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jeudi 10 novembre 2022

POUR NOEL, J'APPORTE LE DESSERT (ET UN MEC !), d'Eve Borelli

 Sorti le 4 octobre 2022



Résumé: Note : penser à passer à la boulangerie et à la boutique des petits amis parfaits. Depuis toujours chez les Ferreira, c’est Conception, la grand-mère, qui fait la loi. D’après elle, Gina et ses cousins ne sont pas seulement une source constante de déception, non, ils s’acharnent en plus à la priver du plaisir de devenir arrière-grand-mère : une honte ! C’est pourquoi elle a décidé de profiter des fêtes de fin d’année pour débarquer en France et les traumatiser remettre dans le droit chemin du mariage. Mais, si la perspective de passer Noël avec leur aïeule tyrannique ne les enchante guère, Gina et ses cousins y voient aussi l’occasion d’un nouveau pari : et s’ils donnaient très exactement à leur ancêtre acariâtre ce qu’elle attend ? Et s’ils se trouvaient tous un +1 pour lui en mettre plein les yeux ? Gina est confiante : son meilleur ami est le faux fiancé idéal pour gagner la compétition. Sauf que le destin (ou la magie de Noël ?) a d’autres plans pour elle. Des plans qui pourraient bien l’inciter à renouer avec Marius, ex-rugbyman mais toujours star locale et, surtout, son amour de jeunesse…

Mon avis: Les journées se rafraîchissent de plus en plus, le mois de décembre approche et quand de mieux pendant cette période de que lire des petites romances de Noël? Ok, j'avoue que j'en lis très rarement, car je fais vite un overdose, mais bon, profitons, ce n'est pas encore le cas.

Nous voilà donc dans l'histoire de Gina, une jeune femme presque trentenaire, toujours célibataire, qui se voit obligée de revenir habiter chez sa tante après avoir été forcée de télétravailler suite à l'incident du stylo qu'elle a planté dans l'oreille de son horrible collègue Djonatane. Ouais, ça commence fort! D'autant qu'à peine arriver à Port la Nouvelle, elle ne trouve rien de mieux que d'emboutir le 4x4 de Marius, le mec qui lui a brisé le coeur l'été d'avant. Et comme on ne dit jamais deux sans trois, voilà que sa grand-mère débarque du Portugal pour fêter Noël avec eux. Oh, tout le monde trouverait ça super d'avoir sa grand-mère de 93 ans avec eux, mais pas Gina, ni ses cousins. Il faut dire que la grand-mère n'a rien de tendre et quoi de mieux qu'un petit pari entre cousins pour lancer l'opération: amadouons mamie, en leur amenant la et le petit ami parfait! Ouais, ça ne pouvait que mal finir cette affaire... Enfin, presque! 

Voilà une petite romance toute mignonne qui se lit facilement et qui fait parfois sourire. C'est une lecture sans prise de tête qui permet de se vider la tête des mauvaises ondes. Le style d'Eve Borelli est sympathique et tout est mis en oeuvre pour que l'histoire se déroule comme un film sur le petit écran. En sommes, une histoire doudou à lire sous la couette avec un bon chocolat chaud bourré de Chamallow.

Les personnages sont plutôt sympas aussi. J'ai apprécié être dans la tête de Gina, qui est un personnage plutôt marrant et appréciable, même si parfois, j'ai levé les yeux au ciel tant les situations dans lesquelles elle se fourre sont parfois plus grotesques que réalistes. Mais bon, c'est un peu ce que l'on attend de ce genre de lectures. 
Pour ce qui est des autres personnages, j'ai apprécié la dynamique de la relation entre Gina et ses cousins. Ils sont soudés, bien que taquins et cela apporte un petit plus dans cette histoire.
En ce qui concerne la romance, je n'ai pas été totalement convaincue car trop superficielle mais Marius a quand même son charme. Je pense qu'avec un peu plus de développement, plus d'interactions et peut-être moins de retour en arrière, j'aurais pu être séduite.

Enfin bref, comme je le disais plus haut, ce roman reste une romance de Noël plutôt satisfaisante et fait le job. Après, il ne faut pas non plus oublier que je ne suis pas la meilleure juge pour ce type de roman, donc je vous invite à vous faire votre propre avis et venir nous dire, si vous avez aimé! 

Extrait:
Je plisse les yeux pour tenter de le repérer sur l’un des cargos quand soudain… BOUM ! C’est le choc. Je suis projetée en avant et manque de dégobiller le paquet de Croco Dragibus (format familial, tant qu’à faire) et le Twix Plaisir cacahuète-chocolat blanc format double que j’ai ingurgités pendant le trajet.
Un peu sonnée, je relève la tête et aperçois la voiture dans laquelle je viens de rentrer : un 4×4 Suzuki Vitara bleu et blanc qui était arrêté au stop que l’on est censé scrupuleusement respecter avant de s’engager sur l’avenue de la Mer. Merda ! Foda-se 3  ! Je suis une catastrophe ambulante… Tout se bouscule dans mon esprit – pour la deuxième fois en deux jours –, alors que je détache ma ceinture de sécurité. Et si on y était, cette fois ? Si j’étais devenue une meurtrière pour de bon ? Si la victime n’avait pas mis sa ceinture et qu’elle avait subi un choc fatal, genre coup du lapin ? Un instant, je songe au délit de fuite avant de me ressaisir.
1) Il y a des caméras en ville.
2) C’est immoral.
J’ouvre ma portière, les larmes aux yeux, pile en même temps que le conducteur, qui s’extrait lentement du véhicule. Meu Deus ! Il est VIVANT ! Le fantôme de la combi de bagnarde s’éloigne, et je soupire de soulagement, tout en observant la scène. D’abord, j’aperçois une jambe très musclée, recouverte d’un pantalon de survêt Nike gris chiné, qui jaillit de l’habitacle. Puis un bras : biceps ronds et puissants, main épaisse. Je reconnais. Évidemment que je reconnais… Je reconnais Marius, même s’il a changé de voiture, même si je ne vois qu’un bout de lui. Enfin, il sort du véhicule. Comment fait-il pour passer l’hiver sans manteau et sans écharpe ? Mon regard s’attarde sur ses épaules larges et embrasse sa silhouette immense. Et voilà son visage, qu’il frotte de sa paume gauche, et que je ne peux que deviner, puisqu’il est de trois quarts… Deviner ? Facile. Menton carré ; barbe de trois jours – que dis-je ? de quinze jours ; cheveux épais en bataille ; nez fort, très légèrement déformé en son centre depuis qu’il a été cassé lors d’un des innombrables matchs de rugby qu’il a disputés, en tant que demi de mêlée ; oreille droite abîmée par les coups encaissés sur le terrain. Bouche généreuse et bien dessinée ; sourcils épais, broussailleux, noirs qui donnent une intensité folle à son regard et qu’il fronce souvent quand il est concentré. Iris verts dans lesquels se niche une lueur moqueuse.
— Vous ne m’avez pas raté, vous ! Vous n’avez pas vu le panneau de…, commence-t-il avant de pivoter dans ma direction, agacé.
Quand il me reconnaît à son tour, il s’interrompt aussitôt.
Première pensée : Oh oui ! Ce qu’il est beau !
Deuxième pensée : Non, il ne me fait aucun effet. J’ai tiré un trait.

Chronique de Sandy

Broché: 282 pages
Editeur: Harlequin


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