Sortie 5 octobre 2017
Résumé : Catherine est peut-être une des filles les plus désirées de Wonderland, et une favorite du Roi de Cœurs encore non-marié, mais son intérêt se trouve ailleurs. Talentueuse cuisinière, tout ce qu'elle veut c'est ouvrir une boutique avec sa meilleure amie et fournir le Royaume de Cœurs avec des pâtisseries et des confections délectables. Mais d'après sa mère, un tel but est impensable pour une jeune femme qui pourrait être la prochaine Reine.
A un bal royal où Cath est attendue pour recevoir la proposition de mariage du Roi, elle rencontre Badin, le charmant et mystérieux bouffon de la cour. Pour la première fois, elle sent une vraie attraction. Au risque d'offenser le Roi et d'exaspérer ses parents, elle et Badin entrent dans une intense, secrète séduction.
Cath est déterminée à définir sa propre destiné et tomber amoureuse selon ses termes. Mais dans un pays grandissant avec magie, folie, et monstres, le destin a d'autres plans.
Mon avis : Qui n’a jamais été envoûté par le grandiose univers d’Alice au Pays de Merveille avec ses animaux parlant, ses légumes magiques, son chapelier fou et sa reine de Cœur psychopathe ? Certainement pas moi ! Et même si je dois avouer n’avoir jamais cherché à comprendre pourquoi la reine était si cruelle, je suis finalement contente que Marissa Meyer se soit penchée sur la question, surtout après son excellente série de livres sur le conte revisité de Cendrillon, Cinder. J’espérais donc sincèrement que l’auteur pourrait à nouveau me surprendre.
Alors pour être surprise, je l’ai été, mais pas forcément positivement, car Marissa Meyer se « contente » juste de nous révéler l’histoire de la reine de Cœur avant sa rencontre avec Alice, donc avec aucune possibilité de changements sur la suite des événements, et ça, ça m’a tout simplement fendu le cœur. J’aurais tellement aimé que les choses se passent autrement mais bon, fort heureusement, j’ai passé un excellent moment avec ce livre où j’ai retrouvé toute la magie de Lewis Caroll. Même si l’auteur avoue s’être octroyé quelques libertés, elle a fait un fabuleux travail avec une histoire crédible où l’amour est toujours le point de départ de bien des guerres…
Nous retrouvons donc Catherine, fille d’un marquis, à l’âge où tous les rêves sont permis, et des rêves, Cat n’en manque pas. Toutefois, un seul occupe ses pensées : ouvrir la meilleure pâtisserie de tout le royaume de Cœur. Persuadée de pouvoir y arriver, elle rencontre pourtant quelques obstacles majeurs : une fille de marquis ne peut pas ouvrir une boutique sans subir les foudres de la bonne société, surtout quand elle est courtisée par le roi lui-même ! Alors qu’elle cherche désespérément les moyens d’ouvrir sa boutique et de repousser les avances d’un roi, Catherine va devoir faire face à son premier émoi amoureux, qui s’avère être le nouveau bouffon du roi. Peut-on viser l’impossible sans se brûler les ailes ? Seule Catherine est désormais maîtresse de son destin… à condition qu’elle prenne les bonnes décisions.
Ah les choix ! La vie est faite de choix qui nous mettent parfois au pied du mur. Et sincèrement, je n’envie pas Cat pour les choix qu’elle devra faire.
Beaucoup la trouveront sûrement indécise, égoïste parfois. Personnellement, je pense qu’il faut remettre les choses dans leur contexte, à savoir que l’histoire se déroule quand même à une époque où les mœurs et la société dirigent tout. Peut-on reprocher à une jeune femme à peine majeure de poser le pour et le contre entre la raison et le cœur ? Moi non. Au contraire, j’ai trouvé courageux son audace et son entêtement à vouloir réaliser son rêve. Par contre, si je devais faire un reproche à Cat, ce serait de ne pas assumer les conséquences de ses choix, de ses actes et de ses fautes, mais là encore, on ne peut pas en attendre plus d’une personne qui a toujours eu ce qu’elle désirait.
Concernant les autres personnages, j’ai adoré Badin, ce bouffon mystérieux et magique. Il n’a peut-être pas le charisme d’un grand héros mais j’ai aimé son dévouement que ce soit envers Cat mais aussi ses amis.
Je ne peux pas terminer cette chronique sans évoquer Chestchire, ce chat totalement délirant dont je suis raide dingue, mais aussi le Chapelier qui n’est pas encore fou, le Lapin Blanc qui n’est pas en retard et tous ces petits personnages qui nous ont ravis dans le Wonderland.
