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vendredi 18 septembre 2015

PERSÉCUTÉE de Matthieu Biasotto

Aujourd'hui c'est Sandy qui nous présente l'une de ses lectures !!!
N'hésitez pas vous aussi à nous donner votre avis sur un livre coup de coeur ou un livre coup de gueule !!! (ici)
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Sortie le 05 Août 2015

***Attention, ce livre contient quelques scènes de sexe***

Couverture de Persécutée
4ème de couverture : Ce qui vient d’arriver ? Je n’ai pas le droit d’en parler. Je ne devrais pas. Mes jours sont en danger. Les tiens aussi d’ailleurs. Toute personne ayant trempé là-dedans trouve la mort. J’ai croisé la route de la folie. Cette tornade a tout dévasté. Brisant ce que je suis. Mon avenir. Mon passé aussi. Elle se cache derrière les confidences fantasques d’une vieille dame fortunée. Ça commence par un sentiment ridicule les premières minutes. Puis le doute s’installe. Le doute te détruit. Les voix qu’entend cette grand-mère. Les coïncidences déstabilisantes. Les demi-trahisons. Les coups dans le dos. Mes fantasmes tordus. Les contours aléatoires de la réalité. Des prédictions malsaines sur ma grossesse. Mes problèmes de santé. Toutes ces tensions avec ma belle-mère. Cette haine qu’on entretient depuis des années. J’oscille entre mensonges, délires et révélations. Je prends le risque de te dévoiler cette expérience perturbante. Ma plongée en eau trouble, lente et inexorable. Jusqu’à ce que la vérité ne me touche de plein fouet. Jusqu’à ce que je comprenne que tout était sous mes yeux. Juste là. Que je n’ai rien vu. Rien compris.

Je suis Pauline Malinowski et voici mon histoire.

Mon avis :  Voici un livre, que si le hasard n’avait pas bien fait les choses, je ne l’aurais peut être jamais lu.
Comme vous avez pu le voir, l’auteur est français (cocorico) et donc se déroule en France. Il raconte l’histoire de Pauline, une jeune maman de deux enfants, enceinte du troisième, mariée et heureuse jusqu’à ce que sa belle famille renoue le contact avec eux, non pas parce qu’ils le souhaitent mais parce que la grand-mère a entendu des voix lui susurrant que sa belle petite fille était morte. Elle doit donc se rendre jusque chez elle pour prouver sa « non-mort ». A partir de ce jour tout va s’effondrer autour d’elle. Elle, qui voulait juste vivre en paix avec sa famille, va devoir supporter la folie d’Agnieska, la fourberie de sa belle-mère qui tente à tout prix de placer  la mamie sous tutelle pour mettre la main sur l’héritage colossal et ses soucis de santé combinés à sa grossesse. Elle n’a alors
qu’une seule envie : tout plaquer et s’enfermer dans son cocoon avec son mari et ses enfants. Mais quand les prédictions de l’homme qui murmure à l’oreille de la vieille commencent à se réaliser, une peur sourde lui noue l’estomac, l’obligeant malgré elle à se mêler des histoires des Malinowski.

Persécutée est un thriller psychologique haletant  et prenant, le genre de bouquin qui, une fois qu’on l’ouvre, on a du mal à le refermer. La plume de l’auteur (même si j’ai entraperçu une dizaine de coquilles) est fluide et agréable. Mais si je devais cependant faire un reproche à ce livre, ce serait le fait d’utiliser à foison la pensée de Pauline, alors qu’elle aurait pu être aisément inscrit dans le récit, surtout quand ce dernier est à la première personne.

Pauline est une héroïne qui n’a pas froid aux yeux et a du mal à tenir sa langue. Elle mène le récit et nous entraîne avec elle dans cette histoire ahurissante qui sachons-le est tirée d’une histoire vraie, de quoi vous donner des suées dans le dos.

Je n’ose pas trop vous en dire de peur de spolier et ce serait dommage.

Arriverez-vous à démêler le vrai du faux ? L’occulte prendra t-il le pas sur la réalité ? Entre argent, secrets, amour, haine, doutes, trahisons (non, non je ne parle pas de secret story voyons lol), Pauline en sortira t-elle indemne ?

