Me voilà âgé de trente-neuf ans aujourd'hui. Je me rends compte qu'il ne me reste plus qu'un an avant de franchir la limite et de passer définitivement dans la catégorie des "vieux".
Je dois réagir pour profiter au mieux de ces derniers mois, car à quarante ans, on devient grabataire, chauve et on perd la boule.
Vite, il faut que j'agisse !"
Mon avis :Décembre 2015, Festival du livre de jeunesse de Rouen. Installé juste à côté de moi, Davy Artero, mon voisin de salon... une nouvelle fois (pauvre de lui ! lol). Je suis donc habituée à voir sa déco de table et ses couvertures de romans illustrant parfaitement son univers de prédilection : le fantastique horrifique ! Du coup, son dernier né, qui sort nettement du lot, attire vite mon attention ;-)
La crise de la quarantaine, voilà un vaste sujet... Déjà maintes fois traité vous dites-vous ? C'est juste, mais sans doute pas de cette façon ! D'ailleurs, la note inscrite sur la quatrième de couverture annonce la couleur :
"Un texte émouvant et drôle qui nous fait vivre la crise de la quarantaine de l'intérieur. Une incursion réussie dans l'humour de la part de l'auteur habitué au fantastique.
On en redemande !"
Et je ne peux que confirmer.
L'histoire. Au matin de ses trente-neuf ans, femme et enfants souhaitent comme il se doit, un joyeux anniversaire à Frédéric. Mais cet événement lui laisse un goût amer lorsqu'il réalise qu'il ne lui reste plus qu'un an avant de basculer du "côté obscur". Il décide alors de prendre la situation en mains en établissant une liste de choses à faire avant ce moment fatidique : 40 ans !
D'une soirée en boîte de nuit, à un "dérapage" en bonne et due forme au bureau. De sa première fois sur le divan d'un psy, à celle chez l'esthéticienne (mémorable !). Tout y passe ! Chapitre après chapitre, on suit les différentes étapes par lesquelles le pauvre Frédéric va passer, non sans y laisser quelques plumes... Rien ne lui est épargné (en tout cas pas grand chose ! lol) et à nous non plus par la même occasion ;-)
Loin d'être un manuel (je crois sincèrement qu'il serait risqué de le prend ainsi ! lol), ce livre est une véritable plongée dans la crise de la quarantaine. On ressent le chaos intérieur, l'afflux d'émotions vécu et subit par ce personnage drôle et attachant.
L'écriture de Davy est à la fois riche et fluide. Son humour sarcastique est un véritable régale :-) Et cerise sur le gâteau, ce récit est bourré de références télévisuelles, cinématographiques... de notre génération.
Bref, ce livre est une véritable pépite ! Alors que vous ayez déjà atteins la barre des 40 ans ou que vous en approchiez, il est fait pour vous !
Bref, ce livre est une véritable pépite ! Alors que vous ayez déjà atteins la barre des 40 ans ou que vous en approchiez, il est fait pour vous !
Mes extraits (je ne vous explique même pas comme j'ai eu du mal à choisir ! Oô)
1er extrait : au supermarché, lors de la corvée hebdomadaire de courses
"Alors que je m'apprête à grogner sur l'imbécile qui a osé avancer son caddie sans regarder, je m'aperçois que c'est à nouveau la même jeune femme qui en est l'heureuse propriétaire. Elle ne sourit plus, mais ne me quitte pas des yeux. Je bredouille quelque chose qui ressemble à du verlan russe puis je me lance.
- Excusez-moi madame, vous me trouvez comment ?
- Lourd.
Elle tourne aussitôt les talons et part.
(...)
Je me note de ne plus venir dans ce magasin durant les dix prochaines années à venir.
2ème extrait : dans le parc, en plein footing ou sa tentative de remise au sport
Moi, la forme, ça fait une bonne centaine de mètres qu'elle m'a abandonnée. Je ralentis et me mets à marcher, les mains sur les hanches. Je respire comme un asthmatique de Tatooine. Je crois qu'un filet de salive coule de ma bouche, mais je n'ai pas assez de force pour l'essuyer. Je regarde le chemin qui continue dans le parc et ces coureurs qui ne cessent de passer. Et ces coureuses aussi, comme celle qui arrive à petites foulées. Bonjour madame ! Bien sûr je ne le prononce pas à voix haute, il faudrait que j'aie retrouvé assez d'énergie pour remuer mes cordes vocales, cependant j'essaye d'adopter une posture convenable pour ne pas être trop repoussant. La femme me lance un drôle de regard et poursuit sa course effrénée. Je baisse la tête et je comprends son dégoût quand j'aperçois mon filet de bave atterrir en plein milieu de mon tee-shirt détrempé.
