vendredi 21 juillet 2017

NEXT STOP, Première escale, de Jenny Fisher

Sorti le 8 juin 2017

Résumé : Rester auprès de l’homme qu’elle aime ou partir six mois parcourir le monde, c’est le choix difficile qui s’offre à Emma lorsqu’elle apprend que sa sœur lui a légué cinq billets d’avion pour autant de destinations mystère… Elle qui a tout abandonné pour suivre David, son premier amour, loin de sa famille, de son école d’art et des USA, va devoir mettre en péril ce qu’elle a construit si elle veut respecter les dernières volontés de sa sœur.
Aura-t-elle le courage de lâcher prise et de se lancer dans ce qui pourrait être l’aventure d’une vie ?

Mon avis : Inutile de vous dire que j’ai longuement hésité avant de prendre cet ebook en SP, et pourtant (folle que je suis) je me suis lancée.
Outre le fait qu’il fait 118 pages et donc se lit très vite, ce mini roman n’a d’originalité que le thème : un lègue qui va bouleverser la vie de l’héroïne.

Emma n’a que 20 ans quand elle décide de plaquer sa vie à New York pour suivre l’homme qu’elle aime à Londres. Quatre années se sont écoulées et beaucoup de regrets la rongent. Sa sœur, qui était atteinte d’un cancer sans qu’elle le sache, est désormais décédée sans lui laisser la moindre possibilité de se réconcilier avec elle. Pourtant, 6 mois plus tard, alors qu’elle est convoquée devant le notaire, Emma apprend qu’il lui reste une chance de pouvoir faire table rase du passé avec sa grande sœur, mais pour cela, il faudra qu’elle parte 6 mois à travers le monde au fils des destinations que lui a concocté Rose. Est-elle prête à tout quitter ?

Vous vous doutez bien que puisqu’il s’agit de la première escale, Emma va forcément partir… Nous assistons donc à la première phase : le dilemme. Sincèrement, je ne sais pas à quoi je m’attendais mais je suis blasée. Le thème était intéressant et, bien exploité, il aurait même pu être excellent car la plume de l’auteur est fluide et sympathique. Mais quel manque d’originalité. L’histoire est tellement téléphonée que ça efface même les plus petits passages intéressants.

Du côté des personnages, là encore rien de bien transcendant. Emma est une jeune femme tout ce qu’il y a de plus normale. Elle semble intelligente et réfléchie mais au fil des pages, on se rend compte que sa vie est loin d’être un conte de fée. Son mec est un connard XXL et elle, normal, elle ne pense qu’à son corps… Comment dire : meuf où est passée ta dignité, bon sang ? De plus, on nous vend leur relation comme étant le premier amour d’Emma et pourtant, d’un coup surgit de nulle part, le meilleur ami de Rose fait son apparition dans les pensées d’Emma… Noooon !

M’enfin bref, vous aurez compris que cette petite histoire m’aura laissée indifférente du début à la fin. Je pense que beaucoup d’entre vous qui aime la romance pourront aimer, car c’est bien écrit malgré tout, mais ce n’est plus le genre de lecture que j’affectionne. Pour les personnes qui seraient tentée, les escales 2 et 3 sont déjà sorties.

