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lundi 5 décembre 2016

REBORN 2 - TOXIC, de Rachel Van Dyken

Sortie le 13 octobre 2016

4ème de couverture : Tout le monde a un secret... Les jours de Gabe Hyde sont comptés. Une erreur commise quatre ans plus tôt le condamne à vivre sous une fausse identité. Et vivre dans la dissimulation est une vraie torture, surtout quand cela implique de mentir à ceux qui vous aiment. Même si Saylor déteste Gabe de tout son cœur, elle ne peut rien contre l’attirance qu’elle ressent pour lui. Mais si elle découvre la vérité, alors sa vie et celle de Gabe ne tiennent plus qu’à un fil.

Mon avis : Il y a des livres qui vous marquent et pour lesquelles vous en redemandez encore. Le premier tome de Reborn faisait parti de ceux-là. C’est donc avec avidité que je me suis jetée sur cette suite bien que j’avais un peu peur qu’il soit moins bon que le tome de Wes et Kiersten.

Dans ce tome-ci, Rachel Van Dyken met en avant l’histoire de Gabe, le meilleur ami de Wes. Charmeur, dragueur et surtout serial niqueur, Gabe semble vide de toutes émotions. Qui n’a jamais voulu avoir une seconde chance suite à une erreur stupide ? Gabe, n’en veut pas et pense qu’il mérite de souffrir pour n’avoir pas su respecter la promesse qu’il a faite.
Pourtant, après les épreuves qu’a subit Wes, il est bien décidé à tenir la promesse qu’il lui a faite et arrêter ses conneries. Tout se passait de nouveau normalement, enfin extérieurement, quand le retour de son père chamboule à nouveau son existence.
Ivre de rage, Gabe sent que le piège se refermer autour de lui et bien qu’il ait renoncé à la musique voilà quatre ans, il était loin de penser qu’elle serait sa rédemption, elle mais aussi Saylor. Saura-t-il saisir la seconde chance qu’il lui est donné ? La mérite-t-il seulement ? Un choix stupide doit-il forcément bousiller une vie entière ?
Saylor est une jeune étudiante en musique qui ne vit que pour réussir afin d’apporter un soutien financier à sa famille. Invisible aux yeux des autres, et ça lui va très bien, elle va faire la connaissance de Gabe le jour où celui-ci lui prend sa place dans la salle de répétition. La rencontre est renversante, littéralement. Toutefois, Gabe est loin d’être le mec idéal. En fait, c’est un vrai connard et elle sait qu’il est tout sauf bon pour elle. Ce mec est carrément toxique !
Quand deux personnes diamétralement opposées sont attirées comme deux aimants et que l’un des deux est brisé, la relation qu’elle va engendrer est tout sauf simple, surtout quand le passé s’en mêle.

Comme je le disais donc, ce livre est un coup de cœur. En écrivant une histoire où n’importe lequel d’entre nous peut s’identifier, Rachel Van Dyken a réussi le pari de m’embarquer totalement avec elle. De son écriture fluide et addictive, elle nous relate prodigieusement l’histoire de Gabe et Saylor à travers leur point de vu. J’ai adoré aussi chaque en-tête de chapitre qui nous aiguille à travers les pensées intimes de Gabe, Saylor ou souvent aussi Wes, sur le fond dudit chapitre.

Du côté des personnages, nous avons donc un Gabe totalement brisé, qui m’a tout simplement fait craquer. Non pas parce que c’est le beau gosse dur à cuire (ok, ça aide, j’avoue) que toutes les filles veulent se faire ou parce que c’est un connard fini, non, tout simplement parce qu’il est un mec qui souffre tellement que l’on ne peut rester indifférent à son histoire. J’ai aimé comment l’auteur a su combiner toutes ses personnalités sans qu’on en déteste plus qu’une autre et la fusion des trois est tout simplement magnifique.

Saylor, quant à elle, est douce, fraîche, innocente. Elle est le Ying de Gabe, mais parfois, faire face à un mec qui a tendance à avoir plusieurs personnalités, c’est désarmant. J’ai adoré le fait qu’elle le pousse dans ses retranchements tout en faisant preuve de compassion. J’avoue que je n’aurais peut-être pas eu un dixième de sa patience.

Nous retrouvons bien évidemment avec plaisir Wes et Kiersten mais aussi Lisa, la cousine et coloc de Gabe. Wes est un peu plus en avant et je dois avouer que ce mec est juste parfait. Il a toujours le geste ou la parole juste pour Gabe.

En bref, un coup de cœur pour ce second tome où l’auteur a su me faire vibrer au rythme de la musique que produisent les cœurs de Gabe et Saylor.