3ème extrait : de retour chez lui après son passage chez l'esthéticienne, un chapitre mémorable que je préfère vous laisser découvrir vous-même ;-)
Assis sur le rebord de la baignoire, vêtu d'un simple peignoir, j'attends, fébrile.
J'ai passé le reste de la journée dans la salle de bain à m'enlever les derniers poils moi-même. Il y a des endroits qu'on ne souhaite pas mettre sous la spatule d'une esthéticienne, surtout après avoir vu comment celle-ci procède avec son outil. Même si mon service trois-pièces ne sert plus autant qu'avant, je pense que j'aurais un peu mal réagi en le voyant pendre mollement au bout d'un ruban de cire. C'est que ça arrache ces trucs-là...
"Alors que je m'apprête à grogner sur l'imbécile qui a osé avancer son caddie sans regarder, je m'aperçois que c'est à nouveau la même jeune femme qui en est l'heureuse propriétaire. Elle ne sourit plus, mais ne me quitte pas des yeux. Je bredouille quelque chose qui ressemble à du verlan russe puis je me lance.
- Excusez-moi madame, vous me trouvez comment ?
- Lourd.
Elle tourne aussitôt les talons et part.
(...)
Je me note de ne plus venir dans ce magasin durant les dix prochaines années à venir.
2ème extrait : dans le parc, en plein footing ou sa tentative de remise au sport
Moi, la forme, ça fait une bonne centaine de mètres qu'elle m'a abandonnée. Je ralentis et me mets à marcher, les mains sur les hanches. Je respire comme un asthmatique de Tatooine. Je crois qu'un filet de salive coule de ma bouche, mais je n'ai pas assez de force pour l'essuyer. Je regarde le chemin qui continue dans le parc et ces coureurs qui ne cessent de passer. Et ces coureuses aussi, comme celle qui arrive à petites foulées. Bonjour madame ! Bien sûr je ne le prononce pas à voix haute, il faudrait que j'aie retrouvé assez d'énergie pour remuer mes cordes vocales, cependant j'essaye d'adopter une posture convenable pour ne pas être trop repoussant. La femme me lance un drôle de regard et poursuit sa course effrénée. Je baisse la tête et je comprends son dégoût quand j'aperçois mon filet de bave atterrir en plein milieu de mon tee-shirt détrempé.
3ème extrait : de retour chez lui après son passage chez l'esthéticienne, un chapitre mémorable que je préfère vous laisser découvrir vous-même ;-)
Assis sur le rebord de la baignoire, vêtu d'un simple peignoir, j'attends, fébrile.
J'ai passé le reste de la journée dans la salle de bain à m'enlever les derniers poils moi-même. Il y a des endroits qu'on ne souhaite pas mettre sous la spatule d'une esthéticienne, surtout après avoir vu comment celle-ci procède avec son outil. Même si mon service trois-pièces ne sert plus autant qu'avant, je pense que j'aurais un peu mal réagi en le voyant pendre mollement au bout d'un ruban de cire. C'est que ça arrache ces trucs-là...
Chronique de Chloé Tessie-cops
Poche : 140 pages
Éditeur : Silly Cat Editions
Il ne pouvait pas le sortir avant !!! Il est juste à la bourre de 5 ans...pour moi :-(
RépondreSupprimerIl aurait du faire du point de vu féminin aussi, ça m'aurait certainement servi ;-)
Je note !!!
Bisous !
Ah j'adore, je crois que je vais me laisser tenter lol
RépondreSupprimer@Lna: si tu me dis que tu as 44 ans, je crois que veux ta recette miracle :o
;-*
SupprimerUne belle découverte que je garde dans ma boîte Wishlist... Il pourrait être utile dans 3-4 ans :-)
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