HARD BOY de Helena Hunting

Sortie le 06 Janvier 2016

***Attention : Contient beaucoup de scènes de sexe***

4ème de couverture : Avec un célèbre joueur de hockey pour demi-frère, Violet connaît bien la réputation sulfureuse de ses camarades de jeu. Notamment du capitaine de l'équipe, le légendaire Alex Waters qui fait rêver toutes les filles. Mais un jour, la jeune femme découvre qu’Alex n’a rien du simple sportif écervelé, qu’il sait aussi se montrer intelligent et subtil. Complètement sous le charme, elle passe une nuit avec Alex qui se révèle très doué dans le maniement de tous les styles de bâtons… Violet pense que cette nuit magique n’était justement que cela : une nuit. Elle se trompe. Il est impossible de ne pas s’attacher à quelqu’un comme Alex. Le problème c’est que les médias décortiquent la vie du joueur vedette et Violet n’a pas du tout envie de se retrouver sous le feu des projecteurs… Intense, haletant et sensuel : une Love Story incomparable.

L'avis de Sandy : Depuis son dyptique « Bad Boy », j’avais hâte de retrouver la plume d’Helena Hunting et puis la couverture et le résumé ne m’ont pas laissé indifférente non plus. 

Mais tout d’abord, revenons à l’histoire.

Écrite à la première personne, nous avons toutefois la chance d’avoir deux points de vue différents ; celui de Violet et celui d’Alex même si celui de ce dernier est moins présent que son amoureuse. 

Violet est l’anti-héroïne par excellence. Exubérante, joyeuse, directe et surtout sans aucun tabou sexuel, elle annonce clairement la couleur dès les premières lignes du livre. Elle aime avoir des orgasmes et commencer une journée sans en avoir un, prédit clairement que celle-ci sera mauvaise. Aussi, quand sa mère entre dans son bungalow sans prévenir, et interrompt son plaisir du matin, elle sait d’avance que sa journée est ruinée. Elle apprend alors qu’elle est conviée, non exigée, au match de Buck, son demi-frère pour son premier match à l’extérieur avec les Hawks. Ce n’est pas qu’elle n’aime pas le hockey, ce sport la laisse juste indifférente, non, ce sont les hockeyeurs qu’elle fuit comme la peste. 

Queutards et infidèles, elle en a déjà fait les frais pour savoir que ce monde là ne l’intéresse pas. 

Bien décidée à ne faire qu’un aller/retour dans cette fête pour sa meilleure amie Charlène, elle ne voit pas venir l’attraction qui la pousse dans les bras d’Alex Waters. 

Le beau capitaine qui, d’après les tabloïds, dégaine plus vite que Lucky Luke. Beau, charismatique et foutu comme un dieu, elle décide de lui donner une nuit pour satisfaire ses hormones. Mais rien ne se passe jamais comme prévu… Alex, lui, veut plus qu’une nuit, et est bien décidé à convaincre sa belle, que sa réputation n’est pas celle qu’elle croit.

Violet peut-elle lui faire confiance quand elle le voit avec cette jeune femme à son bras ?

Et surtout peut-elle supporter que les journaux scrutent le moindre de leur mouvement ?

Le chemin est long, mais celui-ci mène-t-il toujours à l’amour ?

Voici donc mon avis, comme beaucoup le savent, je ne suis pas friande de ces histoires où les scènes de sexe sont légions et limite, prennent le pas sur l’histoire. Nous voici donc dans ce genre d’histoire et je dois avouer que je suis restée fermée à toutes émotions pendant les ¾ du livre. Et pourtant, je ressors de ce livre en pensant qu’il était sympa. Contradictoire non ? Alors que s’est-il passé ? L’humour et Violet, voilà les deux raisons de mon avis. Violet est juste tellement tarée qu’on finit par l’aimer quoiqu’on veuille, du coup elle nous laisse des scènes totalement à mourir de rire. Par contre, je suis restée hermétique au charme d’Alex qui est bien trop collant à mon goût. On est loin du mec sûr de lui et attrayant pour le coup, j’ai eu l’impression qu’un petit toutou suivant Violet…  

Quant à l’histoire, je l’ai trouvée vraiment bof, on est loin de l’amour tourmenté entre Hayden et Tenley, aucune originalité dans le scénario ça reste de la romance basique. Un petit mot sur les scènes de sexe, bien trop nombreuses à mon goût et encore une fois qui restent dans les clichés du genre.

En bref, un livre qui plaira sûrement aux fans du genre et qui m’a plu grâce à son héroïne. Son point fort reste pour moi, Violet et son humour décapant et son point faible, le manque d’histoire (trop de sexe tue le sexe) et un personnage masculin émasculé. Si vous aimez les livres où le sexe est au centre de l’histoire et qu’une héroïne déjantée ne vous fait pas peur, alors ce livre est fait pour vous. 