Mes extraits :
«Il me plaqua contre le mur, appuyant les deux mains de part et d’autre de ma tête. J’avais déjà embrassé des mecs, mais aucun ne m’avait donné le baiser de ce superbe inconnu en cet instant. Je ne savais pas où mettre mes mains. Je les posai donc contre sa poitrine, ce qui parut l’encourager. Et il plongea la langue dans ma bouche.
Je le repoussai. Ses mains s’enfoncèrent dans mes cheveux.
Je poussai un gémissement. Ses mains descendirent sur mes épaules. Et ce faisant, ses paumes laissèrent une empreinte brûlante sur ma volonté et firent voler en éclats mes dernières réticences.
Sa bouche chaude m’emprisonna plus fort, sa langue se mit à me faire des choses dont j’ignorais que les langues étaient capables. Je ne sentais plus que lui, et quand son torse vint se coller à ma poitrine, j’étais en feu. Un grondement assourdissant m’emplit les oreilles.
Le bel inconnu s’écarta, et dans ses pupilles je vis toutes les flammes de l’enfer. Si j’avais peur jusque-là, à présent j’étais pétrifiée. On aurait dit qu’il allait me tuer – et je n’exagère rien. Oui, j’étais morte de peur. La peur et l’état de choc se disputaient la première place.
En l’espace d’un instant, son regard noir disparut, aussi vite que s’il avait retiré son masque d’Halloween, et le sourire réapparut sur son magnifique visage. Avec un ricanement, il reprit la parole. Calme. Moqueur.
— De rien.
Mon expression devait ressembler à celle de la fille sur le point de poignarder un gars avec une arme bien aiguisée, car il se mit à rire plus fort encore et recula vers le mur opposé.
— Waouh, tu es plus bagarreuse que je n’imaginais. Et au fait, tu es censée répondre « merci », ajouta-t-il en ponctuant ses paroles d’une petite courbette.
Putain, j’allais l’étrangler à mains nues, ce type !
— Merci pour quoi ? Pour t’être jeté sur moi ? Tu veux que je te remercie pour ça ?
— Tu m’as supplié de le faire, répondit-il avec un clin d’œil.
— Moi ? m’écriai-je. Je t’ai supplié de me harceler sexuellement ?
Je m’approchai de lui d’un pas assuré et le poussai contre le mur.
— Dis-moi, c’est la partie « musicos » qui t’a excité ou le fait d’avoir deviné au premier coup d’œil que je cachais un poney en peluche rose dans ma chambre ?
Levant les yeux au ciel, je reculai et ajoutai :
— Tu as tout faux, pour ton information.
— À quel sujet ? chuchota-t-il.
Ses pupilles brillantes replongèrent dans les ténèbres.
— Le poney, rétorquai-je sans ciller, le menton haut. Il était mauve et il n’est plus dans ma chambre d’enfant.
— Ah non ?
Il haussa les sourcils.
Plissant les yeux, je le visualisai en train de se casser la figure dans l’escalier.
— Non. Il est dans ma chambre universitaire, crétin»
*** ***
«— Tu n’as pas bu depuis des années. Tu es sobre.
— Exact.
— Je peux te demander quelque chose ?
— Non, mais tu vas quand même le faire.
Wes soupira, pâlit légèrement, puis il se pencha et chuchota :
— Tu as envie de mourir ?
Impossible de répondre. Je ne pus que hocher la tête.
— Pourquoi ?
— Parce qu’elle n’est pas morte, elle, et que c’est ma faute. Tout est ma faute.
Incapable de me retenir plus longtemps, j’éclatai en sanglots, puis je plongeai la main dans ma poche et en tirai le médaillon, que je lançai à travers la pièce en priant pour qu’il se brise.
En priant pour que son emprise sur mon cœur cesse enfin.
Raté.
Je tombai du lit sur mes genoux et me balançai d’avant en arrière. Les larmes s’étaient taries – elles finissaient toujours par se tarir.»
*** ***
«Parfois je me demande si on laisse vraiment la possibilité aux autres de nous connaître intimement. On meurt tous d’envie que quelqu’un connaisse chaque pièce du puzzle, y compris celles dont on a honte… Mais trop souvent, on fait le tri parmi les pièces pour ne choisir que les jolies et laisser de côté les laides. Pourtant, dissimuler cette partie revient à commettre un crime envers soi. Comment être libre, si on laisse dans l’ombre ce contre quoi l’on se bat ? – Wes M.»

Chronique du Tome 1 - Ruin

Chronique de Sandy Twi-cops
Broché: 440 pages
Éditeur : Milady
Collection : NEW ADULT

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