Sorti le 08 février 2017
**contient de nombreuses scènes de sexe**
Résumé : Leur amour peut les sauver… ou les détruire.
Michael Crist. Un nom qui fait frissonner chaque fille de notre petite communauté privilégiée de la côte Est. Moi comme les autres. Sauf que moi, ce n’est pas sa beauté à couper le souffle ou le fait qu’il soit riche et adulé qui me fascine – enfin, pas seulement. Non, moi, c’est la noirceur que je devine sous sa carapace dorée. La violence dans son regard noisette. Son mépris pour les règles, les lois, la morale. Ce miroir permanent de tout ce qui est noir et sombre au fond de moi. En dix-neuf ans, Michael ne m’a jamais jeté un regard. Mais, le jour où il s’intéresse à moi, je ne sais pas si je dois être excitée… ou terrifiée.
Mon avis : Dark Romance ne faisait pas du tout parti des livres que je comptais lire, mais après avoir vu autant d’éloges sur ce roman, j’ai finalement décidé de me laisser tenter par celui-ci. Mais avant revenons un peu sur l’histoire.
Erika n’a jamais eu le choix dans sa vie : son père est mort quand elle était très jeune, entraînant sa mère dans une dépression dont personne ne sait quand elle ressortirait, la laissant quasiment orpheline sous la protection de la famille Crist, des amis de ses parents. Bien que très charmants et gentils avec elle, ce fut pourtant une torture de vivre sous leur toit quand Trévor lui faisait des avances alors qu’elle n’avait de yeux que pour son ainé le sombre Michael qui ne la voyait même pas. Mais aujourd’hui, tout cela est désormais terminé, Erika est bien décidée à reprendre sa vie en main et surtout de jouir de la liberté qui l’éloignera de ThunderBay, de Trévor et lui permettra peut-être d’enfin oublier Michael.
C’était sans compter sur Michael qui est bien décidé à faire payer à Rika tout le mal qu’elle lui a fait en le trahissant trois ans plus tôt. S’organise alors un plan machiavélique où l’amour et la haine s’entremêlent jusqu’à ce que l’on ne puisse plus les distinguer l’un de l’autre. Le jeu peut commencer, qui en sortira vainqueur ?
Comme je le disais plus haut, cette lecture ne faisait pas du tout partie de ma PAL et pourtant la curiosité a été plus forte. M’a-t-elle portée préjudice ? Sûrement pas, car je ne regrette pas un instant cette lecture qui m’a prise une bonne partie de mon sommeil. La Dark Romance ne fait pas partie de mon genre de lecture de prédilection en temps normal, même si j’aime en lire parfois, à condition qu’elle ne soit pas non plus trop dérangeante, ce qui est le cas ici.
Bien que l’histoire semble tordue une bonne partie du roman, j’ai malgré tout plongé dans cet univers sombre et parfois terrifiant pour au final me rendre compte que mon imagination était bien plus tordue que l’auteur, et ça c’est encore plus terrifiant lol.
Ce qui a été dingue dans cette lecture, c’est que bien que je sois gênée par moment, je n’ai jamais songé à l’arrêter. D’abord, à cause du suspens que l’auteur laisse constamment planer sur l’histoire grâce à ses retours en arrière qui me donnait toujours envie de savoir plus mais aussi parce que la plume de l’auteur est tout simplement addictive.
L’autre atout majeur de Penelope Douglas est de créer des personnages auxquels on peut facilement aimer, détester, adorer ou haïr mais qui ne nous laissent pas indifférents.Je ne vous cache pas que j’ai voulu plus d’une fois tarter Rika, qui manque parfois de fierté ou encore Michael pour s’entêter de toujours vouloir gagner, mais au final, je suis tombée sous leur charme et pas seulement celui des personnages principaux.
Michael est le personnage le plus impressionnant. C’est un sombre connard. Il souffle le chaud et le froid tout le temps, au point que même lui ne sait plus où il en est. Il est tiraillé entre son besoin de vengeance et son besoin d’Erika. Il subit un développement impressionnant et j’ai adoré que le changement ne soit pas subit mais progressif.
Rika quant à elle est la gourdasse par excellence. Folle amoureuse depuis toujours, elle est prête à tout pour que Michael la remarque. Puis petit à petit, on se rend compte qu’elle n’a pas seulement besoin de Michael, elle a besoin de combler le vide qui l’emplit là où devrait contenir la vie. Et au contact de Michael, elle s’anime enfin. Elle évolue et se débarrasse des bagages qui l’encombrent. Elle ne sera jamais une héroïne parfaite à mes yeux mais je la préfère avec ses défauts, qui mine de rien font sa force.
