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mercredi 23 septembre 2020

LE MERCREDI, C'EST...

 ...PORTRAIT D'AUTEUR

Aujourd'hui, j'aimerais mettre sur le devant de la scène une auteure francophone qui n'a pas la couverture médiatique qu'elle mérite. Il s'agit, mesdames, mesdemoiselles, messieurs d':

OXANNA HOPE

J'ai découvert la plume d'Oxanna par hasard, en cherchant des histoires fantastiques qui sortirait du lot. C'est comme ça que je suis tombée sur Go to hell chez les éditions Nergäl. Pour être tout à fait honnête avec vous, je n'avais pas été super emballée par ce premier tome même si l'univers était vraiment unique et bien imaginé. Ce n'est vraiment que lorsqu'il a été retravaillé que j'ai vraiment pu apprécier la richesse de cette saga. 
Alors j'ai décidé de suivre la plume prometteuse de l'auteure. Quelle énorme surprise de la voir changer complètement de registre pour partir dans le roman à suspens avec L'apôtre de l'ombre ou encore Au creux de ma main, tu n'es plus rien. C'est avec ces deux lectures que j'ai compris qu'Oxanna Hope avait vraiment ce petit quelque chose pour embarquer les gens avec elle dans ses univers. J'ai ressenti au fils des deux tomes qu'elle commençait vraiment à affirmer son style d'écriture bien à elle. Je ne l'ai donc pas lâché et l'ai suivi dans sa nouvelle aventure avec Lebenstunnel que j'ai eu la chance d'avoir en service presse. Un nouveau genre, une nouvelle facette de l'auteure que j'ai vraiment beaucoup aimé découvrir. 

A l'heure où je vous écris ce petit billet, Oxanna a sorti son dernier bébé, Paulownia, le 02 juin 2020

Résumé: Le chef Suprême sait tout. Le chef Suprême voit tout.Paulownia et sa famille vivent dans le royaume de Shilla. Eux, comme tous les habitants, consacrent leur vie à ce Chef Suprême, sans qui, ils sont convaincus, rien ne pourrait exister. Seulement, quand Paulownia et sa jeune soeur Yon tombent dans un puits à sec, leur destin dérape, leur avenir s'ouvre sur un horizon nouveau, car souffle au milieu des cendres, la promesse d'une liberté jamais rêvée.
Mon avis: J'ai mis un peu de temps avant de m'y plonger. Surtout par manque de temps et non par manque d'envie. Toutefois, une fois plongée dans l'histoire, je n'ai tout simplement pas réussi à le lâcher. L'univers dystopique de ce livre est tout simplement incroyablement bien écrit, bien développé. J'étais avec Paulownia de la première à la dernière lettre du livre. Ce fut dur de vivre, de ressentir la vie de Paulownia comme nous la décrit Oxanna Hope. Je n'ai pas vu le temps passer, je n'ai pas vu les rebondissements arriver. J'ai tout simplement vécu le livre. Un expérience assez troublante quand on voit toute la cruauté qui régit l'univers que nous partage l'auteure. Je suis ressortie chamboulée de ce roman, mais je l'ai tellement adoré que j'en redemande encore surtout après cette fin.

Je veux savoir ce qu'il va arriver à cette jeune femme de dix-sept ans qui se retrouve au coeur d'une guerre qu'elle n'aurait jamais soupçonnée. Elle, dont la seule préoccupation était de ramener de quoi avoir un peu plus de nourriture pour elle, sa soeur et ses parents. Seulement, il aura fallut un concours de circonstance pour que sa vie bascule. Une chute, un tunnel, un attentat et voilà Paulownia et sa soeur aux prises du pays voisin, ennemi.
Je veux savoir aussi ce que va devenir Dehan. En savoir plus sur cet instructeur froid qui cache une part de douceur derrière sa forteresse. Je veux savoir s'il y a un espoir de romance ou si la guerre dévastera tout. Je veux continuer de voir l'évolution de ces deux personnages qui se ressemblent tout en étant opposés.

Bref, je veux la suite quoi! Le suite de ce premier tome coup de coeur qui m'aura captivé du début à la fin. Je ne peux que vous le recommander.

Mes extraits:
Comme chaque matin. 
Les yeux encore gonflés de sommeil, je m’empare de mes vêtements rangés sur la chaise en bois bancale qui dort dans un coin de notre minuscule chambre à ma sœur, Yon, et moi. 
Comme chaque matin.
Je les enfile sans prendre la peine de faire ma toilette avant. L’eau coûte cher. Elle est vitale. L’utiliser à outrance n’est pas permis. Alors nous nous lavons tous les trois jours quand le rationnement n’est pas trop excessif.
(...)
J’attrape ma sœur par la main et je l’entraîne à l’extérieur. À l’instant où nous franchissons le seuil de la porte, mon ventre émet un grognement de protestation que j’ignore.
Comme chaque matin.
***
Ce qui me choque le plus chez Dehan, c’est la variété d’émotions qui joue dans ses yeux. En Shilla, la dureté de la vie ne nous laisse guère le temps d’étoffer notre palette de sentiments. Même l’amour, au sens propre du terme, n’existe pas chez nous. Il n’y a pas de joie à se marier ou à enfanter, juste le devoir de faire croître la patrie à travers les générations. Le seul amour sincère que partagent les gens de notre pays se borne à celui qu’ils portent au Chef Suprême. Un amour entier. Inconditionnel.

Chronique de Sandy Twi-Cops

Broché: 392 pages
Editeur: Plume Blanche éditions
Collection: Dystopie


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