Extrait : Je ne mettrais pas plusieurs extraits mais la rencontre entre les parents de Violet et ceux d’Alex :

— Vi, mon chou, te voilà !

Ma mère agite les mains avec enthousiasme et gifle presque Sidney au passage.

— Je ne m’inquiétais pas pour toi. J’étais sûre que tu étais partie consoler ton homme, me hurle-t-elle à l’oreille, si bien que tout le monde l’entend.

Daisy écarquille les yeux. Robbie, qui sourit en permanence, paraît soudain mal à l’aise. C’est compréhensible, puisqu’une folle vient de s’incruster dans le groupe.

Pourtant, ils n’ont pas tout vu, ce n’est que l’échauffement. Je cherche Charlène derrière elle, mon seul soutien dans ces situations, mais ne la vois nulle part.

— Bonsoir ! s’exclame ma mère en faisant coucou à Daisy et Robbie.

Il va falloir que je sois forte, car elle est déjà ronde comme une queue de pelle. J’aperçois une flasque qui sort de son sac à main. Bravo pour la discrétion, Maman.

— Vous devez être les parents d’Alex. Je suis Skye, la mère de Violet.

Elle tend la main à Daisy, son geste le plus convenable jusque-là. Daisy sourit poliment, puis se présente. Ses cheveux bouffants bougent en même temps que sa tête.

— Et vous êtes…

Ma mère adresse son sourire le plus charmeur au père d’Alex. Elle est bel et bien ivre. Je le devine à son léger chancellement. Croisons les doigts pour qu’elle ne le drague pas devant son fils, sa femme et moi. Sans parler de Sidney. Mais bien évidemment, c’est trop lui demander.

— Robbie Waters.

Il lui lance un sourire à vous faire dégouliner le castor.

Alex m’a adressé le même le soir de notre rencontre, juste avant de me dire que nous ne ferions rien que je ne souhaitais faire, puis de me sauter.

— C’est un plaisir.

Elle lui lance un clin d’œil, mais on dirait une folle atteinte d’un tic nerveux.

— Je sais maintenant de qui Alex tient son physique avantageux.

C’est écœurant et mortifiant. J’envisage de me commander un verre, histoire d’être moins lucide. Ma mère adresse un immense sourire à Daisy, comme si ses manières aguicheuses étaient tout à fait sans importance.

— Et puisque la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre, vous devez être une femme entièrement satisfaite, fait-elle en agitant les sourcils.

Pour l’amour de Dieu, est-ce que ma mère compte parler de la virilité d’Alex avec sa mère ? Je regarde furtivement Sidney, qui ne bronche pas. J’articule silencieusement : « Mais fais quelque chose ! » Il se contente cependant de hausser les épaules, amusé et visiblement aussi ivre que ma mère. Je les déteste, ces deux-là.

Daisy dévisage ma mère, l’air presque aussi déconcertée que moi par son commentaire. Elle rougit et tapote nerveusement sa chevelure rigide de reine de beauté.

— Je ne suis pas sûre de comprendre.

J’attrape Alex par le bras et enfonce les ongles dans sa peau.

Il me regarde, l’air affolé.

— Je suis vraiment désolée, lui dis-je, parce que les choses risquent d’empirer.

Ma mère est trop bourrée pour se contenir. Elle pose une main sur l’épaule de Daisy et se penche vers elle, comme pour lui révéler un secret. Le bar est bruyant, cependant, et il est impossible de se faire entendre sans hurler.

— Sidney m’a raconté qu’à la naissance de Buck, les infirmières ont failli prendre des photos de lui. On aurait dit qu’il avait une béquille entre les jambes. 

Vous savez ce que c’est : tel père, tel fils.

Daisy ouvre les yeux si grands qu’elle ressemble à un personnage de dessin animé.

— Oh ! Je vois. Je… euh… je suppose que c’est le cas chez nous aussi. Tel père, tel fils.

Finalement, je ne serai pas la seule à mourir de honte, ce soir. 

— Bon, il est l’heure de rentrer, dit brusquement Robbie.

— Et en effet, je suis pleinement satisfaite, hurle Daisy à l’oreille de sa nouvelle meilleure copine, ma mère.

Comme cette femme a aussi tendance à parler avec les mains, elle frappe accidentellement Robbie dans les parties.

Chronique de Sandy Twi-cops

Format : Format Kindle

Taille du fichier : 1174 KB

Nombre de pages de l'édition imprimée : 402 pages

Editeur : City Edition