*Merci à Valentine des éditions 12-21 pour cet ebook.*

Mes extraits :
« Si tu lis cette lettre, alors, je suis probablement morte.
Mon Dieu, je n’arrive pas à croire que j’ai écrit ça ! On dirait une réplique tirée d’un mauvais film de science-fiction. Ou de Supernatural. Sauf que moi, aucun ange ne viendra me ressusciter.
Bref. Crois-le ou non, j’ai recommencé cette lettre des dizaines de fois. Ce n’est pas facile d’écrire pour « quand on ne sera plus là». C’est un peu surréaliste. Lorsqu’on m’a annoncé que j’avais un cancer, je n’ai pas voulu y croire. J’ai passé les premières semaines dans le déni le plus total. C’est pour ça que je ne t’en ai pas parlé. Si je ne te disais rien, alors ce n’était pas vrai. C’est idiot, je sais. Je crois surtout que j’avais peur. Je ne voulais pas que les premiers mots que tu entendrais de ma part depuis des années soient « je suis malade». J’étais fière et je ne voulais pas de ta pitié.
Et puis… j’ai commencé à comprendre que c’était sérieux et que je ne guérirai pas. Je me suis mise à réfléchir. À regretter. J’ai parcouru les vieux albums que maman garde dans son affreuse armoire en acajou et des tas de merveilleux souvenirs me sont revenus. Je me suis remémoré notre enfance, notre adolescence, et t’avoir vue grandir très vite, trop vite, et partir loin de moi. Et surtout, je me suis rappelé nos projets, ceux que nous n’avons jamais pu réaliser.
Tu vas me dire qu’on était des gamines, que tu n’étais pas encore en couple et que moi, j’étais une étudiante ratée, rondouillette, qui préférait le cosplay aux soirées étudiantes…
Ce n’est pas faux.
Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et… il s’est passé ce qui s’est passé. Je ne tiens pas à en reparler ici, c’est trop douloureux et j’ai trop honte, mais j’espère qu’au moment où tu liras cette lettre, j’aurai eu le courage de te demander pardon, de tout mettre à plat avant qu’il ne soit trop tard.
En attendant, ces rêves, ce rêve en particulier, moi, j’ai continué d’y croire. J’ai mis de l’argent de côté tous les mois dans l’espoir qu’un jour on fasse ce voyage ensemble. Tu voulais aller voir des kangourous en Australie, moi, je voulais aller manger des pizzas en Italie. Tu voulais aller dessiner la tour Eiffel à Paris et moi, je rêvais d’arpenter la muraille de Chine. Tu te rappelles à quel point ton visage s’illuminait chaque fois qu’on en parlait ?
Moi, oui.
Et puis tu as rencontré David, tu es partie t’installer en Angleterre, et nous étions désormais séparées par un océan… Tu n’as jamais fait les choses à moitié. Pour toi, c’est tout ou rien. Et pour certaines de ces choses, tu as choisi le rien. Pour ce voyage, pour le dessin, aussi. Ne sois pas surprise. Maman me l’a dit. Tu ne regrettes pas, parfois ? Tu n’as pas peur que la vie t’échappe et que tu ne puisses plus jamais revenir en arrière ?
Au risque de me répéter, moi, oui. Je suis à l’hôpital en ce moment. Je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre. Et je peux t’assurer que c’est flippant. Je comprends un peu mieux ce qu’ont ressenti les nains avant la Bataille des Cinq Armées. Mais ce n’est pas la peur de la mort qui me bouleverse. Pas vraiment.
C’est la sensation d’avoir perdu mon temps. De ne pas avoir profité des gens qui m’étaient chers pendant que je le pouvais. D’avoir oublié de vivre.
N’oublie pas de vivre, Em. Ne perds pas ton temps. Crée ton propre bonheur.
Ou, du moins, malgré tout ce qui s’est passé entre nous, accepte mon aide.
Ce que je te propose aujourd’hui, c’est de partir en voyage avec moi. Je te donne l’opportunité de vivre ce que je n’ai pas pu vivre. De ne pas faire les mêmes erreurs que moi. J’ai choisi des destinations auxquelles on rêvait toutes les deux et je t’ai concocté un tour du monde un peu particulier. Le gentil monsieur à lunettes (non, pas Clark Kent) va te confirmer que tous les frais ont été payés. Tu n’as plus qu’à dire oui et à sauter dans l’avion. Bon, en réalité, c’est plus compliqué que ça. Il va tout t’expliquer.
Bien sûr, tu n’es pas obligée de le faire. Si tu penses que ta vie te convient telle qu’elle est et que tu n’as pas envie de la quitter, il n’y a aucun problème. Je veux juste ce qu’il y a de mieux pour toi, et remplir, une dernière fois, mon rôle de grande sœur.
Voilà. Comment termine-t-on une lettre comme celle-ci, en sachant qu’on est déjà morte et que sa sœur est en train de pleurer comme un bébé ? Ne mens pas, je sais que tu pleures. Quoi ? Oui, moi aussi, je t’aime. (Si tu réponds « Je sais», je serai la plus heureuse des fangirls du monde. Ça prouvera que mes séances de projection de Star Wars n’auront pas été vaines. Si tu ne réponds rien… eh bien, sache que moi, je t’aime quand même.)
Aie une jolie vie. Sois égoïste. Profite… et souviens-toi de moi, de temps en temps, c’est tout ce que je demande.
Ta sœur qui t’aime,
Rose. »

Chronique Sandy Twi-cops
Format : Format Kindle
Taille du fichier : 1751 KB
Nombre de pages de l'édition imprimée : 115 pages
Editeur : 12-21

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