Sommaire

mercredi 9 août 2017

TOUS LES DEUX, Nicholas Sparks

Sorti le 1 juin 2017

Résumé : À 32 ans, Russel Green a tout pour être heureux : une adorable fille de 6 ans, une carrière réussie dans la publicité, une sublime maison en Caroline du Nord, et au cœur de ce rêve éveillé sa fabuleuse femme Vivian.
Pourtant, en quelques mois, son monde s’écroule : il perd son emploi, son épouse le quitte, s’installe dans un autre État et lui laisse leur petite London à élever. Russel, désarmé, cherche réconfort et disponibilité auprès de ses parents, de sa sœur bien-aimée et de sa compagne. Mais il est temps pour lui de reprendre sa vie en main. Tour à tour papa et maman, chauffeur, cuisinier, animateur et confident, Russ découvre les difficultés et les bonheurs d’un père célibataire. Il se fixe des objectifs précis : créer une entreprise florissante, reconquérir sa femme et éviter à London la déchirure d’un divorce.
Quand Vivian demande la garde de leur fille, Russel se lance dans le combat de sa vie pour son enfant qui est devenue le pilier central de son existence. Y parviendra-t-il ?

Mon avis : Nicholas Sparks n’est plus un auteur à présenter. Auteur de best-seller très souvent retranscrit sur grand écran, il fait partie à l’heure actuelle des auteurs chouchous des lecteurs, bien que, je dois l’avouer, je n’avais jamais ouvert l’un de ses livres avant. Alors pourquoi me lancer aujourd’hui ? Je ne sais pas, peut-être l’attrait de la couverture, du résumé ou de mon envie de changer ? Peut-être un mélange des trois ? Quoiqu’il en soit, une chose est sûre, j’ai ouvert ce livre sans aucune appréhension, ni aprioris.

J’ai alors plongé dans l’histoire de cet homme, Russel, 32 ans, marié à Vivian, la femme de sa vie avec laquelle ils ont eu London, leur fille. Une vie somme toute banale et pourtant qui va être balayé en une fraction de secondes à cause d’un choix infime : Russ quitte son travail pour réaliser son rêve en montant sa propre boîte. Comme une série de dominos, on va voir le monde de Russel s’écrouler petit à petit, tout en apprenant à le connaître.

Russel fait partie des hommes que l’on peut penser trop bon. Romantique, attentionné, travailleur, bon papa, mais qui n’ose pas dire ce qu’il pense, ou s’imposer face à Vivian. Un homme castré par sa femme, en sommes. Dépeint comme ça, on pourrait croire qu’il est sans intérêt, et pourtant, Russ se révèle être un personnage auquel on s’attache. On aimerait le secouer, lui ouvrir les yeux mais on s’aperçoit vite qu’il n’a pas besoin de nous car il est entouré de toutes les personnes dont il a besoin.

En premier lieu, sa fille, London. Sa bouée de secours, son second souffle. A ses côtés, on découvre le papa merveilleux qu’il est. Et pourtant, je ne peux que compatir avec ce papa qui se retrouve au foyer sans avoir eu le choix.
Puis nous avons Marge et Liz. Marge, sa grande sœur, est le personnage que j’ai le plus apprécié. Pleine de vie, d’humour, c’est un personnage qui n’a pas sa langue dans sa poche. Quant à Liz, sa compagne, est plus douce et posée. A elles deux, elles apportent les bons questionnements et le soutien qu’il faut à Russ pour tenir le coup.
Emily sera elle-aussi, un personnage important dans la vie de Russ. Bien qu’elle soit son ex, le fait qu’elle ait vécu la même situation que lui, que son fils soit le meilleur ami de London, la rend bien plus capable que quiconque dans le soutien de Russ.
Puis enfin, nous avons Vivian. Un personnage que j’exècre. Elle est hautaine, lunatique, vénale et égoïste. Toutefois, je me demande quand même si mon avis n’est pas faussé par le fait que Russ soit l’unique narrateur. Après tout, nous n’avons pas le ressenti de Vivian pour bien comprendre ce qu’elle éprouve. Qui a dit que vivre en couple était facile ?

Voilà donc le premier point fort de ce roman : ses personnages. La plume de Nicholas Sparks est tellement belle, détaillée, appliquée que l’on a l’impression de fondre dans le décor avec eux. On les aime, on les déteste, on rit, on pleure avec eux, et c’est tout simplement génial.
Le second point fort de « Tous les deux » est sans conteste un point de vu totalement masculin au cœur d’une histoire que l’on connait en général que du côté des femmes. Le divorce, être au foyer pour garder l’enfant… J’ai vraiment apprécié être de l’autre côté du miroir, sans que l’on tombe pour autant dans le mélo. Et même si j’ai trouvé que certains passages étaient parfois longs, j’ai complètement été séduite par ce roman.

En bref, un gros coup de cœur pour ce livre qui m’aura fait passer par beaucoup d’émotions, le rire, la colère, la tendresse et les pleurs. Je ne regrette pas un instant de m’être proposée pour ce service presse et je remercie vivement Camille des éditions Michel Lafon pour m’avoir choisie. Si vous voulez une jolie lecture contemporaine qui aborde les problèmes de la vie de couple avec une magnifique plume, ce roman est pour vous !

Mes extraits :
« La métamorphose a été si subtile que je l’ai à peine remarquée. La première année de la vie de London, j’ai accepté les sautes d’humeur et l’irritation passagères de Vivian en me disant que c’était normal et prévisible, une phase qui bientôt s’estomperait. Je ne peux pas dire que ça me réjouissant, mais je l’y suis habitué, même quand ça frisait le mépris. Toutefois cette phase semblait ne jamais finir. Dans les années qui ont suivi, Vivian paraissait de plus en plus agacée, déçue, et même dédaigneuse envers moi. Elle s’emportait souvent pour des futilités, me lançait des insultes que je n’aurais mêmes pas osé chuchoter. Son agressivité était vie, sans équivoque, en général dans le but de m’obliger à lui présenter des excuses et à céder. Comme je déteste les conflits, j’en arrivais au point où je capitulais presque toujours sitôt qu’elle élevait la voix, quels que soient mes éventuels griefs à son encontre. »
*** ***
« T’as une gueule de déterré, m’a dit Marge.
On s’était retranchés sur la terrasse avec deux ou trois cupcakes, tandis que maman, Liz et London attaquaient une deuxième fournée. Mon père dégustait les gâteaux au salon et regardait les Braves d’Atlanta, sans doute en attendant que London le rejoigne.
- Tu sais trouver les mots pour remonter le moral, ai-je répliqué0.
- Je suis sincère. T’as une mine de papier mâché.
- Je suis fatigué.
- Ah… Au temps pour moi. C’est pas comme si je ne te connaissais pas, et je sais quand tu mens. T’es stressé.
- Un peu.
- Ton nouveau job ne marche pas bien ?
Je me suis agité sur mon fauteuil.
- J’ai cru que ce serait un peu plus facile de trouver des clients. Ou au moins un.
- Ils vont venir. T’as simplement besoin de laisser du temps au temps. Comment Vivian le vit-elle ? ajouta-t-elle devant mon absence de réaction.
- On en parle pas vraiment.
- Pourquoi ? C’est ta femme après tout.
- Je n’ai pas envie qu’elle se fasse du souci. J’imagine que je lui en parlerai quand j’aurai une bonne nouvelle à lui annonce.
- Tu vois ? C’est là ton erreur. Vivian devrait être la personne avec qui tu peux parler de tout.
- Je suppose. »

Chronique de Sandy Twi-cops
Broché: 540 pages
Editeur : Michel Lafon

1 commentaire: