'est pas correct. Et puis t'es trop jeune.
- ça, j'lui ai dit que ça s'fait pas, mais c'te tête de cochon écoute jamais rien! intervient John, qui flotte à l'entrée de la salle de douche.
Robbie s'approche de moi et laisse un souffle fantomatique sur ma peau mouillée, qui se hérisse de chair de pour :
- Arrête de me traiter comme un gosse, Kit chéri. J'étais mors avant même que tu ne viennes au monde.
- Tu n'as que quinze ans! rétorqué-je
- Nan, j'avais quinze ans lors des émeutes de 1982, me lance-t-il, maintenant, j'en ai trente-sept de plus.
Un sourire canaille joue sur ses lèvres.
- Ton âme, peut-être, mais ton corps...
- Mais trésor, j'ai plus de corps! ajoute-t-il du tac au tac. Disparu, bouffé par les vers, le joli petit corps de Robbie la magnifique! Et j'ai même pas eu l'occasion de faire l'amour une seule fois! Juste une branlette au cinéma, avec ce gars...
- Billy Banneton, répondons-nous en choeur, John, moi et l'inévitable Romuald, qui a fait irruption dans les douches, et place sa main devant ses yeux pour ne pas offenser sa pudeur.
- Oh! Je vous en ai déjà parlé? dit Robbie, l'air déçu.
- Juste une bonne centaine de fois, Robbie, soupire John.
- Ah!... mais il faut me comprendre aussi! C'était ma seule expérience sexuelle. La toute seule de TOUTE MA VIE! fait-il avec emphase.
* * *
- Eh bien, quand je trouverai cette personne, je songerai éventuellement à te la présenter, mais, en attendant ce jour, je votre pour qu'on arrête d'utiliser les mots "mariage" et "bébé"!
C'était un petit jeu que nous avions autrefois. Un drôle de jeu, né des traumas de papa. Interdiction de prononcer les mots "mutants", "émeute", "lynchage". Par la suite, nous y avions ajouté les nôtres : "souterrain". "Noir." "Peur." Et au gré de nos fantaisies, nous nous interdisions des mots courants, selon les jours et notre humeur. "Voiture", "cerise", "poupée", "déjeuner"...
- Je vote pour aussi, ajoute Kit d'une voix forte en levant le bras bien haut, ce qui fait rire papa. Le pot pour mettre les amendes versées par le perdant est toujours là?
- Je crois même qu'il y a encore de l'argent dedans, répond papa. Moi aussi, je votre pour! ajoute-t-il en levant timidement deux doigts près de son oreille.
- Espèce de traître! s'écrie maman, les yeux écarquillés. Je n'y crois pas, même mon mari se retourne contre moi!
- Tu as perdu, Ava! s'esclaffe-t-il. Même pas une minute de jeu et déjà perdu. Allez hop! Mets donc deux dollars dans le pot!
Chronique de Dimka TwiCops
Broché : 504 pages
Editeur : Milady (20 novembre 2019)
Collection : Bit-lit
Oh ça peut changer !
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