En bref, un excellent prequel où l’auteur a fait un travail fantastique qui m’a permis d’avoir de l’empathie pour un personnage que je n’aurais jamais pensé pouvoir aimer, au point où je suis frustrée de ne pas avoir eu une fin différente.
Mes extraits :
— As-tu entendu l’autre rumeur ? continua Cheshire.
— Je n’en suis pas sûre. Quelle rumeur ?
Cheshire roula sur le ventre et prit sa petite tête entre ses deux pattes velues.
— Sa Débonnaire Royauté s’est choisi une fiancée.
Elle écarquilla les yeux.
— Non ! Qui est-ce ?
Elle jeta un regard circulaire à travers la salle. Certainement pas Margaret. Peut-être lady Adela de Traîne-Pieds, ou lady Saule de Soc-Colline, ou bien… Elle retint son souffle. La chair de poule lui hérissa les bras. L’enthousiasme de sa mère… Le premier quadrille… Le sourire nerveux du Roi… Elle pivota face à Cheshire. Son sourire immense lui parut plus railleur que jamais.
— Tu ne peux pas être sérieux.
— Ah non ? (Il leva les yeux vers les lustres.) Je me serais cru au moins capable de ça, pourtant.
— Cheshire, ce n’est pas drôle. Le Roi ne ferait jamais… il ne voudrait jamais…
Une trompette retentit, résonnant contre les murs de quartz rose. Catherine se sentit prise de vertige.
— Oh non !
— Oh si !
— Cheshire, pourquoi ne m’as-tu pas prévenue plus tôt ?
— Mesdames et messieurs, cria le Lapin Blanc de sa voix aiguë. Ce soir, Sa Majesté Royale a une annonce à vous faire.
— Dois-je te féliciter tout de suite ? demanda Cheshire. Ou bien penses-tu que des vœux de bonheur prématurés puissent porter malheur ? Je ne me rappelle jamais ce qu’il faut faire ou non dans ces situations.
Une sensation de chaleur envahit Catherine de la tête aux pieds. Elle aurait juré qu’on venait de resserrer encore les lacets de son corset ; en tout cas, elle avait de plus en plus de mal à respirer.
— Je ne peux pas. Oh ! Cheshire, je ne peux pas !
— Tu devrais peut-être t’entraîner à répondre autre chose avant qu’on ne t’appelle devant tout le monde.
La foule applaudit. Le Roi s’avança sur la scène. Catherine jeta des regards affolés autour d’elle, à la recherche de ses parents, et quand elle vit sa mère radieuse en train d’essuyer une larme au coin de son œil, elle se rendit à l’évidence. Le Roi était sur le point de la demander en mariage. Sauf que… sauf que c’était impossible.
*****
— Seriez-vous médecin ? lui demanda-t-elle.
Il leva les yeux vers elle et lui adressa un sourire désarmant.
— Je suis un bouffon, ma dame, ce qui est encore mieux.
— En quoi est-ce mieux qu’un médecin ?
— N’avez-vous jamais entendu dire que le rire est la meilleure médecine ? Elle secoua la tête.
— Dans ce cas, ne devriez-vous pas vous efforcer de me faire rire ? — Comme il vous plaira. Savez-vous pourquoi j’ai tellement à cœur de vous réchauffer les mains ?
Elle ferma un œil, soupesa la question mais renonça rapidement à trouver la réponse.
— Non, je l’ignore. Pourquoi ?
— Vous l’avez dit tout à l’heure. Parce que j’ai le cœur sur la main.
Son rire jaillit malgré elle, ponctué de ce petit reniflement porcin dont Mary Ann aimait bien se moquer. Elle récupéra vivement sa main pour se couvrir le nez, mortifiée. Le visage du Joker s’illumina.
— Impossible ! Une vraie dame avec un rire pareil ! Je vous prenais pour une créature mythologique. Refaites-le, s’il vous plaît.
Chronique de Sandy Twi-cop
Broché: 608 pages
Editeur : Pocket Jeunesse
Oh je sens que je devrais aimer ce dernier... J'aime l'univers d'Alice... Du moins le souvenir qu'il m'en reste de mon enfance llllolloll Surement plus beau que la réalité !!!! Mais j'avoue que la Reine de Coeur a toujours été un mystère!
RépondreSupprimerJe déteste l'univers de Alice.... Pas pour moi
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