Sortie le 01-04-2015
4ème de couverture :
C'est un jour comme les autres pour Jersey. Sa Mère et sa fantasque petite sœur Marine partent pour le cours de danse. Encore à elle la corvée de préparer le dîner. Quand sa vie bascule en quelques secondes : une tornade d'une violence exceptionnelle dévaste tout sur son passage, les maisons, les arbres, les routes, les gens. C'est une vision de cauchemar, des voisins blessés et traumatisés errent dans la rue jonchée de gravats et de débris. Réfugiée au sous-sol, Jersey a beau appeler et appeler encore sur le portable de sa mère, impossible de la joindre...
Mon avis :
J'avais déjà goûté à la plume de Jennifer Brown avec son roman Hate List (ICI). Je savais donc que j'allais en prendre plein la face ! Et comme je suis maso, bah j'ai dis oui à 100%.
Je crois que ce livre fait parti de mes coups de cœur 2015... et pourtant pas de réelle histoire d'amour, non. Juste des sentiments profonds, des événements douloureux, une sensation d'injustice et d'impuissance.
Jersey est une jeune fille de 16 ans qui vit dans le Missouri, à Elizabeth exactement. Elle y vit avec sa mère Christine, sa petite sœur Marine et son beau-père Ronnie. Son père génétique, elle ne l'a jamais connu. Tout ce qu'elle sait de lui, c'est que c'était un alcoolo et que sa mère a tout sacrifié pour lui... jusqu'à ses parents. Sa mère et elle ont vécu seules pendant les 10 premières années de Jersey, jusqu'à l'arrivée de Ronnie et la naissance de sa petite sœur.
Une petite boule d'énergie qui ne cesse de lui tourner au tour, d'envahir son espace vital et de lui demander de danser. Car Marine aime tellement la danse qu'elle vit toute l'année en justaucorps.
Pour Jersey, ce sont bientôt les vacances ! 1 semaine et vive le repos ! Des vacances bien méritées avant de retrouver Dani, Jane et Kolby en Terminale à la rentrée prochaine.
Mais les choses ne vont pas se dérouler comme prévues. Ce soir là, Jersey se retrouve encore une fois de corvée ménagères car sa mère doit accompagner Marine à la dance et Ronnie est encore au travail. Elle n'est pas du tout motivée à accomplir toutes ses besognes, elle est si bien allongée sur le canapé sans sa petite sœur surexcitée à lui tourner au tour... Et puis elle entend les infos à la télé : une tornade est en train de se diriger tout droit sur leur ville. En même temps, ils sont tellement habitués aux exercices d'entraînement et rien ne s'est jamais passé ! Mais elle les entend... les sirènes d'alertes. Et très vite le ciel devient noir, le vent souffle fort, et l'électricité est coupée. Pas le choix, elle doit se réfugier dans la cave en attendant que la petite famille ne rentre pour se mettre à l'abris. Jamais Jersey n'a eu aussi peur ! Jamais elle n'aurait penser vivre un truc pareil ! Toutes ces choses qu'elle avait entendu sur les tornades étaient vraies. Une tornade d'une ampleur jamais égalée vient de frapper sa ville. Elle essaie de joindre sa mère et la seule chose qu'elle entend se sont des cris, la voix de sa mère qui demande aux enfants de baisser la tête et sa maman lui dire de descendre tout de suite à la cave... et puis plus rien. Lorsqu'elle réussi à sortir de la cave, devant elle tout n'est que désolation ! Elle ne reconnaît plus son quartier. Il n'y a presque plus rien... les voisins sont blessés, ont disparu voir même mort. Kolby est là, Dieu merci ! Il va lui tenir compagnie et la soutenir tant bien que mal jusqu'à ce que les secours arrivent ou mieux encore, jusqu'à ce que sa mère ne rentre. Mais très vite ils vont comprendre que personne ne viendra... les routes sont impraticables et les secours sont déjà bien trop occupés en centre ville. Ok ! les voitures ne peuvent pas circuler, alors Jersey décide de partir à la recherche de sa famille à pied. Accompagnée de Kolby, elle va réaliser l'ampleur des dégâts : non seulement le centre ville est détruit mais il ne reste plus rien du Studio de danse de Janice. Des religieuses viennent les informer qu'ils existent des listes... Jersey leur fourni les noms de sa famille pour qu'ils sachent qu'elle va bien et qu'elle les recherche.
En attendant il va falloir survivre : comment faire pour boire, manger, se laver, recharger son téléphone... toutes ces choses qui font partie du quotidien et qu'on ne pense pas en être un jour privée.
On leur a toujours appris à vivre "l'avant tornade" mais on ne leur a jamais parlé de comment vivre " l'après tornade" !
Tout ceux qui le peuvent partent vivre dans leurs familles qui sont dans les environs. kolby doit partir chez une tante. Jersey, elle, n'a personne. Elle n'a jamais rencontré son père, ni les parents de ce dernier et encore moins les parents de sa mère. Au bout de 3 jours, Ronnie a la joie de retrouver sa belle-fille. Une joie vite effacée quand il doit lui apprendre qu'ils ont tout perdu... vraiment TOUT.
