mardi 28 avril 2015

LE MANUSCRIT PROSCRIT DE NUR JAHAN de Cécilia CORREIA

Aujourd'hui c'est Dimka qui nous propose la chronique de sa lecture coup de coeur.
Si vous aussi vous souhaitez nous faire découvrir l'une de vos lectures n'hésitez pas à nous envoyer un mail (ici)
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Sorti le 18 Mars 2015

Couverture de Le manuscrit proscrit de Nur Jahan
4ème de couverture :« Dorsetshire, 25 octobre 1836.
Les mots me manquent pour exprimer mon ressenti en reprenant, moins d'un an après mon retour en Angleterre, les annotations diverses effectuées au cours de mon expédition en Inde. Quiconque viendrait à les lire pourrait penser à tort que la raison m'a abandonnée. Que le Ciel m'en soit témoin, ce n'est point le cas.
C'est avec une appréhension certaine que je me replonge dans cette aventure, là où tout a commencé, non loin du Cap des Aiguilles, alors que la fureur d'une terrible tempête était sur le point de s'abattre sur notre vaisseau... »

Mon avis : C’est un peu par hasard que j’ai découvert la plume de Cécilia CORREIRA. D’abord avec « La Guilde de Nod » puis avec les folles aventures d’Aliette Renoir. Donc, c’est avec un certain plaisir que je me suis « jetée » sur son dernier bébé
Avant même d’ouvrir le livre, j’ai été captivée par la couverture que je trouve sublime et qui m’a fait penser que j’allais embarquer pour un splendide voyage en Inde et que ce dernier serait rempli de mystère et de sensualité.

Cécilia relate minutieusement certains faits, lieux et personnages historiques. C’est un remarquable travail de recherche qu’elle a effectué. A travers ses mots, on voit qu’elle a une réelle admiration pour ce pays et nous la transmet dans son roman, ce qui nous permet d’effectuer un magnifique et fabuleux séjour en Inde.

En effet, sans même bouger de chez-soi, Cécilia nous fais découvrir ce pays, sa culture, ses couleurs, ses richesses, ses paysages, ses croyances, ses traditions et ses coutumes à travers les yeux de son héroïne : Judith.

Judith, surnommée Jude, est une jeune anglaise de 21 ans, orpheline et héritière d’une belle fortune léguée par ses parents. Elle vit avec son oncle Graham, un grand passionné de nature et de découverte scientifique (et un très bel homme aux yeux gris, carrure de sportif et récente quarantaine au compteur) qui lui a transmis sa passion et appris bien d’autres choses très peu « convenable » pour une jeune fille du 19ème siècle comme l’escrime ou monter à cheval. Lorsque ce dernier à la possibilité de partir en expédition en Inde pour étudier les grands fauves, c’est tout naturellement qu’il demande à sa nièce de l’accompagner.

Jude est une jeune femme qui a une soif d’apprendre et de découvrir. Elle sait ce qu’elle désire et ce qu’elle ne désire pas. Son tempérament et sa langue bien pendue ne manqueront pas de la mettre dans des situations quelques peu compliquées du fait qu’elle n’est pas habituée aux coutumes de ses hôtes. Sa rencontre avec le maharaja du Raijapur n’aidera en rien Jude à se conformer à son simple rôle de femme, blanche qui plus est, dans un pays où les femmes n’ont pas autant de « liberté » que dans sa chère Angleterre. De plus, dès ses premiers jours en Inde, Jude fait l’« acquisition » d’un mystérieux manuscrit. Celui-ci sera en quelque sorte le fil rouge du livre. Que contient-il ? Son contenu va-t-il changer le destin de Jude ?

Sa Majesté Devak Madan Singh Aali Ajay, maharaja du Raijapur, est un homme aussi séduisant qu’il est mystérieux. Une vraie gravure de mode : corps de rêve avec tatouages (dont notamment un magnifique au bas de ses reins), regard envoûtant, yeux émeraudes, teint halé, cheveux bruns… Tout comme notre héroïne, Devak est orphelin. A 10 ans, il a dû succéder à son père car ce dernier s’était fait tuer par le légendaire Shardul et que sa mère, en l’honneur de son époux, s’était immolée vive. Devak est tiraillé par l’attirance qu’il éprouve pour Jude et son rôle de dirigent envers son peuple. Il ne peut aisément pas laisser ses sentiments dicter ses actes. Jude et lui ne sont pas du même monde mais est-ce suffisant pour empêcher ces deux jeunes gens de ressentir une telle attirance ?

Autre personnage « clé » de ce livre, Shardul. C'est un immense et somptueux tigre au pelage blanc. La légende veut que, dès sa naissance, sa mère lui donnait à manger des hommes à la place des animaux ce qui fait qu’il est habitué à manger de la chair humaine et donc de semer la panique et le désespoir à chacun de ses passages dans les divers villages du Raijapur. Il est responsable de la mort du père de Devak, ce dernier s’étant juré d’avoir la mort de ce redoutable félin. Mais est-il vraiment l’ennemi ?

