UNBROKEN de MELODY GRACE

Sortie le 09-01-2014 :

Attention ! Quelques scènes de sexe explicites.

 4ème de couverture :

" Ma mère m'a toujours dit qu'il existait deux formes d'amour :  la brise légère et l'ouragan. Emerson Ray fut mon ouragan..." 

En y repensant, je me demande si maman l'avait vu dans mes yeux : les nuages noirs s'amoncellent, le crépitement sec de l'électricité dans l'air. Mais il était déjà trop tard. J'imagine qu'on ne réalise jamais vraiment le danger avant que l'ouragan ne soit passé, t'abandonnant inerte, sur le carreau, le cœur en morceaux, éparpillé autour de toi.

Quatre ans se sont écoulés, depuis ce fameux été. Depuis Emerson. Depuis ses mains glissant dans une délicieuse caresse sur ma peau nue.

Promis juré, aucun amour passionnel ne pourrait plus me détruire comme cela.

Et retourner à Cedar Cove n'y changerait rien. 

Je me trompais...

Mon avis :

2014 continue de me plaire... côté lecture, hein !

Comme souvent, je n'avais aucune idée des critiques concernant ce livre avant de l’entamer. Ok, ce n'est pas un coup de cœur mais ce fut  en tous les cas une très bonne lecture ! 

 

Juliet est une jeune femme de 22 ans qui vit à Charlotte avec sa meilleure amie Lacey. Elle est en route vers Cedar Cove, la ville où elle a passé tous ses étés en " famille" depuis sa plus tendre enfance et où elle a aussi laissé son cœur en mille morceaux. En effet, lors de son dernier été, il y a 4 ans dans la maison familiale, Juliet a non seulement perdu sa mère mais aussi son premier véritable amour... Emerson. Sa vie n'a pas été facile depuis : un mal être à la rendre dingue, un père et une sœur avec qui elle n'a aucun atome crochu mais le soutien et l'amour d'un petit ami, Daniel.

Cela fait donc 4 ans qu'elle n'a pas remis les pieds dans cette ville, dans cette maison et qu'elle n'a plus de nouvelles d'Emerson. Mais les problèmes financiers dans lesquels son père s'engouffre, vont l'obliger à mettre la maison familiale de sa défunte femme en vente.

On va être clair : lui s'en moque royalement ! Il y a bien longtemps que son couple n'était qu'une mascarade. La mère de Juliet  a tout donné à cet homme pour n'avoir que du mépris en retour. La miss décide donc de sortir de la torpeur dans laquelle elle vit depuis 4 ans pour s'occuper de vider la maison... au risque de faire remonter tous ses souvenirs et toute sa souffrance. Elle ne laisse personne l'accompagner, elle a besoin de faire ça seule.

Le retour aux sources est rapide et intense ! Elle a à peine franchi le panneau qui annonce son entrée dans la ville de Cedar Cove que tous ses souvenirs refont surface à la vitesse Grand V. Ce qui la hante le plus, se sont les souvenirs d'Emerson... les bons moments surtout... mais aussi la façon dont il l'a quittée. Elle appréhende de descendre en ville pour faire des courses car elle a peur de le croiser. Impossible ! Depuis le temps il a dû partir de Cedar Cove et il a refait sa vie quelque part dans le monde ! Mais quelle ne va pas être sa surprise de le retrouver dans la Taverne de Jimmy. Et là, c'est une tornade de sensations !! Elle doit reconnaître qu'elle désirait ardemment cette rencontre... peut-être pas la façon dont tout va s'enchaîner mais elle avait besoin de savoir pour pouvoir avancer... enfin !

Emerson est toujours " WAOUHHH " et ça, ça ne va pas l'aider !! Du coup, on retrouve une Juliet qui se liquéfie de plus en plus, qui doute d'elle, de lui, des sentiments qu'elle éprouve aujourd'hui, des choix qu'elle a fait... l'ouragan Emerson en pleine action, quoi !

Elle essaie désespérément de passer son chemin mais c'est sans compter sur lui... elle ne sait plus sur quel pied danser ! Ses paroles sont méchantes mais ses gestes sont doux et prévenants... c'est à ne rien comprendre !