Jersey est en état de choc... elle donnerait n'importe quoi pour revoir sa mère, qu'elle lui donne encore des corvées à faire, entendre Marine la harceler pour qu'elle danse avec elle...
Mais le cauchemar ne va pas s'arrêter là ! Ronnie, qu'elle croyait être un homme fort, va sombrer dans une dépression au point de lui annoncer qu'il n'a pas la force d'aller à la morgue, d'organiser les funérailles et qu'il ne peut plus s'occuper d'elle... que ses grands-parents paternels seront là dans 1 heure pour l'emmener à quasiment 4 heures de sa ville, de son lycée, de ses amis...
Et là vous vous dite que la miss doit en baver ?! Détrompez-vous ! Vous êtes loin d'imaginer la Merde qu'elle va traverser ! Honnêtement, j'aurai baissé les bras à sa place, au point de faire une connerie.
J'ai hurlé ! J'ai pleuré ! On est happé par l'histoire, on a l'impression d'avoir les poings liés... c'est horrible !
J'ai dévoré ce livre, impossible de le lâcher... parce qu'on a le sentiment que nous aussi on abandonne Jersey :-(
Mais après bien des mésaventures, Jersey va enfin voir une petite lueur d'espoir venir de personnes qu'elle n'aurait pas imaginé.
Pas de fin heureuse comme on les aime mais une fin qui soulage et c'est déjà très apaisant ;-)
Non, cette lecture ne vous mettra pas de papillons dans le ventre, ne vous fera pas rêver mais c'est un livre qu'il faut avoir lu ! Parce que "la vie est une pute" (hein ma Jaja !)... et ça, on le sait toutes.
Alors faite-lui une petite place dans votre PAL car il le mérite ;-)
Extrait 1 :
Le lendemain matin, après le lever du soleil, et quelques heures avant que j'aille jusqu'à la Sixième Rue avec Kolby, une foule de bénévoles, dont mon beau-père, s'étaient précipités chez Fenderman. Ils avaient découvert onze employés sains et saufs, réfugiés au fond d'un rayonnage. Et dans les allées entre les rayonnages, il y avait les autres. Dont maman et Marine, enfouies sous une étagère de boîtes de conserve.
Marine avait les mains sur les oreilles, m'a avoué Ronnie. Et maman était allongée au dessus d'elle pour la protéger.
Quand je pense au nombre de fois où j'avais dit à Marine qu'il ne fallait pas avoir peur des tempêtes. Que c'était juste du bruit, que du moment qu'elle était à l'abri, elle n'avait rien à craindre.
Avait-elle pensé à ce que je lui disais pour la rassurer ? Ou était-elle morte en pensant que je lui avais menti ?
C'est pas dangereux ce bruit, Jersey ? C'est fini ?
Oui, Marine, ne t'inquiète pas, c'est le tonnerre.
Viens danser avec moi le swing de la côte Est, Jersey ! On vient de l'apprendre, c'est rigolo!
Non ! Laisse-moi ! Tu m'empêches de voir la télé.
J'ai peur du bruit...
Oh, écoute, arrête !
Trois mères s'en étaient sorties, mais pas la mienne... Je n'arrivais pas à croire que la tempête qui avait épargné mon petit chat de porcelaine avait détruit maman, ma maman adorée, chérie...
Extrait 2 :
J'ai senti une grosse larme couler le long de ma joue. Mille images me revenaient en mémoire. Des images de maman et moi, complices, et de tous les moments joyeux que nous avions passés ensemble, où j'avais l'impression d'être aimée, heureuse, unique à ses yeux. Des images de Marine, irrésistible, innocente, alors que je lui en voulais de faire le bébé, même si c'était de son âge. Elle m'admirait et ne demandait qu'une chose, que je l'accepte telle qu'elle était, que je lui répète qu'elle était " sympa", "cool". Que je l'admire, moi aussi.
Je n'avais pas pu leur dire au revoir et je m'en voulais. Je me demandais si elles savaient que je les aimais, si je leur avait dit assez de paroles gentilles, si j'avais fait assez de gestes pour effacer les mots blessants. Car je n'aurais pas de retour possible, ni de nouvelle occasions pour exprimer mes sentiments.
Chronique de Lna Tessie-cops
Broché : 288 pages
Editions : Albin Michel
Collection : Wiz
Pour ma part Lna, tu m'as convaincue ! J'ai bien aimé Hate List, j'imagine bien que ce livre ne sera pas tendre avec mes émotions mais j'ai bien envie de le découvrir, ça change des histoires classiques !
RépondreSupprimerLna top ta chronique
RépondreSupprimerHate List a été un énorme coup de coeur pour moi
Donc il faut que je l achete vite
Hâte d'avoir votre avis les filles ! Ce live ne vous laissera pas indifférente, ça c'est sûr !
RépondreSupprimerBisous !
Fiou ça va faire mal. Mais trop envie de le lire.
RépondreSupprimerla couverture ne m'interpelle pas vraiment (je la trouve ordinaire), mais je dois avouer que malgré tout, il m'attirait tout de même... Alors après cet avis, je veux bien lui faire une place dans ma wishlist!!
RépondreSupprimerTrès belle chronique Lna.
RépondreSupprimerje le rajoute à ma liste.
Bises