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mardi 14 décembre 2010

Rose-Aimée, de Béatrice Bottet

"Rose-Aimée" - La belle qui porte malheur- , de Béatrice Bottet
"Un roman d'aventure et d'amour, entre le Paris populaire de 1850 et la Californie de la Ruée vers l'or"

San Francisco, mai 1851
Dans le saloon bruyant et enfumé bourré de chercheurs d’or, l’homme aux cheveux gris haussa la voix :
– J’ai quelque chose d’important à te demander...
Le jeune marin ouvrit bien grand ses oreilles.
– Es-tu capable de retrouver quelque chose à Paris ? demanda Garancher, fébrile, en lui mettant une main sur le bras. Et quelqu’un ?
– Ce que vous voulez, dit Martial Belleroche avec assurance. Et qui vous voulez.
– Alors je compte sur toi. Mais surtout, surtout... il faudra te méfier, fit Garancher d’une voix grave et lugubre sans s’expliquer davantage.
Il leva alors son verre et les deux hommes trinquèrent.
***
Paris, avril 1852
Fifi -Bout-d’Ficelle sourit au public et s’inclina. Tous les spectateurs sentirent leur coeur fondre. Tous sauf un.
Le piano et le violon jouèrent un prélude d’une grande intensité dramatique. Fifi salua gracieusement en tenant sa robe à deux mains. Quelques applaudissements éclatèrent encore, vite rembarrés par des « chuuut » impatients.
Et Fifi chanta la complainte de la fille qui portait malheur…
J'ai eu la chance de découvrir ce roman grâce aux Editions Matagot Nouvel Angle. Merci beaucoup à eux !

Le roman débute à San Francisco, on fait connaissance de Martial, l'un des deux protagonistes du livre. Il est chercheur d'or mais on comprend très vite qu'il est bien plus malin que les autres et sait tracer sa route tout seul. Jusqu'au jour où il est pris dans une rixe et est sauvé par un homme mystérieux. Ce dernier lui demandera de retourner au pays, en France, afin de retrouver sa nièce qui est danseuse dans un cabaret, et qui garde un précieux manuscrit qui lui appartient. Sa mission, ou plutôt son remerciement pour lui avoir sauvé la vie, sera de lui rammener ce manuscrit, d'une manière ou d'une autre.

Et pourtant, ceci n'est que l'histoire de fond du roman. Le principal étant la rencontre de Martial et de cette fille de cabaret qui n'est vraiment pas comme les autres. Rose-Aimée cache son prénom, qu'elle n'aime pas, et se crée une autre identité : Fifi, la danseuse de cabaret. Mais Rose met un point d'honneur à le garder, justement, son honneur. Elle est danseuse, chanteuse, mais cela s'arrête là, contrairement aux autres filles du lieu. C'est la plus belle fille du cabaret, la plus courtisée, elle aura donc toutes les peines du monde à se faire respecter et à garder sa vertu. D'autant que la patronne n'attend qu'une seule chose, pouvoir tirer encore plus d'argent de sa star en la faisant monter à l'étage avec les clients... Mais Rose est une battante, elle sait comment elle veut diriger sa vie et ne se laisse pas faire. Surtout qu'elle a un atout hors du commun : sa malédiction. En effet, tout homme qui s'approcherait trop d'elle verra sa malédiction s'abattre sur lui, et mourra d'une manière ou d'une autre en quelques jours. Quoi de mieux pour garder les hommes à l'écart.

Jusqu'au jour où un mystérieux jeune homme vient la regarder danser, tous les soirs, sans jamais rien boire ni faire, il ne fait que la fixer de son regard ambre. Rose est de plus en plus mal à l'aise, elle le désteste, elle tente de l'intimider en le séduisant, mais rien n'y fait. Il reste de marbre, à la regarder danser.
Commence alors un chasé-croisé de séduction entre Rose et Martial, version année 1800. Entre jupons, corset et frous-frous, ils apprendront à se connaitre, d'une manière tout à fait étonnante : dans ces années-là, on n'approche pas une jeune fille comme on le souhaite. Car même si Rose est danseuse de cabaret, elle compte bien rester une jeune fille honorable. On ne la touche pas, elle se méfie de tous les hommes, pour elles ils sont tous pareils. Alors leur relation est tantôt drôle, parce que Marcial a une façon très particulière pour tenter d'apprivoiser sa belle, et tantôt émouvante car elle est arrogante, froide, seule et ne veut laisser personne entrer dans sa vie. Sans oublier ce qui plane sur leurs têtes tout au long du roman : la malédiction de la jeune fille.

Ou comment l'amour et la séduction prennent place dans un Paris de 1850..


Broché: 496 pages
Editeur : Nouvel Angle éditions (28 octobre 2010)


Le tome 2 paraitra en mai 2011.
Le site officiel du roman, avec pleins d'infos et le premier chapitre : http://www.matagot.com/rose-aimee/

8 commentaires:

  1. j'aime bqc la couverture et plongée en 1850 ça a l'air tres interessant !

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  2. à voir, j'attends ton avis.

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  3. Je viens de le finir les filles ! Très chouette si vous aimez les romans qui mettent en place les moeurs de l'époque ! j'avais l'impression de voir un peu Rose de Titanic, avec ses manières de jeune fille bien élevée et son arrogance du départ ;-)) ! Le tout décallé car elle est danseuse dans un cabaret !
    Le coté fantastique est peu présent, juste la malédiction qui a cependant une part très importante, mais n'est pas réellement approfondie, en tout cas pas dans ce tome. Le roman est vraiment centré sur le couple et leur rencontre!

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  4. Y en a qui bossent dur à ce que je vois... Moui moui moui...

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  5. et ben j'hésitais ce matin et comme d'habitude après t'avoir lu tess je me laisse convaincre, je vais l'acheter.
    ah qu'est ce qu'on ferait sans la bulle... :)

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  6. LOL Linda j'espere que tu aimeras le style, c'est tres différent de nos romans jeunesses ou vampires, mais le changement c'est bien aussi ;-)

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  7. oui et j'adore les livres et les films d'époque. La retenue et la séduction ça fait du bien aussi.

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  8. ça y est commandé à l'instant, par contre pour la lecture j'ai encore une vingtaine de livre sur l'étagère..

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