CERTAINES L'AIMENT CHAUD de Teresa Medeiros

Sortie le 06-12-2013 : 

Attention ! Quelques scènes de sexe explicites 

4ème de couverture : Catriona Kincaid n’a que faire de sa sécurité lorsqu’elle s’aventure dans la sombre prison de Newgate. Bien décidée à se marier pour regagner son domaine en Écosse, elle se tourne vers Simon Wescott, un noble en disgrâce, libertin renommé. Simon est stupéfait de voir que le garçon manqué croisé des années auparavant est devenue une femme aux formes voluptueuses. Cette beauté est prête à lui offrir richesse et liberté, mais la seule chose qu’exige ce débauché, c’est de pouvoir profiter des plaisirs charnels du mariage…

Mon avis : Ne changeons pas nos habitudes et remercions Aurélia et  Milady Romance pour m'avoir permise de plonger, en avant première, dans les Highlands et dans cette adorable romance.

Nous sommes en 1805 et Catriona n'est qu'une jeune fille de 16 ans lorsqu'elle tombe, au sens premier du terme, sur le beau Simon Wescott alors que celui-ci est en train de courtiser, avec beaucoup d'entrain, la cousine de notre amie.  

Dix années se passent lorsque Catriona décide de faire appel à ce merveilleux jeune homme. Elle a besoin de se marier pour pouvoir retourner dans son Ecosse natale et fuir la maison de son oncle qui l'a accueilli alors qu'elle n'était qu'une enfant orpheline. Elle est fière de son Nom, de ses racines et ne désire qu'une chose : retrouver ses terres et son frère qui, pour son bien, l'a envoyé chez son oncle. 

Elle fomente un plan où l'aide de Simon Wescott sera essentielle : la compromettre, l'épouser, la conduire en Ecosse et annuler le mariage en échange de la moitié de sa dot. Simon n'est pas vraiment emballé au début...mais elle est prête à payer toutes ses dettes et donc à le faire sortir de sa geôle...il serait bien bête de refuser un contrat comme celui-là ! Il décide d'accepter mais à une condition : il aura le droit de jouir de la nuit de noce comme tout bon mari ! La miss ne reculera devient rien si cela lui permet de revoir sa contrée et son clan... alors s'il faut lui accorder ça en plus de l'argent, se sera chose faite. 

Sauf que ce plan va vite devenir bancal car nos deux amis cachent profondément les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre...ils se mentent tant, que la situation va devenir douloureuse et qu'à force de se voiler la face et de se cacher derrière des piques acerbes, ils risquent de laisser filer le parfait Amour.

Nous suivons une Catriona forte et déterminée pour parvenir à ses fins. Ses seuls moments de faiblesses sont lorsqu'elle se retrouve aux côtés de Simon...ce qui va donc arriver souvent. ;-))

Quant au bogoss, il a tellement été malmené par la vie qu'il va lui donner du fil à tordre...jusqu'à ce qu'il tombe dans son propre piège ^_^

Nous allons suivre nos deux héros à travers l'Ecosse, vivre leur aventure, leurs mésaventures et vivre des moments de pures plaisir...dans tous les sens du terme !!

Une histoire bien menée et où je n'ai rien vu venir... le pied !

Détrompez-vous si, tout comme moi, vous vous dites  " une histoire au 19ème siècle ? les Highlands en Ecosse ? " parce que Teresa Medeiros écrit merveilleusement bien ! Que se soit pour décrire des paysages, des sentiments ou des scènes de sexes ! Je n'avais pas eu le plaisir de lire l'un de ses romans avant celui-ci mais, encore une fois, je suis ravie de cette découverte et il me tarde de replonger dans son univers.

Une fois arrivée à la fin, on se dit : NON !! J'EN VEUX ENCORE !! Alors sachez qu'il y aura un tome 2 ! HAPPE ME !! Il sortira le 24 Janvier 2014  sous le titre  "Certaines l'aiment fort".

Extrait : Catriona et Simon mettant le plan en action.

— Oh ! bien le bonjour, Mr Wescott, dit-elle en exagérant son chuchotement. Pourquoi ne pas avoir frappé à la grande porte et demandé au majordome de vous annoncer ? Vous auriez été considérablement plus discret. Il retira une branchette de ses cheveux et lui jeta un regard noir. 