Trevor, Kai, Will, et Damon sont les autres personnages de Dark Romance sur lesquels il faut compter. Trevor parce qu’il est l’ex de Rika et le frère de Michael. Kai, Will et Damon, parce qu’ils sont les meilleurs amis de Michael. J’ai adoré Kai. Il dégage quelque chose qui attire notre curiosité et fait que l’on veut en savoir plus. Souhait exaucé, puisqu’un tome lui est consacré (en espérant qu’Harlequin le publie).
En bref, un joli coup de cœur pour ce thriller romancé. Il n’est peut-être pas parfait et certains événements sont parfois irréalistes mais une fois qu’on l’a dans les mains, on a énormément de mal à le lâcher. J’aimerais revenir une dernière fois sur le point Dark Romance qui pourrait faire fuir certains d’entre vous. Sincèrement, on est très loin de la vraie DR avec cette histoire. Oui, il y a deux trois petites choses qui pourront vous perturber mais on est bien loin des romans de CJ Roberts ou d’Anna Zaïre.
Mes extraits :
« Plus que douze heures.
Mon cœur s’est mis à battre de plus en plus fort au fur et à mesure que j’avançais dans la maison pour rejoindre la terrasse. Demain, à la même heure, je serais complètement seule — sans maman, sans les Crist, sans souvenirs…
Et, surtout, je cesserais de passer mon temps à me demander si je le verrais, à l’espérer tout autant qu’à le craindre. A être à la fois euphorique et au bord de l’agonie en sa présence. Oui. Je pourrais écarter les bras le plus largement possible et tourner sur moi-même des centaines de fois, sans toucher une seule personne de ma connaissance.
A cette pensée, une brusque chaleur a envahi ma poitrine, sans que je sache si c’était de la peur ou de l’excitation. Quoi qu’il en soit, j’étais prête.
Prête à tout laisser derrière moi. Du moins pour un petit moment.
J’ai contourné les cuisines — une pour l’usage quotidien, l’autre réservée aux traiteurs — au pas de course et continué mon chemin vers le jardin d’hiver. Dès que j’ai ouvert les doubles portes donnant sur la grande verrière, une vague d’humidité lourde m’a sauté au visage.
Je me suis avancée sans bruit sous la verrière, au milieu des arbres, avec, pour seule clarté, celle de la lune. J’ai inhalé le doux parfum des palmiers, des orchidées, des lys, des violettes et des hibiscus. Des odeurs qui me rappellent invariablement le dressing de ma mère, le parfum de tous ces manteaux et foulards mêlés en un même lieu.
Avant de passer les portes menant à la terrasse, je me suis arrêtée pour enfiler mes chaussures à talons, tout en regardant la foule au-dehors.
Douze heures. »
*** ***
« La tête toujours baissée sur ma feuille, j’ai senti l’euphorie me submerger. J’ai laissé mes yeux se fermer, ma tête me semblait toute légère, dans les nuages.
Oui, voilà ce qui manquait à ma vie.
Quand j’ai rouvert les paupières, deux longues jambes dans un jean noir délavé étaient collées contre mon bureau.
J’ai gardé les yeux baissés, de peur que mon visage ne me trahisse. Il ne faisait certainement qu’examiner la salle pour voir s’il y avait encore des joueurs.
— Y a quelqu’un d’autre ? a demandé le quatrième Cavalier, toujours debout près de la porte.
Michael n’a pas répondu. Il est resté devant moi. Pourquoi ?
Le menton toujours baissé, j’ai levé légèrement les yeux et vu ses doigts, pressés dans des poings serrés, le long de son corps. Une veine battait sur son poignet, juste au-dessus de sa main puissante. Toute la pièce m’a semblé soudain si silencieuse que la peur m’a serré le ventre. J’ai retenu mon souffle.
Que faisait-il planté devant moi ?
Je me suis alors décidée à le regarder carrément, et tout mon corps s’est tendu quand j’ai vu ses yeux dorés rivés sur moi.
Coup d’œil autour de moi. Avais-je loupé quelque chose ? Pourquoi me dévisageait-il ?
Il me fixait intensément, sous son horrible masque rouge, réplique des masques déformés et couverts de cicatrices du jeu vidéo Army of Two.
J’avais toujours eu peur de lui. Une peur exaltante qui m’excitait follement. Et cette fois-là ne faisait pas exception.
J’ai contracté les muscles de mes cuisses, jusqu’à sentir la palpitation habituelle entre mes jambes, à cet endroit qui me semblait vide quand Michael était proche, mais pas assez.
J’aimais ça, avoir peur… »
Chronique de Sandy Twi-cops
Broché: 504 pages
Editeur : Editions Harlequin
Collection : &H