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lundi 28 novembre 2022

ALPHA ACADEMY, T1, Baisers de minuit de Raye Wagner et Leia Stone

 Sorti le 9 novembre 2022


Résumé: Nai savait qu’elle allait être convoquée à l’Académie Alpha... mais pas cette année. Elle s’est entraînée toute sa vie, destinée à être à la tête de sa meute, et c’est au sein de cette école d’élite qu’elle recevra la magie élémentaire qui la distingue en tant qu’héritière. Mais les quatre gardes hyper sexy qui ont été envoyés pour récupérer Nai sont non seulement en avance, mais également issus de la meute ennemie de celle de Nai. Et, lorsqu’elle arrive à l’Académie Alpha, le Roi Alpha n’est pas heureux de la voir. Et comme si ça ne suffisait pas... D’étranges marques magiques commencent à apparaître sur sa peau, des métamorphes rebelles se mettent à attaquer l’école et quelqu’un tente d’assassiner Nai. Impossible que les choses empirent. Impossible. Jusqu’à ce qu’elle rencontre son âme sœur lors d’une fête masquée... Il est diablement sexy. Un héritier alpha. Et complètement, totalement interdit.

Mon avis: Après avoir découvert la plume Leia Stone avec Fallen Academy ainsi que celle de Raye Wagner avec Le dernier Drae, deux sagas que j'ai beaucoup aimés, j'étais curieuse de voir ce que le mélange des deux plumes allaient donner. Mais d'abord, voyons voir ce que raconte l'histoire.

Dans ce roman, nous rencontrons Nai, une jeune métamorphe de dix-neuf ans qui vit avec son clan exilé sur les terres humaines bien avant sa naissance. Elle est la fille de l'Alpha et se prépare depuis son plus jeune âge à reprendre le flambeau. Seulement, alors qu'il lui reste une année avant d'aller à l'Alpha Academy, voilà que quatre loups du clan ennemi se présentent avec une convocation pour y intégrer l'Academy immédiatement. Bien que très surprise, Nai les suit et se retrouvent immédiatement dans l'ambiance impitoyable des Alphas. Elle ne se laisse pas démonter pour autant et garde en tête son unique objective: être digne de devenir la prochaine Alpha de sa meute. Enfin, à condition qu'elle survive déjà à sa première année...

Pour être totalement honnête, si je n'avais pas su que ce roman était co-écrit, je ne l'aurais jamais deviné. Et pourtant, c'est un exercice vraiment difficile surtout quand le roman est écrit que d'un seul point de vu et à la première personne. Après, je ne sais pas comment le roman a été travaillé, mais je tenais à préciser que j'ai trouvé le style d'écriture très bon. C'est fluide, bien rythmé, bien décrit. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j'ai littéralement dévoré ce roman. 

J'ai aussi adoré l'univers proposé et j'avais l'impression d'y être avec les personnages. Alors, oui, ça pourrait ennuyer certains lecteurs que l'histoire se passe dans une académie, qu'ils aient peur que ce soit autour des métamorphes, car ce sont des thèmes qui ont été surexploités, mais sincèrement, je trouve que les autrices ont su s'approprier ces thèmes pour en faire un roman unique. Déjà, rien que l'origine des métamorphes avec des dons élémentaires, ou encore qu'ils sont en quelques sortes dirigés par les Haut Mages. Non, vraiment, j'étais happée par cet univers.
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, je dirais que l'on suit un schéma plus classique avec l'héroïne mise au ban, belle et intelligente qui séduit les mecs les plus en vu, créant la jalousie. Ce qui peut agacer certains lecteurs, mais encore une fois, en ce qui me concerne, ça ne m'a pas dérangé car c'est fondu dans l'histoire et c'est tellement bien développé et écrit, que je suis passée outre.

Du côté des personnages, je les ai tous trouvés très bien travaillés. J'ai ressenti les émotions que voulaient faire passer les autrices et je me suis attachée à chacun d'entre eux. 
Nai, pour commencer, est une héroïne aux apparences fortes, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. En même temps, c'est une Alpha au même titre que les autres, et j'ai apprécié qu'elle assume complètement ce côté de sa personnalité. C'est aussi une jeune femme qui n'hésite pas à douter, à se remettre en question et à s'ouvrir aux autres. 
Puis, les frères Minuit. Au nombre de quatre, Justice, Honneur, (Cou)Rage et Noble, surnommés les Vertus par Nai, ils prennent beaucoup de place dans l'histoire pour plusieurs raisons. La première, c'est qu'ils sont les héritiers du Roi Alpha. La seconde, parce que ce sont eux qui viennent chercher Nai. La troisième, ils font partis de la meute ennemi de la jeune louve. Et enfin, la dernière parce que l'un d'entre eux est l'âme soeur de notre héroïne. Au fil des pages, on apprend à les découvrir, les apprécier ou détester, mais ils ne laissent pas indifférents. Je ne m'étendrais pas plus car si je vous parlais de mon chouchou, j'enlèverais toute la surprise de la découverte de qui est l'âme-soeur de Nai!