— Et sans doute moins douloureux. 

— Je vous avais mis en garde dans ma note, le treillis risquait de ne pas supporter votre poids.

 Il rejeta un morceau de bois d’un coup de pied vengeur et s’assit. 

— Mais vous n’avez point pris la peine de m’avertir du buisson de roses qui poussait dessous.

— Je n’en voyais guère l’utilité. Il ne fleurira pas avant plusieurs semaines. 

— Il n’a certes pas de boutons, mais je vous assure que ses épines sont légion. Du moins avant que je m’effondre dedans. Il me semble à présent que la plupart sont plantées dans… ma personne. Il grimaça et retira une liane qui lui entourait la gorge, puis il se remit debout. Avant que Catriona ait le temps de suggérer qu’il se glisse par l’entrée des serviteurs où elle pourrait lui ouvrir, il escaladait le mur nu en utilisant les pierres inégales qui saillaient au coin de la maison. Lorsque ses larges épaules furent à portée de main, la jeune femme le saisit par le dos du manteau et l’aida à se hisser par la fenêtre, ayant ainsi tout le temps d’admirer les muscles de son visiteur sous l’étoffe extra-fine et moulante. Elle se demanda s’il avait autrefois escaladé les gréements du Belleisle avec la même grâce. Il passa le rebord et atterrit enfin dans la pièce. Elle s’écarta, soudain intimidée maintenant qu’un libertin notoire se trouvait pour de bon dans sa chambre. Dans ses rêves, il se tenait toujours sous la fenêtre, satisfait de pouvoir simplement la contempler de loin. 

— Je suis un peu déçue par votre manque d’adresse, Mr Wescott. Je pensais que vous étiez un homme d’expérience dans ce domaine. Il la regarda d’un air sombre en se massant la nuque.

— Dans quel domaine ? Me retirer les épines du… 

— Vous glisser par la fenêtre dans la chambre d’une femme, au cœur de la nuit, coupa-t-elle d’une voix douce. Après tout, n’est-ce pas la manière la plus efficace d’éviter leurs maris ?

Il secoua ses cheveux ébouriffés et les rejeta derrière ses épaules avant de lisser la soie bordeaux de son gilet.

— Vous apprendrez que j’ai cessé la bagatelle avec les femmes mariées depuis des années. Elles avaient la désagréable habitude de tomber amoureuses de moi et insistaient pour divorcer de leurs époux. 

— Quel ennui cela devait être pour vous. Et leurs maris, ajouta-t-elle sèchement. 

— Je puis vous assurer que ma souffrance était amplement supérieure à la leur, Miss Kin… (Il fit la moue.) Bon Dieu, quel est votre prénom, d’ailleurs ? 

— Catriona, dit-elle en décrétant que le moment était mal venu pour lui reprocher ses jurons. 

— Catriona, répéta-t-il en faisant sonner le nom comme une musique. Évidemment, Catriona, marmonna-t-il. Pas Gladys ou Gertrude ou Brunhilde. (Son expression s’éclaircit.) Puis-je vous surnommer Kitty ?

Elle afficha un sourire avenant. 

— Si vous souhaitez retrouver à l’instant votre parterre de roses, essayez donc. 

Il s’écarta de la fenêtre et lui adressa une révérence distinguée.

— Bonsoir, douce Catriona. Obéissant aux instructions que vous m’avez fait parvenir en prison, je suis venu vous compromettre.

Si elle en croyait son air nonchalant, son sourire aguicheur et la coupe provocante de son pantalon de daim collant à ses hanches minces, il était largement à la hauteur de la tâche. Catriona déglutit, la bouche brusquement sèche. 

— Non, vous êtes venu feindre de me compromettre. Nous ne sommes pas encore mariés, Mr Wescott. 

— Mais nous sommes quasiment fiancés. Ne pensez- vous pas que vous devriez m’appeler Simon ? Il se rapprocha et saisit sa main pour la porter à ses lèvres. 

— Ou peut-être préférez-vous « mon chéri » ou « mon petit cœur » ? ou encore un autre mot doux qui témoigne de votre affection immortelle et passionnée envers moi ?

De Lna Tessie-cops

Broché : 301 pages

Edition : Milady Romance

Collection : Pemberley