AUDREY RETROUVEE, de Sophie Kinsella

Sorti le 03 Mars 2016

4ème de couverture : Audrey a 14 ans. Elle souffre de troubles anxieux. Elle vit cachée derrière ses lunettes noires, recluse dans la maison de ses parents à Londres. Ça, c'était avant. Avant que Dr Sarah, son psychiatre, lui demande de tourner un film sur sa famille, pour voir la vie d'un oeil nouveau : celui de la caméra. Avant que Linus, un copain de son frère, débarque. Avec son grand sourire et ses drôles de petits mots griffonnés sur le coin d'une feuille, il va pousser Audrey à sortir. Et à redécouvrir le monde...

Mon avis : J’étais très perplexe en lisant le 4ème de couverture. Je ne savais pas trop si j’étais tentée de le lire ou si j’allais passé direct au livre suivant. J’avais du mal avec la couverture, le titre et la petite fille de 14 ans. Pourtant, je ne regrette absolument pas d’avoir tenté.

Audrey est une jeune fille qui est cloîtrée chez elle. Au début, nous ne savons pas grand-chose de la raison. Il s’est passé quelque chose à son lycée. Quelque chose d’assez grave pour la rendre totalement paralysée à la vue de gens (hors famille proche), assez important pour l’empêcher de sortir. Impossible pour elle d’imaginer une sortie ciné, une balade avec les copines ou une séance shopping.

Elle vit donc recluse chez elle, avec ses lunettes noires et une ambiance «lumière tamisée ». Frank, son frère, est fan de jeux vidéo, il met de la vie à la maison = sous-entendu, grâce à lui il y a des disputes et des cris.

Felix, son petit frère, vit au travers de tout ça, il est adorable et fait souvent des câlins à Audrey. Le papa est toujours sur son téléphone portable et donne quasiment toujours raison à la maman (pour éviter ses foudres). La maman a arrêté de travaillé quand « la chose » est arrivée à Audrey et reste à la maison. Ce n’est pas à son avantage, car elle est devenue accro au « Daily News » et gobe tout ce qui s’y dit.

Linus, le meilleure ami de Frank, vient parfois à la maison et déclenche du coup les crises de panique d’Audrey si elle n’y est pas préparée (soit, si elle n’a pas été se caché).

Le début du livre est plutôt centré sur Frank. Leur maman pense qu’il est accro aux jeux vidéos (grâce au Daily News) et cela va tourner à la catastrophe, avec en prime un ordinateur (celui de Frank) balancé rageusement par la fenêtre par la maman.

Ensuite nous retrouvons Audrey, qui pour sa thérapie, va devoir tourner des petits films de son quotidien pour sa psy, Dr. Sarah. Elle doit filmer tout et n’importe quoi. C’est assez rigolo car elle se prend au jeu et film au début vraiment tout ce qu’elle voit.

Linus va être un élément clé dans la thérapie d’Audrey. Car bien qu’il ait réussi à la faire déguerpir à vitesse grand V une fois, il va réussir à communiquer avec elle en douceur. D’abord par petit mot transmis par l’adorable Felix, le messager, puis ensuite sans l’aide du petit frère. Qui aurait cru, qu’elle se retrouverait un jour, sur le canapé avec Linus, à une distance raisonnable, à savoir si elle était « podotactile » ?

Linus va littéralement l’apprivoiser et trouver des subterfuges qui vont énormément aider Audrey à s’en sortir.

Bref, moi qui n’étais de base pas très emballée à l’idée de commencer le livre, je me suis retrouvée happée et prise au jeu de Linus avec une envie terrible de connaitre la raison des maux d’Audrey ainsi que le dénouement.

Je suis vraiment ravie de l’avoir lu et je le conseille ! Il donne aussi une jolie petite leçon sur la vie : quoi qu’il puisse se passer, il faut savoir encaisser, se relever et continuer son chemin de vie.

Extraits :

- Ça, c’est faux. TU n’es pas allergique au contact intellectuel. Du moins, tu peux écrire des messages. Tu parles. Tu as le désir de parler à autrui, c’est juste que tu n’y arrives pas. Ton corps a juste besoin de s’accorder à ton esprit.

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- Que penses-tu du contact podotactile ?

- Hein, quoi ?

- Podotactile !

- C’est quoi ça ?

- Le contact des chaussures.

Mon imbécile de cerveau de lézard a désactivé chez moi la fonction « rire ». Je ne peux plus bouger tellement je suis hyper tendue.

J’ai un gros arriéré de rires. Parfois, j’espère que je suis en train de m’en constituer un stock, et que lorsque je serai guérie, je partirais d’un fou rire qui durera vingt-quatre heures.

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Je lui tends sa glace et je lèche la mienne. Un délice. La noix de coco, c’est le meilleur parfum au monde.

- Alors ?

- J’aime… J’adore.

- J’aime aussi, dis Linus en léchant sa propre glace. Toi.

Ses mots restent bloqués dans mon cerveau. « J’aime aussi. Toi. »

Chronique de Kyna Twi-cops