Ce qui m'amène à la romance. Il n'y a pas de bonne urban fantasy sans une romance! La première chose que j'ai apprécié, c'est que la romance ne prenne pas toute la place dans le roman. J'ai trouvé que c'était assez justement dosé entre actions, révélations et découverte de l'univers. Le seconde chose serait le jeu du chat et de la souris, de savoir qui est l'âme soeur de Nai, même si j'ai trouvé assez rapidement. Et enfin le fait que leur histoire est passible de haute trahison. J'aime les histoires impossibles! 
Mon seul reproche serait la déclaration un peu niaise vers la fin du tome, mais bon, on ne peut pas toujours cocher toutes les cases.

En bref, vous l'aurez compris, gros coup de coeur pour ce premier tome! Quand j'ai vu que la suite ne sortirez pas avant mars, j'étais désespérée! Parce qu'évidement, ce tome fini par un cliffhanger 😱😭. Du coup, j'hésite très fortement à lire la suite en VO...

Mes extraits:
 Pour la première fois, mon père contrôlait ses grandes enjambées et marchait à mes côtés, indiquant ainsi que nous étions égaux. Sur notre passage, les membres de la meute arrêtaient ce qu’ils faisaient et penchaient la tête en signe de respect. Je maintins le menton haut, le papier serré dans mon poing, feignant de ne pas être nerveuse, alors que je ressentais une appréhension insidieuse.
 Nous contournâmes le pavillon de bois brut qui servait de quartier général à la meute et je faillis trébucher lorsque j’aperçus quatre gardes alphas de l’Académie. Ils portaient tous une chemise noire sur laquelle était brodé le symbole de l’île, en haut à gauche, comme s’il s’agissait d’une stupide confrérie. Ils se tenaient à côté d’un fourgon noir et brillant. 
 Je m’immobilisai, les fixant, presque bouche bée face à leur stature massive. Les hommes ne grandissaient pas autant, à moins d’être des dominants. Ils faisaient tous les quatre plus d’un mètre quatre-vingts et portaient des casquettes de baseball noires. C’était suspicieux… surtout s’ils cachaient des marques sur leur front. Il se pouvait même qu’ils soient du clan de Minuit. Cette simple pensée réveilla une colère brûlante au creux de mon thorax. Maudite soit la meute régnante.
***
— Tu as mangé quelque chose aujourd’hui, louveteau ? demanda le frère installé sur le siège passager à l’avant. 
Rage, le grincheux à ma droite, renâcla : 
— C’est pas vraiment un louveteau, Justice. 
Justice ? Rage ? C’était quoi, ces noms ? 
J’ignorai leur question autoritaire et me forçai à ouvrir les yeux, fixant l’arrière des crânes des deux hommes assis devant. Ils n’étaient pas exactement identiques. Le conducteur avait les cheveux raides, seule leur extrémité rebiquant contre le col de sa chemise. L’autre avait les cheveux ondulés – le passager, Justice, apparemment. Je jetai un coup d’œil au plus silencieux des frères, assis à ma gauche, mais il fixait l’extérieur par la fenêtre. 
Déglutissant difficilement, je fis face à Rage. 
Les mèches sombres qui dépassaient de sa casquette semblaient se rebeller contre le produit coiffant avec lequel il avait tenté de les dompter. Son profil était similaire à sa personnalité : tout en angles durs… sauf ses lèvres. Je rougis légèrement et me forçai à continuer mon observation… le long de son cou, où son pouls vibrait au creux de ses muscles tendus. Ses énormes biceps étaient bien définis et tendaient le tissu de sa chemise. Il avait clairement une relation de longue durée avec la salle de sport. C’était probablement là qu’il dépensait son excès de stéroïdes. 
Le conducteur pencha la tête et murmura : 
— J’ai oublié comment elle s’appelle. 
Super. J’avais Dupont, Dupond, Rage et Justice pour m’escorter. 

Chronique de Sandy

Broché: 344 pages
Editeur: Editions Bookmark
Collection: Infinity
Sous-Collection: Urban Fantasy


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