J’ai eu un petit coup de cœur pour Nayan, eunuque et fidèle gardien du zénana de Devak. Il est assigné à la protection de Jude car il est le seul à parler l’anglais hormis Devak et l’un de ses ministres. Nayan est dévoué à son maharaja. C’est un personnage attachant.

La fin n’est peut être pas celle à laquelle on s’attends mais comme ce livre est un one shot, nous avons le champ libre pour imaginer la suite…

Et maintenant, passons aux extraits.
Extrait N° 1
Lorsque nous parvînmes jusqu’à lui, Omesh s’approcha de nous et annonça :
- Sa Majesté Devak Madan Singh Aali Ajay, maharaja du Raijapur.
- Avec un nom compliqué tel que celui-là, je ne risque pas de m’en souvenir, murmurai-je à l’intention de mon oncle, pince-sans-rire.
Je tournai les yeux pour découvrir enfin le fameux maharaja et restai figée.
Il était jeune, bien plus que je ne l’aurais imaginé, toutefois suffisamment viril pour provoquer en moi une attirance irrésistible. Contrairement à ses concitoyens, sa barbe naissante laissait apercevoir la ligne fine et à la fois vigoureuse de sa mâchoire. Sa peau n’était pas sombre, comme chez la plupart des indigènes, mais halée subtilement bronzée par le soleil.
Sous son turban doré, de longues mèches brunes lui caressaient les épaules. Son regard me captiva : vert et lumineux, parsemé d’or et d’ambre bruni.

Extrait N° 2
Je sifflait entre mes dents.
- A quel jeu jouez-vous, Altesse ? C’est vous qui devriez me demander pardon. Cela vous plaît-il tant de rabaisser une femme devant son oncle et vos invités ?
tout amusement quitta ses traits.
- C’est justement parce que vous êtes une femme que j’ai réagi ainsi. Vous n’êtes pas dans votre pays, mettez-vous bien cela dans la tête. Il était de mon devoir d’intervenir. Certains de mes ministres s’offusquaient déjà de votre tenue. Je n’avais pas le choix, même si je reconnais qu’en vous provoquant de la sorte, ce soir, j’avais également d’autres desseins.

Extrait N° 3
- Vous n’auriez pas dû me pousser à bout de la sorte. Vous ignorez à qui vous avez affaire ! rugit-il en me libérant, dès que nous fûmes seuls à l’intérieur.
- Oh, mais je le sais parfaitement ! m’exclamai-je, hors de moi. Vous n’êtes qu’un infâme débauché !
Il renversa la tête en arrière et éclata de rire.
- Que cela ? Mais… permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire. Ne suis-je pas plus sournois, ou même… absolument diabolique ?
Je tapais du pied et lui indiquai la porte de l’index.
- Sortez d’ici !
- Que je sorte d’ici ? répéta-t-il, incertain.
- Parfaitement !
J’opinais, mais je ne sus pourquoi, la situation me fit sourire.
Devak m’examina, ses yeux devenus espiègles. Son expression malicieuse enflamma aussitôt mon désir.

Extrait N° 4
Il goûta ma bouche, savoura ma langue, puis effleura la commissure de son pouce avant de m’étreindre davantage et de se frotter contre moi. Percevant mes pensées, mon frissonnement le fit sourire, car dans cette position, seule la toile de coton de son pantalon séparait nos sexes.

Chronique de Dimka Twi-cops
Broché: 480 pages
Éditeur : J'AI LU - LIBRIO
Collection : SENTIMENTAL SEM

9 commentaires:

  1. Tu m'intrigues et pourtant je ne suis pas romance historique !!!
    Je le rajoute à WL ;-)
    Merci Dimka pour cette chronique !

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    1. Ahahah... Pour une fois que c'est nous qui avons le pouvoir sur vous... en matière d'envie d'achat donc hein hihihi

      Et inutile de préciser que Devak est devenu un membre de mon harem ;)

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  2. Moi aussi tu m'as bien donné envie alors que je n'aime pas trop les romances historiques ! Je crois que je vais me laisser tenter :)
    merci pour ta chronique !

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  3. Idem ! Je l'ai acheté direct ! Si Mag si mets aussi on est morte !
    Merci !
    Bisous !

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  4. Je confirme, ta chronique est intrigante et je suis plutôt séduite donc pourquoi pas une prochaine lecture !

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  5. Ah mais je connaissais pas du tout et tu me donnes trop envie avec ta chronique !!!!

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  6. Tout comme toi, la couverture m'a captivé dès que j,ai posé les yeux dessus :-) Très bel avis qui donne envie... et j'ai bien hâte de découvrir ton personnage coup de coeur Nayan!

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  7. Belle chronique ma chérie! J'aime pas l'historique mais pk pas tenter celui ci? Par contre tu me fais peur pour la fin...

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  8. Super ta chronique Dimka! :) Moi je l'aurais acheté rien que pour la couv' qui est magnifique!!! <3

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