Sorti le 21 septembre 2016 (version poche)
Résumé : Après le suicide de sa meilleure amie Meg, Cody est sous le choc. Elle était là. Même si Meg et elles s’étaient éloignées depuis quelque temps, elle avait toujours été là pour son amie. Comment avait-elle pu ne pas s’apercevoir que Meg allait si mal ? Pourquoi Meg ne lui avait-elle rien dit ? Quand elle se rend à Seattle à la fac de Meg pour récupérer les affaires de Meg, Cody découvre qu’il y a beaucoup de choses d’elle qu’elle ignorait. Beaucoup de choses qu’elle aurait aimé savoir. Au sujet de ses colocataires, par exemple, le genre de filles que Cody ne rencontrerait certainement pas dans sa petite ville paumée dans l’état de Washington. Ou encore de Ben McAllister, le garçon à la guitare et au sourire narquois qui a brisé le cœur de Meg. Mais surtout, Cody trouve un fichier informatique crypté qui transforme toutes ses certitudes au sujet de la mort de Meg en insupportables questions…
Mon avis : « Si j’étais là » est avant tout une quête. Une quête sur la vérité, celle qui nous apportera des réponses, celle qui nous arrangera et nous déculpabilisera, mais aussi une quête sur le pardon, que ce soit envers la personne qui a décidé de délibérément nous quitter, ou envers soi-même.
Cette quête est loin d’être facile à entreprendre car comme toute période endeuillée, il faut toujours passer par des moments de déni, de tristesse, de colère, puis d’acceptation.
Cody est encore dans la phase de la colère. Elle n’arrive toujours pas à accepter que sa meilleure amie, si brillante et si sociable, puisse avoir envisager de la quitter comme ça. L’organisation si précise de sa mort est tellement surréaliste que personne n’avait pu l’avoir vu venir. Pourtant, alors qu’elle est de « corvée » pour aller chercher les affaires de Meg à Tacoma, Cody va, en fouillant, dans son PC, découvrir des choses intéressantes et dérangeantes, notamment ce mois entier de correspondances mails qui a disparu. Bien décidée à avoir le fin mot de l’histoire, Meg va, aidée de Ben, Richard, Alice et Harry, tenter de comprendre comment sa meilleure amie a-t-elle pu mettre fin à ses jours, et si elle n’avait pas été seule pour le faire ?
Après avoir terminé ce livre, je suis partagée. Gayle Forman a fait le boulot, l’histoire est prenante, le style d’écriture est très bon et addictif. Pourtant, j’ai un goût d’inachevé à cause de la fin qui est bien trop abrupte et ouverte à mon goût.
De plus, autant j’ai adoré les personnages de Ben, Harry, Alice et Richard, autant j’ai eu du mal avec Cody. C’est une jeune femme qui est très difficile à cerner. On peut comprendre qu’elle puisse être paumée et en colère à cause de la mort de Meg, pourtant, on se rend compte qu’elle était déjà très taciturne avant la mort de celle-ci. J’aurai vraiment aimé voir une évolution dans son comportement face au deuil, face aux autres, avec Ben.
Ben est le type de mec qu’on adore dans les romans, un brin connard mais surtout un mec qui ne comprend pas ce qui lui arrive quand l’amour lui tombe dessus. J’ai adoré son personnage, mais encore une fois, ça m’a manqué de plus de profondeur, de plus liant dans l’histoire qu’il vit avec Cody pour qu’on ressente que leur relation est vraiment effective.
En bref, Gayle Forman a vraiment maîtrisé son sujet, sur la vie face au deuil et a renforcé l’histoire de Meg, en nous la transmettant par le biais de Cody, toutefois, je pense qu’elle aurait pu faire bien mieux encore.
**Merci aux éditions Hachette pour cette lecture**
Mes extraits :
« La vie peut être dure, belle et compliquée, mais on est en droit d'espérer qu'elle sera longue. Alors, vous verrez qu'elle est imprévisible, que des périodes noires se produisent mais s'apaisent - parfois avec beaucoup de soutien - et que les tunnels s'élargissent, ce qui permet au soleil de revenir. Si vous êtes dans l'obscurité, vous aurez peut-être l'impression que vous n'en sortirez jamais. Que vous tâtonnerez. Seul. Mais ce n'est pas vrai. Il existe des gens susceptibles de vous permettre de retrouver la lumière. »
*** ***
- Et tu t'appelles comment ?
Mon nom lui dira-t-il quelque chose ? Lui a-t-elle parlé de moi ?
- Cody.
- Cody, Cody, Cody, égrène-t-il comme si mon prénom était une voiture qu'il soumettait à un essai sur route. Un vrai prénom de cavalière, ça. D'où viens-tu, Cavalière Cody ?
- Du pays des cavalières.
Demi-sourire. Il le rationne, ou quoi ?
- Un pays que j'aimerais beaucoup visiter. On pourrait s'offrir un rodéo, par exemple ?
Regard appuyé, des fois que je n'aie pas pigé l'allusion.
- Tu serais vite désarçonné.
Ça, ça lui plaît drôlement. Il est persuadé que nous flirtons.
- Ah bon ?
- Oui. Les chevaux hument la peur.
Il flanche. Rien qu'une seconde.
- D'où tiens-tu que j'ai la frousse ?
- Les connards de la ville l'ont toujours.
- Comment sais-tu que je suis un connard de la ville ?
- Eh bien, on est en ville, non ? Et tu es un connard, non ?
Pour le coup, désarçonné, il l'est.
Chronique de Sandy Twi-cops
Poche: 384 pages
Editeur : Livre de Poche Jeunesse
Collection : LDPJ DIVERTISSE
Tu as totalement retranscrit mes pensees. J adore Gayle Forman, Mais il m a manqué qqch.
RépondreSupprimerBon je laisse de côté....
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