jeudi 21 avril 2016

PRIEST, tome 1 de Sierra Simone

Sorti le 18 Mars 2016

***énormément de scènes de sexe très explicites***

Couverture : Priest, Tome 1 : Passion4ème de couverture : Tyler Anselm Bell a vingt-neuf ans et il est beau comme un dieu. Mais il a fait voeu de chasteté en devenant prêtre. Mais la chair est faible et l'homme de foi succombe aux charmes d'une jeune femme qu'il possède sur l'autel de l'église dans laquelle il officie. Malgré sa conscience tourmentée, force est d'admettre que l'amour charnel lui procure des joies insoupçonnées, et si c'était à refaire, le père Bell n'hésiterait pas. C'est le drame de cette confession : comment obtenir la miséricorde quand on est prêt à se damner pour quelqu'un ?

Mon avis : Ancien queutard, Tyler décide quasiment du jour au lendemain de devenir prêtre. Décision totalement incompréhensible pour sa famille qui accuse la profession d’être responsable de la mort de sa grande sœur. Pourtant, seul ce chemin l’apaise et redorer le blason de cette église qui a connu des jours sombres mais aussi aider les gens qui sont en détresse, lui font du bien.

Puis un beau jour, ce lieu rassurant va devenir un lieu de tourment. Ce confessionnal, banal endroit très peu visité, devient alors sa perdition le jour où Poppy y met les pieds. Sa voix, les traits qu’il devine à peine le troublent plus qu’il ne le devrait et lui donnent des pensées impures et des émotions qu’il n’avait pas vécu depuis plus de deux ans déjà. Il brûle de la rencontrer hors de ce confessionnal et le jour où cela arrive, il ne contrôle plus rien au point de céder au péché et de rompre ses vœux.
S’en vient alors un tourment et des choix qui ne pourront être que pénibles pour le jeune homme qui ne sait que choisir entre son amour pour Dieu et celui pour Poppy.
***
Très attendu à cause de son histoire qui sort des sentiers battus, ce livre m’intriguait énormément.
Je savais à quoi m’attendre, d’ailleurs l’auteur nous laisse une petite note dès les premières pages en nous prévenant qu’il y aurait beaucoup de scènes de sexe, mais ce que j’attendais le plus de cette histoire, c’était de voir comment un homme, un prêtre, pouvait se dépatouiller entre deux amours : Dieu et une femme. J’attendais vraiment qu’on traite de l’obligation du célibat des prêtres qui restent selon moi une aberration.
Alors coup de cœur ou déception ?

Malheureusement, grosse déception. Alors certes, l’écriture de l’auteur est fluide et jolie, et fait rare, le point de vu du livre est entièrement celui de Tyler mais son histoire manque cruellement de profondeur et de crédibilité. J’ai vraiment eu l’impression de lire un livre pornographique où seul le fantasme du prêtre était exploité.

L’auteur survole tous les sujets qui auraient fait de son livre un coup de cœur. Le célibat forcé, la pédophilie, la routine d’un prêtre, rien n’est exploité et c’est vraiment dommage. Même le couple Poppy / Tyler est bâclé, on nous jette deux trois scènes romantiques pour expliquer les choses mais cela sonne creux une fois le livre terminé.
La seule chose que l’auteur a, selon moi, maitrisé, ce sont les scènes de sexe. Bien que très crues et détaillées, elles sont réussies et assez réalistes pour donner très chaud. Mais là encore, certains actes m’ont dérangés, voir même, choqués. Je ne suis pas une fervente croyante et très peu pudique sur le sexe, mais l’utilisation d’objets sacrés pendant l’acte est selon moi, un manque évident de respect quoiqu’en dise l’auteur dans sa préface.

En ce qui concerne les personnages, là encore ils ressemblent à des fantasmes sur pattes.

Tyler, pur canon, a, à peine 29 ans et exerce son métier de prêtre depuis 3 ans. Intriguant au début, il est rapidement devenu insipide et pas crédible pour un sou. Je ne comprends toujours pas comment il ne peut avoir eu de pensées impures seulement depuis 2 ans alors qu’il faut 6 ans de formation et de conditionnement pour exercer cette profession. Cela aurait pu passer s’il avait ne serait-ce que résister plus de 2 secondes à la jeune femme (comment un prêtre heureux peut-il passer d’homme de foi à animal en rut en quelques instants ?) ou pour le moins tenter d’expier ses fautes mais non, on passe plus de temps à le voir courir à moitié nu, boire de la bière, regarder Walking Dead, penser à avoir des rapports sexuels ou s’insulter avec ses frères qu’essayer de résister à la tentation ce qui prête très peu de foi au personnage.

Quant à Poppy, j’ai juste envie de vous dire que je l’ai détesté de A à Z. Fantasme masculin par excellence, elle a tout pour elle : extrêmement belle, riche, intelligente, qui passe de stripteaseuse à manager en un clin d’œil. Je n’ai pas du tout aimé sa provocation et son manque de respect envers l’homme qui l’attire. Qui viendrait dans un confessionnal sans culotte pour se donner du plaisir en écoutant un prêtre ? Ou se pointer en pleine nuit pluvieuse en mini short et tee-shirt blanc sans vouloir voir le grand méchant loup ? Elle se plaint de ne pas aimer le comportement qu’elle a eu avec son ex ou la vie qu’elle avait mais ses actes révèlent autre chose. Rien n’est cohérent. De plus, ne pas avoir son point vu, rend encore plus ses qualités/défauts amplifiés. Elle ne m’a pas du tout touchée.

En bref, un film porno mais en livre où le plombier est remplacé par le prêtre. Dommage, le sujet méritait tellement mieux surtout avec la jolie plume de l’auteur.

Mes extraits :
J’étais prêtre. J’avais juré à Dieu de ne pas chercher à explorer les corps, pas même le mien, pour être précis. Et les pensées que Poppy m’inspirait étaient parfaitement inconvenantes.
J’étais censé être le berger de mes ouailles, pas le loup dans la bergerie ! Pas ce loup qui s’était réveillé en grimaçant ce matin parce qu’il avait fait un rêve torride avec Poppy.
Je cédai à un accès de culpabilité…
Je vais aller en enfer, pensai-je, il n’y a pas d’autre issue.
Car bien que je me sente coupable, j’ignorais si je serais en mesure de me contrôler lorsque je la reverrais.
Encore que ce ne soit pas tout à fait exact…
******
Je voulais juste changer d’air, aller quelque part sans mon col romain, jouer à un jeu vidéo de type Arkham Knight et savourer la cuisine de ma mère. J’avais aussi envie de boire une bière (peut-être même plusieurs) en compagnie de mon père et d’écouter mon ado de frère se lamenter sur la fille sur laquelle il avait « flashé » mais qui l’avait mis dans sa « friend zone », alors qu’il aspirait à bien plus. Bref, j’étais en quête d’un refuge où l’église, Poppy et le reste de ma vie seraient mis en sourdine, et où je pourrais me détendre.
    Papa et maman ne me déçurent pas. Mes deux autres frères étaient aussi à la maison – même s’ils ont leur propre appartement –, attirés par la cuisine maternelle et le réconfort qu’offre le foyer familial.
Chronique de Sandy Twi-cops
Broché: 480 pages
Editeur : MILADY
Collection : Romantica

3 commentaires:

  1. Un de moins ! J'avais lu d'autres avis négatifs, du coup, je vais passer mon tour :)
    merci pour ta chronique !

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  2. Merci pour ta chronique Sandy
    Ma pal étant assez grande je vais faire l'impasse ;)

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  3. Du temps pour lire un autre livre, parfait!

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