Ses extraits
Un coup d’œil dans le salon pour vérifier que mes beaux-parents assistent bien à ma résurrection. La grand-mère Malinowski reprend : 
  —    Vivante ! Ça alors ! Pauline ! Je n’y crois pas ! 
  (…)
—    On m’a dit que tu avais des problèmes… 
—    Ah ? Et qui t’a dit ça ? 
—    Je l’entends. Il me le répète. 
—    Mais qui, mamie ?
(…)
—    Mamie, tu dis qu’on te parle… Mais tu vis seule… Tu ne croises jamais personne ! Depuis des années… Qui te parle ? Comment ? 
   —    Mais là ! Là ! Là ! Dans ma tête !
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C’était en 1990, quelque chose comme ça… 
Le vaste salon entretenu avec soin. Le parquet ciré qu’Agnieska traversait lentement. Avec des patins pour le préserver. 
Raphaël se rappelle avoir 6 ou 7 ans. Des mots qui remontent. « Na Wojtusia z popielnika ». Une comptine. Il fredonnait cet air polonais que lui chantait souvent Agnieska. Ce que ça veut dire ? « Dans le cendrier de Wojtus » ou un truc dans le genre. 
Des meubles Louis XIV sur un tapis d’une grande valeur. La magnifique commode en acajou dans laquelle il cache ses jouets avant de passer à table.
Une toile d’un certain Moretti sur le mur à côté de la télévision. Il se souvient d’une œuvre vive et moderne. D’une image qui tranche avec l’ambiance morne. Une sorte d’hommage à Toulouse. De grands élans de rouge. 
Il se rappelle être intrigué par les grands draps qui recouvrent chaque miroir. Au-dessus de l’imposant buffet. Dans le couloir. Dans la salle à manger. Mais aussi sur les superbes glaces suspendues. Celles aux moulures dorées. 
—    Babcia ? 
Seul avec sa grand-mère, Raphaël utilisait de temps en temps ce sobriquet. Une manière de faire plaisir à sa mamie. 
Babcia, c’est Polonais. Tout simplement la traduction de grand-mère dans la langue natale d’Agnieska. 
—    Oui Raphaël ? 
—    Pourquoi tu caches tes miroirs, babcia ? 
Confortablement installée dans son fauteuil, Agnieska pose son journal. Puis elle range avec soin ses lunettes de vue. Sur un petit plateau en argent, à côté de son verre d’eau minérale. Elle se redresse lentement. Des petits pas sur le parquet pour rejoindre Raphaël. Elle s’approche. Là, tout près. Elle se place à sa hauteur, juste derrière lui. Elle pose ses mains sur les petites épaules de Raphaël. Elle répond d’une douce voix : 
—    Pour ne pas le voir, mon chéri. 
—    Qui ça, mamie ? 
Elle s’incline puis retourne le petit Raphaël face à elle : 
—    Tu n’es pas au courant ? 
—    Non ? 
—    Je ne t’ai jamais parlé des miroirs ? 
—    Jamais… 
La grand-mère retire le drap beige. Il se rappelle du chant discret produit par le tissu lorsqu’il glisse sur les moulures. Elle le replie soigneusement. Pour le déposer sur le dossier d’un des fauteuils qui compose le salon. Avant de se positionner à nouveau devant la glace. Son regard change en une fraction de seconde. Les pupilles se dilatent. Elle demande à son petit-fils : 
—   Que vois-tu d’ici Raphaël ? 
—   Je... Je me vois… Je te vois, mamie… 
—   D’ici, tu ne risques rien. C’est très bien. Mais je ne veux pas que tu regardes de trop près. Jamais plus près que ça ! Pas sans un adulte… C’est Szkodliwy ! 
—   Pourquoi c’est dangereux, mamie ? 
Investie par son initiation, elle respire profondément. Sa voix devient plus grave. Gutturale. 
—    Pour ne pas le croiser, pardi… 
—    Qui ? 
Elle regarde autour d’elle. L’air inquiet. Le salon est vide. La télévision éteinte. D’ici, on entend seulement le mécanisme de la pendule et la fuite invariable des secondes. Elle place son index sur la bouche, puis elle répond à voix basse : 
—   Satan ! 
Le petit Raphaël recule lentement. Effrayé par la révélation. Par l’évocation du mal. Mais Agnieska le tient toujours par les épaules. Puis elle le fait avancer vers le miroir. 
—   Mamie ! Non ! 

—   Tu ne crains rien… Tu es avec moi.

Chronique de Sandy Twi-cops
Broché: 378 pages
Editeur : CreateSpace Independent Publishing Platform

6 commentaires:

  1. C'est moi ou j'ai l'impression que la couv ne nous dirige pas vers le vrai style du livre ? On dirait un livre axé sur une histoire de sexe mais apparemment on est loin de ça ?
    Je suis intriguée du coup...dans mon panier ! ;-)
    Merci Sandy !!
    Bisous !

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  2. En effet la couverture ne semble pas coller avec l'intrigue du livre !!!!
    En tout cas tu m'intrigues Sandy !!! Et merci pour cette chronique ;-)

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  3. Alors la couverture peut induire en erreur, effectivement MAIS d un côté elle correspond bien :)

    Je suis ravie de vous faire envie et j espère qu'il vous plaira, faites juste abstraction des coquilles :)

    Biz

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    1. Tu m'intrigues encore plus...
      Coquilles... c'est mon 2em prénom :-D
      Bisous !

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  4. moi il me tente bien ! le côté thriller psycho ça peut changer

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  5. bon bein ça y est , c'est acheté !

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