Je n'en dirai pas plus pour vous laisser un maximum de plaisir dans cette lecture. Mais vous devez savoir que cette histoire n'est pas simple... vous allez être souvent irritées et puis tomber rapidement en pâmoison avec ces deux là !

Ok ! J'ai souvent eu envie de lui mettre des claques à la Juliet !! Non mais c'est quoi cette fille qui est tellement in love d' Emerson ( et ce, malgré ce qu'il lui a fait ! ) qu'elle n'a plus aucun amour propre !! Oxo la Terre !!    

Emerson... lui aussi il aurait mérité un bon crochet du droit ! Non mais, tu te prends pour qui !! Tu l'as quitteé donc elle n'est plus TA CHOSE !!

Bref ! Une petite lecture bien sympathique vous l'aurez compris avec une fin comme je les aime ;-)

Extrait 1: La première rencontre de Juliet et Emerson après 4 ans dans la Taverne 

- Un autre verre ?

Je lève les yeux. Un des types au bar vient de m'accoster.

- Je m'appelle Kenny, dit-il en se penchant sur moi, si près que je peux sentir dans son haleine une légère odeur de sueur, de bière et de tabac.

Je prends sur moi pour ne pas reculer.

- Non merci, je réponds avec fermeté.

- ooh, allez. Il me sourit, bronzé et solidement bâti, mais, avec une arrogance détestable dans le regard. Qu'est-ce que tu veux prendre ? Un de ces cocktails pour nanas, ou quelque chose de plus hard ?

( ... )

- J'ai dit non merci, je murmure.

( ... )

- Quoi, tu refuses de boire un coup avec les gars d'ici ?

- Je n'ai pas dit ça, je m'empresse de répondre.

( ... )

- Alors prends un verre ! Ses yeux s'étrécissent dans une expression sournoise. Peut-être que ça te détendra.

( ... )

- Je dois y aller, dis-je à Kenny sur un ton expéditif en me dirigeant vers la porte.

Il me bloque le passage.

- Où vas-tu ? Il avance la main pour caresser ma joue. Je recule d'un bond. On vient juste de faire connaissance, toi et moi...

- S'il vous plaît... Ma voix n'est plus qu'un soupir, j'ai le cœur qui s'affole. Il faut que j'y aille.

- Sinon quoi ? Son sourire est crispé. Y'a quelqu'un qui t'attend ? ricane-t-il. Pauvre connard, se taper une salope frigide comme toi !

Ce qui arrive après arrive à une telle vitesse que c'est à peine si j'ai le temps de réaliser. Kenny était tout près de moi, presque à me toucher et, la seconde d'après, il est propulsé dans les airs.

( ... )

- Arrêtez, je supplie, désespérée. Vous allez le tuer ! 

Le type s'arrête enfin de frapper, juste une seconde. Je tire sur son tee-shirt et l'oblige à reculer.

Il se retourne, essoufflé. Il y a encore de la violence dans la profondeur de ces constellations bleu nuit que je connais par cœur.

Emerson. 

Extrait 2 : Le début du prologue

Ma mère disait toujours qu'il existe deux sortes d'amour en ce monde : la brise légère et l'ouragan. La brise est douce et patiente. Elle gonfle les voiles des bateaux, dans les ports, et caresse les vêtements étendus sur la corde du linge. Elle te rafraîchit, les chaudes journées d'été, et revient chaque automne soulever les feuilles mortes, avec la régularité d'une horloge. On peut toujours compter sur la brise, son souffle est constant et sûr et loyal.

Il n'y a rien de constant, en revanche, dans l'ouragan. Il dévaste les villes telle une furie, recrachant l'écume de l'océan sur le rivage, abattant les arbres et les lignes électriques et renversant quiconque est assez naïf ou assez fou pour se retrouver sur son chemin. C'est sûr, il te donne le frisson comme jamais : ton cœur bat à cent à l'heure, ton corps le désire, tu es comme possédée. Il est sauvage, brutal, et dévore tout sur son passage.

Mais ensuite ?  

Broché : 286 pages

Éditions : Prisma

Chronique de Lna Tessie-cops