Sommaire

vendredi 31 janvier 2020

LE SORCELEUR, TOME 1 : LE DERNIER VŒU, de Andrzej Sapkowski

Sorti en novembre 2008
Sorti le 13 novembre 2019 (BigBang)
Résumé : Geralt de Riv est un homme inquiétant, un mutant devenu le parfait assassin. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts, contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur, et Geralt est plus qu'un guerrier ou un mage. C'est un sorceleur. Au cours de ses aventures, il rencontrera une magicienne aux charmes vénéneux, un troubadour paillard au grand cœur... Et, au terme de sa quête, peut-être réalisera-t-il son dernier vœu : retrouver son humanité.

Mon avis : Après avoir regardé la série The Witcher sur Netflix, j’ai décidé de commencer les livres, ayant bien accroché à l’univers. Et surtout, j’avais très envie de voir l’évolution de l’histoire sans attendre les autres saisons 😉 
J’ai été très agréablement surprise par ma lecture, j’ai vite accroché et l’écriture m’a happée, étant fluide et simple (dans un sens non péjoratif). J’avais un petit a priori du fait que ces livres ont d’abord été adaptés en jeux vidéo, je pensais que l’univers serait très masculin et violent. Alors effectivement, il y a pas mal de bagarres et de monstres, mais aussi des relations plus approfondies que dans la série, qui se contente de mettre un peu tout en place, alors qu’ici on voit, à travers plusieurs nouvelles, les rencontres importantes de Geralt, mais plus en détails. 
La relation d’amitié avec Jaskier, et la romance naissante avec Yennefer m’ont particulièrement emporté. Dans la série, Geralt paraît très détaché de tout, alors que pas tant que ça dans les livres, et on se rend bien plus vite compte du fait qu’il a de réelles émotions (ce dont, normalement, les sorceleurs sont incapables). On comprend aussi bien mieux comment Geralt se met dans des situations inextricables tout seul, comme un grand, parfois pour rien, et ça amène une bonne dose d’humour au récit. Les dialogues sont réalistes, parfois crus mais authentiques. De plus, les différentes nouvelles du roman sont inspirées de contes bien connus (la Belle et la Bête), mais de manière noire et sarcastique. C’est un pari réussi, qui marche du tonnerre ! 
Yennefer est mon gros coup de cœur. Elle m’a déjà beaucoup plu dans la série, mais alors dans le livre, juste wouah ! J’ai vraiment adoré ce personnage, elle est forte, sûre d’elle et intransigeante, mais aussi très sensible. C’est une féministe dans l’âme, et un seul mot me vient à l’esprit quand je pense à elle : badass ! J’aimerai tellement lui ressembler, elle m’inspire énormément.
Autre bon point du livre, elle permet de sortir du flou de la première saison de la série, qui suit tellement d’intrigues que j’ai souvent rien compris, là au moins, cela m’a permis de fixer un peu plus l’intrigue et les personnages. 
Petite précision, les deux premiers tomes sont des recueils de nouvelles qui permettent de mettre en place les futures intrigues, et qui permettent de se balader dans le monde de Geralt, voir ce dont il est capable et qui sont les personnages importants. La trame est donc plutôt décousue, mettant en scène les souvenirs de Geralt. C’est original, et cela ne m’a jamais gênée, je ne me suis pas perdue dans la chronologie ou dans les personnages. Cela rend ce roman très abordable et accrocheur, et très prometteur pour la suite de la saga, que je vais m’empresser de continuer.
Vous l’aurez compris, je le recommande beaucoup, beaucoup, si vous avez apprécié la série, ou si cet univers vous attire !

Mes extraits : 
« Tu as tout gâché, camarade. Tu es pêcheur comme un cul de chèvre est une trompette. » 

« - Gerald ?
- Oui, fit-il en s'arrêtant sur le pas de la porte.
- Profite de l'occasion pour prendre un bain, toi aussi. A l'odeur, je peux deviner non seulement la race et l'âge de ton cheval, mais aussi la couleur de sa robe. »

« Le Mal est le Mal, Stregobor, dit gravement le sorceleur en se levant. Petit, grand, moyen, peu importe, ses dimensions ne sont qu'une question de convention, et la frontière entre ces mots n'existe pas. Je ne suis pas un saint ermite, je n'ai pas fait que le bien dans ma vie. Mais à choisir entre deux maux, je préfère ne pas choisir du tout. »

Chronique de Lilice TwiCops

Broché : 384 pages
Editeur : BigBang
Collection : Fantasy

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire