PHOBOS 2 de Victor Dixen

Sortie le 18 Novembre 2015

4ème de couverture : Reprise de la chaïne Genesis dans 3 secondes...

2 secondes...

1 seconde...

Ils croyaient maîtriser leur destin.

Ils sont les douze pionniers du programme Genesis.

Ils pensaient avoir tiré un trait sur leur vie d'avant pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées.

En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations.

Elle croyait maîtriser ses sentiments.

Sur Mars, Léonor espérait trouver la gloire et, pourquoi pas, l'amour.

Elle pensait pouvoir ouvrir son coeur sans danger.

En réalité, elle a ouvert la boîte de Pandore du passé.

Même si les souvenirs tournent au supplice, il est trop tard pour oublier.

Mon avis : Après la fin du tome 1, il me tardait de découvrir la suite des aventures de Léonor et des autres prétendants, tout comme j’avais hâte de voir ou allait nous emmener Victor Dixen. Par contre je n'étais pas préparée au fait qu'il y aurait un tome 3, pour moi je devais vivre mes derniers instants avec Léonor, Marcus et les autres pionniers.

Que dire de Phobos² ? Et bien cette suite n'est pas de tout repos. On va de découverte en révélation, de surprise en déception et de soulagement en appréhension. Tout ça pour nous mener au final qui est juste pas possible ! Ah nous la frustration, l’incompréhension, la colère, le doute, l’espoir, la joie et l’amour.

Si la plume de cet auteur est agréable, son univers, lui, est juste fascinant. On laisse Victor Dixen nous embarquer à bord du Cupido et sur New Eden et on en redemande. On vit ce voyage avec ses bons et ses mauvais côtés, on vit cette émission de télé-réalité et on s’instruit. Tout semble tellement juste. C'est simple, c'est fluide et c'est explicite.
Mais malgré tous ces points positifs, j’ai quand même trouvé quelques longueurs, notamment au niveau des pubs que j’ai fini par survoler.

Pour la narration, nous avons toujours plusieurs points de vue, avec Léonor pour les douze prétendants, Serena pour la production, Andrew et son invité mystère pour la quête de la vérité, et puis Cindy, une serveuse qui représente les fans et les téléspectateur.

Nous retrouvons donc Léonor, Marcus, Mozart et tous les autres candidats après que Léonor leur ai révélé ce qu’elle savait au sujet de la mission.
Le choix leur appartient à tous les douze.
Que vont-ils choisir entre vérité et survie ?

A bord du Cupido c’est l’heure de vérité. Les esprits sont échauffés et les mots fusent. Mais ils vont faire front quand l’heure de choisir va sonner.
On va vivre avec eux toute cette mascarade qui passe par leur installation à New Eden, leur mariage, leur vie en communauté et les surprises que leur réserve Mars. Ils apprennent à se connaître, à cohabiter, à se faire confiance.
Mais alors que certains personnages se révèlent en bien, d’autres nous montrent un visage plus sombre, moins amicale, et des secrets sont dévoilés ...

Pendant ce temps-là sur Terre, alors qu’Andrew continue sa quête de la vérité et devient le ticket survie des pionniers, Serena continue ses manigances. Rien ne l’arrête, rien ne lui fait peur et elle a pensé à tout !! Mais les trouvailles d’Andrew risquent bien de changer la donne …

Au niveau des personnages on apprend à mieux connaître les pionniers, comme Alexeï, Marcus ou encore Kelly qui est une vraie bouffée d'oxygène dans cette ambiance lourde. D'autres nous font nous poser des questions. On doute, on s'interroge notamment avec le mystérieux Kenji ...

Et puis il y a Léonor qui reste fidèle à elle-même. Elle reste ne fléchi pas, n'accorde pas sa confiance à l'ennemi. Elle se bat mais l'ennemi n'est peut-être pas là ou elle l'attend ...Pour ce qui est de Serena, et bien elle aussi reste fidèle à elle-même, c'est une manipulatrice hors pair. J'espère sincèrement qu'on assistera à sa déchéance !

En résumé un tome 2 qui nous offre autant de réponses qu'il nous fait poser des questions. On navigue entre appréhension, révélation, déception et espoir.
Il n'y a plus qu'à attendre le tome 3 pour connaître le dénouement de cette histoire.

Merci à la Collection R pour cette lecture :-)

Mes extraits :

Rêve comme si tu vivais pour toujours, Vis comme si tu allais mourir aujourd’hui.

******

Puis, à mon tour, je pose ma housse,

j'enlève mes gants,

j'empoigne les bords de mon casque,

je pousse une dernière expiration en dévissant le col… … quand j’inspire à nouveau, c’est l’air de New Eden qui entre dans mes poumons, chargé d’une odeur que mon nez avait oubliée en cinq mois de voyage, celle de la chlorophylle.

Mais pas que.

Il y a un autre parfum, que jusqu’à ce jour je n’ai jamais senti.

Le parfum de ******.

Il est là, tout contre moi. Lui aussi a ôté son casque. Sans la vitre du Parloir ni le verre de la visière pour nous séparer, il me semble encore plus… réel. C’est comme si je me trouvais face à un acteur de film, soudain surgi de l’écran pour s’incarner dans la vraie vie. Avant, je n’avais que l’image et le son ; maintenant, j’ai tout le reste.

Je perçois le grain velouté de sa peau, où perlent des gouttes de transpiration… 

Je mesure l’épaisseur de ses cheveux lustrés par la sueur, d’un châtain profond…

Je sens la caresse de son souffle chaud sur mon front… Et je hume son odeur : il sent l’écorce chauffée au soleil, la fougère tendre, la vie animale qui se réveille dans un sous-bois au printemps. C’est donc cela, le parfum de ****** ! C’est le parfum de sa voix cassée, de ses yeux grisaille, de la forêt de tatouages qui foisonne sur sa peau – jamais je n’aurais pu l’imaginer autrement.

[...]

« Désolé, s’excuse-t-il. Avec l’atterrissage, la randonnée improvisée, et cette combinaison aussi chaude qu’un sauna, je dois sentir le fauve…

— Pas faux.

— Aïe ! Mais venant d’une léoparde, ce n’est pas forcément une critique ?

— Pas faux non plus. » Son sourire s’agrandit.

******

« LÉO ?…

Léo ?…

Léo, tu m’entends ? »

Kris ?… C’est toi qui m’appelles ?

« Léo, est-ce que tu respires encore sous ton casque ? Est-ce que ton coeur bat encore sous ta combinaison ? Oh, Léo, pour l’amour de Dieu, ne me dis pas que tu es morte !

— En même temps, si je te le disais, c’est que je ne le serais pas vraiment, n’est-ce pas ? » je murmure en ouvrant les yeux.

J’aperçois le visage de Kris à quelques centimètres du mien, la visière de son casque collée à la mienne. Son expression est tellement étonnée que je ne peux me retenir d’éclater de rire. Je le regrette aussitôt, j’ai l’impression qu’un musicien fou joue du xylophone sur mes côtes.

Chronique de Phobos

Chronique de Coco Tessie-cops

Broché: 490 pages

Éditeur : R-jeunes adultes

Collection : R